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07/06/2000

Scient prend position en France au travers d'Axidia

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Scient, intégrateur de sites e-business Outre-Atlantique, investit progressivement l'Europe. Après avoir délégué une équipe en Angleterre en décembre dernier, celui-ci vise désormais la France et l'Allemagne. Et pour cela, le groupe déroge à ces pratiques habituelles. En effet, adepte de la croissance organique, il adopte une démarche plus prudente pour "attaquer" le marché français et rachète pour cela une SSII française nommée Axidia. Créée en 1995, celle-ci a fait ses preuves en terme de mise en oeuvre technologique auprès d'une clientèle de grands comptes tels que Renault pour qui elle a réalisé un portail extranet à destination des concessionnaires. Elle compte aussi parmi ses références L'Oréal ou Axa.

L'arrivée de Scient en France représente une aubaine pour le prestataire à la recherche d'une dimension plus globale et en particulier plus stratégique. Devenir un guichet unique est donc l'ambition de la nouvelle entité qui fait désormais partie du Groupe International Scient. Les 40 ingénieurs d'Axidia constitueront un maillon de plus dans la chaîne de compétence de l'américain qui compte déjà 1.200 personnes dont 120 à Londres. La société revendique haut et fort sa méthodologie de travail articulée autour d'une organisation transversale. "Scient est organisé en business units métier (start-up, finance, commerce, télécom et média) et en parallèle dispose de 3 centres d'innovation (conseil, expérience client et technologie). Cette double organisation assure une répartition optimale des ressources pour un projet donné", assure Thierry Rouquet, ancien PDG d'Axidia et Vice président de Scient France.Scient s'est notamment distingué aux USA par la réalisation de nombreux projets e-business (environ 25 sites marchands créés de A à Z) en particulier pour le compte de grandes banques telles que Chase Manhattan Bank ou encore Goldman Zachs.

Sa compétence est reconnue sur des projets fondés sur la technologie de Vignette. "Néanmoins nous ne sommes liés à aucune technologie en particulier", insiste Thierry Rouquet. Ce dernier espère grâce à cette fusion convaincre ses clients actuels de lui confier plus qu' un "bout du gâteau" (en l'occurence le développement technique). Le montant des projets ainsi menés passeraient d'une moyenne de 500.000 à 4 millions de francs à des montants compris entre 5 et 20 millions de francs.Cette "montée en grade" serait notamment permise grâce à l'intégartion de compétences relatives au graphisme, à l'ergonomie et au conseil en stratégie qui faisaient cruellement défaut à la société.

La firme vise essentiellement les grands comptes internationaux mais aussi les start-ups. Néanmoins une prcédure de sélection est instaurée pour ces dernières qui devront justifier de leur solvabilité. Une autre option consite à passer par le fonds d'investissement du groupe (Scient Accelerator) qui prend une participation minoritaire dans le capital généralement de l'ordre de 10%.

Enfin pour achever de convaincre sur ses nouvelles compétences, la société fait part d'un recrutement agressif en prévison. "Il s'agirait de passer d'ici mars prochain à une centaine de personnes", indique Thierry Rouquet (soit doubler l'effectif actuel). Reste à savoir si la société parviendra à convaincre sur un créneau qui n'est pas son coeur de métier, sachant que beaucoup de projets actuels favorisent une approche best of breed (c'est-à-dire basée sur la meilleure compétence pour un domaine donné). [Alexandra Bissé, JD Net]


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