Article
14/11/00
Quelles solutions utilisent les SSII et Web Agencies françaises ?
Le
moteur de recherche des prestataires Internet français,
réalisé par le JDNet, référence aujourd'hui près de 1 200
sociétés au travers de fiches de présentation détaillées
(chiffre d'affaires, effectifs, date de création, références...).
Le visiteur peut rechercher un prestataire en fonction d'une
référence, d'une technologie, d'une ville ou, tout simplement,
de sa raison sociale. Ce véritable observatoire du paysage
des concepteurs de site Internet français nous a également
permis de tirer des enseignements révélateurs
sur les technologies les plus utilisées.
En voici les résultats commentés. Interroger
le moteur de recherche
Ces résultats confirment la tendance forte du moment : le leadership de Macromedia Dreamwaver. En revanche, la seconde position pour des éditeurs de texte prouve deux choses. Tout d'abord, le Wisiwig a ses limites, et il est parfois bon d'aller directement dans le code HTML. De plus, les éditeurs HTML génèrent de nombreuses balises inutiles et alourdissent d'autant les pages Web (sans parler des tableaux, des balises engendrées par les copier-coller, etc). Or le poids des pages est le problème majeur pour les Webmasters qui doivent calculer avec les petits débits offerts à la plupart des internautes. DEVELOPPEMENT
La technologie ASP de Microsoft devance encore largement Java, PHP3 ou Perl. Mais le parc des serveurs installés justifie aussi ce phénomène. Peut-on toujours avoir le choix ? En revanche Perl et PHP semblent avoir acquis leurs lettres de noblesse, et sont de plus en plus sollicités, reléguant loin derrière C/C++ et autres langages, même modernisés. Les technologies assez simples du Web ne demandent pas forcément de langage très (trop ?) sophistiqués. Mais il est quand même bon de les garder sous le coude, comme le prouvent les 49,4 % obtenus.
Les trois acteurs cités sont clairement positionnés sur ce segment (développement Internet). Mais l'expertise nécessaire peu répandue, le prix de la solution, la lourdeur d'installation et de maintenance, ont depuis longtemps fait fuir nombre de SSII, qui sont pourtant parfois poussées par le client-roi. D'où le score élevé obtenu par les développements internes. Il est vrai que de nombreux spécialistes ont vite fait leurs calculs. Le temps de prendre en main ces solutions, voire de les utiliser bénéfiquement, est souvent inférieur au temps nécessaire pour développer une solution ad-hoc, moins chère, et forcément mieux maîtrisée.
La possibilité de donner plusieurs réponses explique en grande partie le fait que Microsoft Access arrive en première position. En effet, la base de données "bureautique" de Microsoft est souvent suffisante pour de petits sites dynamiques. Mais Microsoft montre encore sa suprématie avec SQL Server. Plus étonnant, MySQL, la base de données Open Source, arrive juste derrière avec 60,8% de réponses, devant Oracle. Les majors du secteur auraient-elles du souci à se faire, avec des prix qui poussent les prestataires vers le monde du logiciel libre ? En tout cas, elles misent toutes fortement sur Linux, et Oracle y affiche même des performances convaincantes. On remarquera ainsi que de nombreux FAI, hébergeurs ou grands comptes affirment utiliser le couple Linux/Oracle dans leurs projets Internet.
L'offre de catalogues "prêts à l'emploi"est somme toute assez récente. LEs SSII ont donc pallié ce manque en développant leurs propres solutions. Celles-ci se montrent apparemment encore adaptées à la demande. Néanmoins, les plates-formes des éditeurs spécialisés proposent de nombreux connecteurs vers les bases de données et autres ERP. CEla explique donc leur utilisation croissante, pour les projets qui désirent de plus en plus des sites marchands reliés aux données internes (stock, gestion client, etc). Microsoft et Intershop dominent se marché. On notera la bonne place d'Enfinity (Intershop) : plate-forme de commerce B2B, plutôt réservée aux gros projets, mais utilisé aussi par les hébergeurs de sites. CONCEPTION GRAPHIQUE
Adobe et Macromedia se partagent, sans surprise, les meilleures places pour les logiciels graphiques. L'indétrônable Photoshop mène d'ailleurs la course en tête. Macromedia récolte les fruits de son positionnement précoce sur les technologies Internet. Mais Adobe, qui a réellement pris le virage Internet depuis 18 mois, ne veut décidément pas se laisser distancer par ce challenger. [José DIZ , JDNet]
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