14/09/00
In-fusio
propose ExEn pour améliorer les jeux bridés par le Wap
"
En 1999, les jeux vidéo ont rapporté 20 milliards de dollars
et le marché du téléphone mobile plus de 200 milliards. Enfin,
Internet s'impose comme media de communication grand public,
avec 31 milliards générés pour le B2C. " affirme Gilles Raymond,
Ceo et fondateur de In-fusio http://www.in-fusio.com. Alors,
même si la société sévit dans le jeu sur téléphone mobile, son
dirigeant, passionné de jeux vidéo, a la tête sur les épaules.
Sa convergence et son credo, c'est la rencontre jeu-intrenet-mobile
: Connected Mobile Gaming. Ainsi, la société créée en 1998 fut
la première à proposer des jeux communicants embarqués et WAP
sur téléphone mobiles.
A l'heure des services à valeur ajoutée et du web-marketing,
les opérateurs télécom ne pouvaient ignorer ce type d'application
qui leur génère du revenu significatif. En effet, un utilisateur
qui achète un jeu le télécharge, et même s'il ne paie que le
premier téléchargement, le coût du transfert reste ensuite à
sa charge.
Techniquement, les jeux sur téléphone WAP s'exécutent en restant
connecté en continu sur le serveur de jeux. Mais le WAP rend
l'interactivité et le graphisme assez primaires et fait consommer
de nombreuses heures aux utilisateurs.
In-fusio a donc créé une solution embarquée appelée ExEn. Ce
logiciel est une plate-forme pouvant exécuter des applications
(des jeux) lorsqu'elle est installée dès l'origine sur un téléphone
portable. Pour rendre cette opération possible, In-fusio doit
donc convaincre des constructeurs d'intégrer son logiciel dans
le téléphone. A l'heure actuelle Philips, et trois autres constructeurs
ont déjà signé avec la société pour leurs futurs téléphones.
Il est vrai qu'une démonstration de jeux en 3D est très convaincante
quant aux performances : rapidité, fluidité de l'image, définition
et précision,
Plusieurs problèmes techniques ont néanmoins du être résolus
: un téléphone possède peu de place en mémoire, chaque constructeur
doit disposer d'une version spécifique (voire chaque téléphone),
la mémoire flash (pour conserver temporairement un jeu téléchargé)
n'est pas encore extensible. Le logiciel embarqué pèse 100 Ko
, et un jeu environ 20 et 60 Ko.
Côté production, autre maillon de la chaîne, la société propose
un environnement de développement aux studios de création de
jeux, qui sont en suite rémunérés sur les revenus générés par
les téléchargements.
ExEn gère l'interface entre le système d'exploitation du portable
et les applications. Sous forme d'API, les programmeurs utilisent
ces fonctions pour l'affichage des sprites, la 3D, les effets
sonores, etc.
L'opérateur téléphonique propose des jeux ou des mises à jour
de nouvelles versions à ses abonnés. Ces derniers lui paient
donc le prix de ce logiciel. Le jeu s'installe en mémoire et
peut s'exécuter indéfiniment. Mais pour charger un nouveau jeu,
la mémoire étant encore très limitée, il faudra supprimer le
précédent. Souvent l'abonné peut recharger gratuitement un jeu
déjà payé (temps de communication rsete à sa charge, au bénéfice
de l'opérateur). Mais la plate-forme Gamezilla, qui peut gérer
le téléchargement de jeux, les statistiques, ou encore des campagnes
de marketing ou de publicités liées aux jeux, s'adapte à diverses
technologies : Web, Wap, SMS, GPRS Data.
In-fusio laisse l'opérateur gérer les abonnements et facture
chaque mois les téléchargements tous effectués sur son propre
serveur. Une partie de la somme est également reversée aux studios
de développement des jeux.
Avec des clients comme France Telecom, SFR, T-Mobile ou Telefonica
(entre autres), la société a clairement posé ses jalons, et
déjà a enregistré - selon l'éditeur - plus d'un million de parties
jouées depuis janvier 2000.
Financé actuellement par la Banexi, In-fusio finalise actuellement
sa deuxième levée de fond. Avec plus de 50 jeux à son catalogue
(dont 23 en WAP) dès la fin de l'année, la société reste un
leader du secteur.
|