22/06/00
Les
serveurs de bannières locaux, point fort de Real Media
La
publicité en ligne constitue souvent un revenu essentiel
dans la vie d'un site. C'est pourquoi le choix de l'outil
qui gèrera la présentation des bannières
et leur rotation est stratégique. Parmi les fournisseurs
de ces solutions, on trouve l'éditeur américain
Real Media.
Créé en 1995, il a fait son entrée en
France en 1997 et compte aujourd'hui plus de 80 références
dont une forte
présence au sein des médias tels que TF1
ou encore Canal
+. Son logiciel phare nommé Open AdStream a fait
sa notoriété auprès des sites à
fort trafic (plus d'un million de pages vues par mois). Tandis
que Open AdService, logiciel dédié au site à
trafic moyen (entre 300.000 et 400.000 impressions/mois) reste
minoritaire dans les ventes (70% contre 30%). "Nous disposons
d'une forte culture d'éditeur", indique Mouhssine
Ennaimi, responsable du développement technologique
en Europe chez Real Media. "Cette caractéristique
nous a permis de développer des fonctionnalités
et des outils complémentaires visant à simplifier
la mise en place opérationnelle des campagnes."
Ainsi le serveur qui s'installe sur le réseau du site
éditeur (c'est-à -dire le site support des publicités)
permettra d'envoyer l'ensemble des bannières sur le
site. Bannières gif (simple image) et bannières
rich media (à base de java, flash, html, etc).
Comment ça
marche ?
La première opération consiste à placer
des repères (des tags) sur les pages comportant une
publicité. Ceux-ci permettront de comptabiliser les
pages vues avec publicité (les "PAP"). "Nous
proposons diverses technologies de tag : de la simple image
au javascript (ce tag plus complexe permettra de générer
des numéros aléatoires et de gérer les
campagnes rich media)", souligne Mouhssine Ennaimi. Par
ailleurs, il est possible d'intégrer des tags capables
de gérer plusieurs publicités à la fois.
A partir de trois à quatre bandeaux par page, cela
devient intéressant d'utiliser ce type de tag au lieu
de placer un tag par publicité (économie de
lignes de code et optimisation du temps de chargement obligent).
Parmi la suite d'utilitaires proposés par la société,
on trouve Easy Tag qui facilite cette opération.
La programmation
des campagnes
Le gestionnaire de trafic dispose d'un dispositif classique
pour cette étape. Ce dernier doit renseigner les champs
spécifiant les caractéristiques et les modalités
de diffusion. Le logiciel permet de préciser par exemple
au niveau du planning si les bannières doivent être
servies selon un quota quotidien ou une diffusion maximale.
A noter l'intéressante possibilité de programmer
un capping sur la durée de la campagne et pas seulement
sur la journée (le capping permet de déterminer
qu'un bandeau apparaisse devant un même utilisateur
un nombre de fois limité en vue d'optimiser l'efficacité
des PAP).
Un système de notification par e-mail alerte sur la
diffusion des bandeaux. Cette fonctionnalité permet
au trafic manager de réguler les campagnes c'est-à-dire
de modifier les quotas journaliers par exemple ou de rajouter
des bandeaux (en cas de pic de trafic ou de chute d'audience).
Il est intéressant de noter que les informations sont
fournies en temps réel par le logiciel.
"Toutes les données des campagnes sont stockées
dans la mémoire vive, ce qui permet au moteur de diffusion
de prendre des décisions en temps réel. Ainsi
le moteur est remis à jour aussitôt ce qui accentue
la réactivité quant à la diffusion des
bandeaux."
Comment sont
comptées les statistiques ?
Il existe deux méthodes de comptage : le mode download
et le mode insertion. Le site peut choisir de configurer son
logiciel selon l'une ou l'autre option, sachant que le mode
insertion est de moins en moins utilisé car peu pertinent.
Le mode download permet de comptabiliser les PAP lorsque le
bandeau s'affiche réellement tandis que le second compte
à partir de l'envoi du bandeau (pas de certitude que
le bandeau soit apparu).
Les principaux paramètres suivis concernent le nombre
d'impressions (affichage bandeaux) et les taux de clics.
La traçabilité après le clic n'est possible
que si l'annonceur a placé un tag sur son site. Dans
ce cas, on peut voir le comportement de l'internaute sur le
site annonceur après le clic sur le bandeau. Cette fonction
ne figure pas en standard dans Open AdStream, le plug-in s'appelle
Track-It.
La problématique des cookies
Sujet épineux que l'envoi de cookies lors
d'un clic sur une bannière. L'épisode Doubleclick
à la suite du rachat de la société de
marketing direct Abacus avait d'ailleurs soulevé la
polémique (utilisation des données personnelles
des internautes sans leur accord). "Chez nous, le cookie
n'est pas considéré comme un mouchard, affirme
Mouhssine Ennaimi, son rôle est avant tout d'aider l'internaute
en optimisant sa recherche grâce à une relation
plus personnalisée." Selon lui, la polémique
qui s'est développé autour de Doubleclick provient
de l'usage d'un cookie universel qui leur permettait de tracer
les internautes au travers de la toile et de disposer ainsi
d'un ensemble d'informations hautement personnelles. Il devenait
possible pour eux de court-circuiter les audiences des sites
éditeurs en identifiant précisément quelle
audience fréquente quel site. "La question sous-jacente
est le problème de l'appartenance de l'audience : à
l'annonceur, au site éditeur ou à une tierce
personne... La troisième solution est la plus choquante.
Nous ne prétendons pas détenir l'audience, nous
utilisons un cookie unique par site éditeur."
Et le Wap ?
L'éditeur finalise la version Wap de son serveur Open
AdSream qui permettra de diffuser des bannières en
code WML sur les téléphones. Une première
expérience a déjà été menée
en Belgique. Cette version devrait être opérationnelle
cet automne. En revanche, la société se prévaut
d'une technologie très avancée en matière
de diffusion de campagnes sur les Web TV. Plusieurs campagnes
tournent actuellement en Angleterre.
[Alexandra Bissé,
JD Net]
|