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29/11/00

Marc Saint-Cirgue, Seagull : "Nous permettons l'accès à un héritage de plus de 30 000 applications."

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Fondée il y a près de 10 ans aux Pays-Bas, Seagull s'est imposée depuis comme l'un des premiers éditeurs mondiaux dans le domaine de la réutilisation des applications existantes sur AS/400 et systèmes centraux dans les environnements de nouvelle génération.
Dotée d'un effectif de 250 personnes et d'un chiffre d'affaires de 38 milliards de dollars à la clôture de son exercice fin mars 2000, la société dispose de 4 laboratoires de développement, deux aux Etats-Unis et deux en Europe. Ses clients représentent un parc installé de 7 000 entreprises, soit près de 1 million d'utilisateurs. Consacrée à la distribution de ses offres dans l'Hexagone, la filiale française créée il y a un peu plus de deux ans assure aujourd'hui près de 5 % du CA mondial. Marc Saint-Cirgue, son directeur général, nous présente son offre dont le tout dernier progiciel d'EAI spécialisé Transidiom.


JDNet Solutions : quel est précisément le positionnement de Seagull ?
Marc Saint-Cirgue : Notre stratégie consiste à fournir des solutions e-business pour un déploiement rapide des applications métier vers le front-office. En clair, ces solutions donnent la possibilité à nos clients de réutiliser leurs applications AS/400 (ou iSeries) et Mainframe. Rien que sur AS/400, sans compter les développements propriétaires, nous permettons l'accès à un héritage de plus de 30 000 applications, depuis la gestion de banque jusqu'à la comptabilité, en passant par la paie et les ressources humaines. Beaucoup de nos clients sont en particulier les éditeurs de ces logiciels qui emploient notre technologie pour les ouvrir au web et au monde Windows. De la sorte, elles sont disponibles sur Internet, sur l'intranet ou l'extranet de l'entreprise sans avoir besoin de les redévelopper.

Comment se présente votre offre ?
Dans les domaines du Web-to-host et du Win-to-host, nous proposons les deux produits JWalk pour l'AS/400 et Winja pour les applications 3270 des systèmes centraux IBM. Notre deuxième famille de produits concerne le wireless-to-host, car le monde sans fil est devenu une autre opportunité de pratiquer l'e-business.
Enfin, notre troisième famille, Transidiom, permet d'ouvrir les applications AS/400 et mainframes aux autres applications en publiant les fonctions métier disponibles à l'aide des formats XML, Com ou Java.
D'ici 2005, la moitié des ressources informatiques devrait être consacrée à la réutilisation des processus existants du back-office vers le front-office.

Quel procédé employez-vous, émulation ou conversion des données présentes dans les fameux "écrans verts" ?
L'émulation constitue un moyen d'accès aux applications centrales sans moderniser. Du coup, le résultat est identique à l'application d'origine avec beaucoup de zones d'écran et des processus non ergonomiques.
Comme nous nous positionnons sur la modernisation des applications, nos outils apportent sans redévelopper une meilleure ergonomie et une intégration avec la bureautique grâce aux standards du Web.

Qu'est-ce qui différencie Transidiom des autres produits de votre catalogue ?
Dans la famille Transidiom, le client n'est plus l'utilisateur par le biais d'une interface, mais une application. Notre élément différenciateur sur l'EAI est que nous permettons l'accès aux fonctions applicatives et pas seulement aux données. Grâce à Transidiom, l'utilisateur peut accéder au programme et aux transactions elles-mêmes dans l'AS/400 ou le mainframe, et publier ces fonctions métier au format XML. Celles-ci sont ensuite pilotables à travers un programme XML, Java ou Com.
D'une manière générale, la problématique liée à la connexion du front-office avec le back-office réside dans le fait que la plupart des sites marchands ne tiennent pas compte d'une connexion en temps réel. Dans les faits, par exemple, beaucoup de critiques se sont fait entendre à Noël dernier aux Etats-Unis car les produits achetés n'étaient parfois plus disponibles en stock. A l'aide de Transidiom, le client de notre client peut avoir accès tout de suite à la disponibilité effective ou non du produit.

