22/11/00
Le
vocabulaire de l' e-learning
Comme
tout secteur technologique, l'e-learning a développé
un vocabulaire spécifique pour désigner les
diverses composantes d'une plate-forme d'e-learning et les
formes de ce nouveau mode de formation interactif.
AICC (Aviation Industry Computer Based Training
Commitee) :
Ce standard pour le développement logiciel dans le
domaine de la formation vient, à l'origine, du secteur
de l'aviation. Il a progressivement été étendu
à l'ensemble des problématiques liées
à la formation électronique. La compatibilité
avec cette norme permet notamment l'interopérabilité
entre plate-formes et contenus hétérogènes
offrant ainsi des possibilités d'évolution et
d'enrichissement accrus. (voir
le site)
Apprenants :
Ils constituent les élèves d'un programme de
formation en ligne. En fonction des droits qui leur sont octroyés
sur une plate-forme donnée, ils peuvent accéder
à un certain nombre de formations. Ils disposent également
souvent d'un bureau virtuel dans lequel ils peuvent visualiser
leurs progrès et leurs résultats aux tests.
CBT (Computer Based Training) :
Cet acronyme correspond à l'une des premières
étapes vers l'apprentissage électronique, à
savoir la possibilité de recevoir un cours via un ordinateur
non relié à un centre de ressources, comme Internet
par exemple. Le support de cours est généralement
un CD-Rom.
Classe Virtuelle :
Nom donné au groupe formé par le tuteur et ses
apprenants sur une session de formation en ligne.
Didacticiel :
Ce terme désigne les modules de formation propres à
une thématique donnée (l'apprentissage de Word
par exemple). Il est intéressant de noter que certains
éditeurs ont adopté le parti-pris de subdiviser
leur didacticiel en un très grand nombre de modules
se subdivisant eux-mêmes en chapitres et séquences.
L'intérêt est de pouvoir cibler très précisément
son besoin de formation et gagner du temps (exemple : faire
un tableau sous Word).
E-learning :
Ce mode d'apprentissage correspond à un système
évolué de formation, reposant sur le CBT (Computer
Based Training : CD-Rom) et le Distance Learning (formation
à distance par présentation vidéo).
Il s'agit de cours de formation dispensés par un ordinateur
relié à un intranet (accès en interne),
ou à un extranet ou encore à Internet. L'accès
aux ressources est ainsi considérablement élargi
ainsi que les possibilités de collaboration et d'interactivité.
Formation synchrone :
Ce type de formation implique la connexion simultanée
des participants à une session de formation. Ils peuvent
communiquer en temps réel, soit par web-conférence
ou visioconférence, ou encore par "chat".
Ils peuvent également partager des applications et
interagir sur celles-ci au moment où le tuteur leur
donne la main sur le document partagé.
Formation asynchrone :
Dans ce type de formation, l'échange avec les autres
apprenants ou avec les tuteurs s'effectue via des modes de
communication ne nécessitant pas une connexion simultanée.
Il peut s'agir de forums de discussion ou bien encore de l'échange
d'e-mails. Par ailleurs ce mode de formation repose souvent
sur un apprentissage dit "auto-dirigé", avec
des cours, des exercices et des évaluations automatisés,
impliquant une certaine autonomie de l'apprenant.
Formation en mode présentiel :
Egalement dénommée "formation en salle",
elle correspond au mode de formation traditionnel en salle
de classe physique, selon un mode magistral (information essentiellement
descendante).
Selon une étude Arthur Andersen, 92% des entreprises
interrogées (échantillon de 74 grandes entreprises
françaises) ont recours à ce type de pratique
contre seulement 30% pour le CD-Rom par exemple.
Logiciel de simulation :
Les fournisseurs de contenu de formation optent souvent pour
des logiciels d'apprentissage basés sur la technologie
"apprendre en faisant". Cela revient à placer
réellement l'apprenant en situation, sous la surveillance
du logiciel qui pourra le corriger à tout instant.
