Rue du Commerce opte pour Generix pour livrer plus vite et mieux

"Les ERP actuels ne sont pas adaptés à l'e-commerce", affirme Jean-Jacque Louche, responsable du back-office pour le site de vente en ligne d'informatique Rue du Commerce. Derrière cette déclaration volontairement provocatrice se profile l'idée que les ERP actuels ne proposent pas les fonctionnalités propres à l'économie en ligne. "Notre activité présente certaines spécificités telles que la possibilité de faire de l'arbitrage de sourcing par exemple ou proposer divers scénarios de livraison selon la nature de la commande ou les exigences du client. Gérées par des robots et des algorithmes, ces fonctionnalités sont absentes de tous les progiciels de gestion intégrées du marché", regrette-t-il.

Néanmoins, ce constat n'a pas empêché le site de s'équiper en avril dernier de la solution de l'éditeur français Générix afin de substituer une solution sur mesure trop lourde à gérer (une base SQL server) à une solution clé en main. "L'objectif de l'intégration de cette solution est de pouvoir gérer une quantité énorme de petits flux (site principalement à destination de particuliers dont le panier moyen est de l'ordre de1.500 francs) tout en assurant une gestion la plus tendue possible (l'internaute paie avant de pouvoir jouir de son produit : il faut donc être très réactif...)", indique Jean-Jacques Louche.

Après avoir fait le tour du marché, de SAP à VPC 400 (ERP dédié à la vente à distance), le site retient finalement deux acteurs français Générix et Adonix. "Nous recherchons avant tout des partenaires, précise Jean-Jacques Louche, il ne fallait pas espérer mettre en place ce type de relation avec un SAP ou un Baan !" Ainsi Générix a été finalemnt retenu pour sa capacité à mobiliser ses équipes pour adapter son produit aux contraintes de l'activité en ligne. Le second critère de choix a porté sur son engagement pour interfacer la solution avec le front office du site (envrion 5 bases de données). Pas moins de 30 développements ad hoc s'additionneront aux fonctionnalités de base du produit. "Un ERP n'a que très peu d'automatismes de traitements (il ne sort d'un événement que les éléments en distorsion) et c'est justement sur ce point que nous avons besoin d'agir pour compresser au maximum nos frais génraux", estime Jean-Jacques Louche.

Un ensemble de moteurs spécifiques devront donc être développés comme par exemple la faculté de mettre en adéquation la requête d'un internaute en temps réel avec le niveau des stocks chez Rue du Commerce ou avec le stock du fournisseur directement. Puis de calculer en fonction de ces paramètres un délais de livraison adéquat. "Cette complexité de notre activité a quelque peu dérouté les ingénieurs de Générix qui ont eu du mal à comprendre l'enchevêtrement des informations les unes par rapport aux autres. En effet le paramétrage est d'autant plus complexe qu'une commande implique un certain nombre d'acteurs et se détermine dynamiquement selon le couple délais/prix. Ce qui laisse place à une foule de possibilités !" Les équipes ont dû se familiariser avec la gestion des alogorithmes et des robots gérant ces fonctionnalités.

L'implémentation, en cours, actuellement est prévue en deux phases. Une première phase de 6 mois vise à implémenter les fonctionnalités standards telles que l'édition de factures ou le suivi d'un compte forunisseur, c'est à dire en fait les flux principaux. Tandis que la seconde phase qui devrait s'achever en décembre permettra de peaufiner les fonctionnalités ad hoc. Entre-temps, un chevauchement entre SQL Server et Generix aura lieu pour pallier toute déperdition de fonctionnalité pour l'internaute (notamment pour tout l'aspect tracking de la livraison qui se fait à l'heure actuelle par e-mail).

L'investissement de cette intégration est évalué à 3,5 millions de francs, selon Jean-Jacques Louche. Un investissement qu'il compte amortir en l'espace de 1 ou 2 ans. Le site ambitionne en effet une croissance exponentielle atteignant le milliard de francs de chiffre d'affaires en 2002... avec une centaine de personnes. "Pour atteindre cet objectif, on ne peut que s'équiper d'outils adéquats pour obtenir les gains de productivité nécessaires. Ainsi en travaillant sur seulement 15% de chaque tâche, le personnel sera capable de travailler 6 fois plus", conclut-t-il. [Alexandra Bissé, JD Net]

Chiffres clés du site Rue du Commerce