Transidiom est donc un outil d'EAI. Que représente pour vous ce domaine inter-applicatif ?
Nous identifions, tout comme Gartner, trois catégories de produits dans l'EAI (Enterprise application integration). La première concerne les connecteurs point à point spécifiques entre deux progiciels, par exemple SAP avec Siebel ou JDEdwards avec Vantive. La deuxième englobe des produits génériques de type middleware comme Tibco, WebMethods et BEA, qui répondent à une demande exprimée en terme d'infrastructure. Le cas échéant, ces outils peuvent aussi avoir besoin de connecteurs.
Enfin, la troisième catégorie, dont nous faisons partie, intègre des produits de niche qui répondent à une problématique donnée, liée en particulier aux AS/400 et aux systèmes centraux en ce qui nous concerne.

Quelle est l'architecture de Transidiom et comment fonctionne-t-il ?
Nous fournissons deux produits, un kit de développement et un serveur de déploiement. De son côté, le kit de développement intègre deux fonctions. Connector Builder permet d'identifier les écrans verts sur lesquels récupérer les fonctions métier, et enregistre automatiquement la navigation à l'intérieur de ces écrans afin de pouvoir les extraire. Une fois que la transaction est enregistrée, nous avons recours à Application Interface Developer afin de définir l'interface de l'application et de publier les schémas XML obtenus à partir de la navigation qui vont être appelés par le programme XML, Com ou Java.
A ce stade, l'objet XML généré se comporte comme un utilisateur qui ouvre une session et chemine dans les données et fonctions destinées à l'autre application en entrée et en sortie, puis ferme la session. La définition des zones d'entrée et de sortie se fait à l'aide d'un assistant. Tout ceci fait partie de la première phase d'enregistrement de la séquence, c'est à dire le développement de la fonction métier en mode XML.

Et le serveur de déploiement ?
Application Integration Server exécute les requêtes XML du programme Java. Pour cela, il sollicite l'application sur le site central et renvoie le résultat de la requête.
La deuxième partie est prise en charge par Transidiom Server qui existe en deux versions, 5250 pour les AS/400 et 3270 pour les mainframes. Par ces passerelles, AIS récupère le résultat de la requête sur le serveur central et le republie dans d'autres directions.

Quelle est votre position vis-à-vis des principaux standards, concernant cet outil ?
En définitive, tout ce qui peut appeler un objet XML peut effectivement intégrer Transidiom. Nous travaillons avec IBM Global Services qui intègre nos outils avec Websphere, et Microsoft avec Biztalk. D'ailleurs, nous sommes aussi bien cautionnés par Microsoft que du côté Java où nous avons une certification Sun. En fait, nous considérons que l'existant est suffisamment varié pour que nous couvrions les grands standards du marché que sont XML, Java et Com.

Avez-vous recours à XSLT, un dérivé de XML permettant la traduction de formats ?
XSLT s'avère en effet très intéressant pour traduire d'une interface XML à une autre. Ce n'est pas une technologie que nous commercialisons mais nos clients sont amenés à l'utiliser. Nous fournissons une feuille de style standard avec notre solution, et l'entreprise en fait ce qu'elle veut ensuite.

Allez-vous vous aventurer dans d'autres domaines annexes, comme la redocumentation des applications existantes ?
L'un de nos projets futurs porte le nom de code Williamsburg. Il s'agit d'une technologie qui intègre des développements à venir, proches dans l'esprit des solutions éditées par Seagull. L'objectif sera de reprendre au maximum les applications existantes, mais je ne peux pas pour l'instant vous dévoiler de quels développements il s'agit. Le projet se base toutefois sur Com, Java, XML et la technologie Collector de Seagull, qui consiste à prendre les écrans applicatifs en mode caractère et à les mettre en liaison avec les passerelles qui correspondent aux fonctions applicatives.
Dans les faits, nous développons au cas par cas des fonctions propres aux besoins des entreprises. Et nous valorisons le projet Williamsburg puisque nous le dérivons en plusieurs applications concrètes.

Ingénieur de formation, Marc Saint-Cirgue a démarré sa carrière en tant qu'ingénieur commercial chez IBM, puis Sun, et enfin Parametric Technology où il devient peu après responsable des ventes. Entré chez Seagull dans les mêmes fonctions en 1998 lors de l'ouverture de la filiale française, il assume depuis la mission de directeur général de Seagull en charge des activités de distribution dans l'Hexagone.


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