Ces environnements virtuels reproduisant l'environnement réel
peuvent néanmoins pâtir de temps de chargement
longs en ligne. C'est pourquoi certains éditeurs ont
préféré l'apprentissage en environnement
réel en vue d'obtenir des tailles de fichiers optimisés
lors de la diffusion sur le réseau.
MLS
(Management Learning System) :
Ce terme anglo-saxon désigne une plate-forme de e-learning
complète comprenant le serveur de diffusion de contenu,
la base de données gérant le catalogue des formations
disponibles, le serveur de gestion des profils des apprenants,
des accès aux formations et du suivi des parcours avec
mémorisation des résultats obtenus et des progrès.
Enfin, celle-ci incluera une brique de gestion des plannings
aux sessions de formation selon les disponibilités
des tuteurs et des apprenants (scheduling system).
NB : Il est intéressant de pouvoir choisir une solution
offrant une modularité dans le déploiement des
serveurs afin de pouvoir décentraliser les serveurs
en fonction de la distribution géographique des salariés
de l'entreprise.
NetMeeting :
Le logiciel gratuit de Microsoft, intégré à
Windows offre des fonctions d'échange d'images en temps
réel et de web-conférence. Il permet aussi d'effectuer
des appels vocaux en voix sur IP.
Cette technologie est souvent utilisée par défaut
sur les plates-formes ne disposant pas de technologie propre
pour la synchronisation des intervenants et le dialogue en
temps réel.
Parcours de formation :
Ce terme désigne le suivi (ou tracking) des comportements
et résultats des apprenants. Il comprend le suivi des
modules effectués, le temps passé, le nombre
de fois où l'apprenant a sollicité un tuteur,
les résultats aux tests...
Il permet dans certains cas de personnaliser le déroulement
de la formation en vue d'adapter le programme aux progrès
effectués par l'apprenant.
La technologie Pathware de Macromedia permet notamment d'intégrer
ce genre de fonction.
Tableau Blanc :
Il s'agit d'une des fonction autorisant le partage de documents
et la possibilité d'élaborer des documents en
temps réel qui seront visionnés par les apprenants
et modifiables par chacun des participants.
Ces fonctions utilisent le protocole normalisé T120
(pour le partage d'application en simultané -T126 pour
les puristes-), intégrant lui-même le protocole
H320 gérant les communications pour la visioconférence
(audio, vidéo, administration et services).
Tuteur :
Le statut de tuteur sur une plate-forme d'e-learning implique
différentes fonctions : la fixation d'objectifs
pédagogiques, la création de groupes d'apprenants,
la composition de menus de formation, le suivi des apprenants
(utilisation des didacticiels, temps d'utilisation, résultats
obtenus...). Celui-ci dispose de commandes spécifiques
qui peuvent être une barre de gestion des participants
(prise de parole, donner la main...) et la possibilité
d'accéder à tous les profils de ses élèves.
Université virtuelle d'entreprise ou Campus virtuel :
Souvent basé sur l'intranet de l'entreprise une université
virtuelle d'entreprise ou campus virtuel correspond à
un portail. Celui-ci joue le rôle d'interface entre
l'apprenant et l'offre de formation. Il permet de visualiser
une offre de formation souvent large qui pourra être
personnalisée selon le salarié qui composera
son programme de formation à la carte. Il représente
donc un espace au sein duquel collabore une multitude d'élèves,
de formateurs et experts.
Exemple : L'équipementier Motorola a créé
en 1997 une université traitant du leadership, des
études transculturelles, des ventes et des marchés
technologiques émergeants. D'ici 2002, le groupe prévoit
de délivrer 30 à 40% des formations par voie
électronique.
Votomètre :
Ce terme désigne un logiciel communément utilisé
sur les plates-formes utilisant la visioconférence.
Il permet au tuteur d'animer les sessions de formation en
restituant à sa classe virtuelle les résultats
d'un test réalisé en temps réel ou bien
suite à une question posée collectivement. Ce
module génère en temps réel les pourcentages
des différentes réponses émises.
[Alexandra
Bissé , JDNet]
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