21/12/00
Karim Mokhnachi, SAP France: "Nous
avons des exemples d'implémentation en 3 mois."
Dans
l'optique de la généralisation du commerce
électronique, les entreprises doivent se baser sur
un système d'information interne qui doit pouvoir
communiquer avec les systèmes d'informations des
clients et partenaires et les boutiques électroniques
des entreprises. SAP,
qui s'est imposé sur le marché des ERP, compte
maintenant se poser comme un acteur incontournable du e-business.
Karim Mokhnachi, directeur marketing pour la France, nous
explique sa vision.
JDNet
Solutions : Comment comptez-vous positionner SAP sur le
marché du e-business ?
Karim Mokhnachi: Nous voulons être leader
sur l'e-business. Nous venons de l'ERP et constatons une
ouverture croissante des systèmes d'informations
des entreprises. Une ouverture en amont, avec les fournisseurs,
et une ouverture en aval, avec les clients, et notamment
au travers des sites web.
Les bases de données constituaient le coeur des systèmes
d'informations des entreprises durant les années
90. Nous pensons que les ERP seront le coeur des systèmes
d'informations des années 2000 car l'automatisation
des process va s'étendre en amont et en aval. De
même les entreprises ont besoin d'un back-office sur
lequel divers composants peuvent venir se greffer.
Nous avons aussi lancé une campagne de communication
visant à mettre en avant la marque SAP et la différencier
de notre offre mySAP.com. Nous rentrons maintenant dans
une seconde phase qui vise à prouver que SAP est
un fournisseur de technologies pour la seconde vague de
la net économie.
Quelle
est votre position vis à vis des places de marché
?
On considère que c'est un marché
sur lequel il y a peu d'acteurs reconnus. Nous avons choisi
une approche de type "best-of-breed", c'est à
dire prendre le meilleur sur chaque segment, ce qui est
une approche différente de celle d'Oracle par exemple,
qui fait tout elle-même.
Nous pensons aussi qu'il y a trop de places de marché
horizontales et verticales, et qu'une sélection interviendra
probablement. Nous croyons aussi beaucoup au concept de
"private hub" ou place de marché privée.
Les fondations de ces places de marché sont les ERP.
Comment
envisagez-vous l'intégration des ERP avec ces places
de marché ?
Très bien. Comme dans de nombreux
domaines, en informatique, la réussite passera par
des standards. Nous misons notamment sur le standard XML
et nos produits sont basés sur les standards du marché.
C'est une évolution incontournable de l'informatique.
Quel
est le futur des ERP ?
Les ERP changent de plus en plus,
en particulier vis à vis des inconvénients
qui leurs sont souvent reproché (temps de mise en
place, ergonomie).
Nous avons maintenant plusieurs exemples d'implémentations
en 3 mois, comme par exemple les places de marché
Avisium et CPGMarket.
Les technologies, les interfaces et les compétences
évoluent et les ERP sont maintenant plus faciles
à déployer.
Disposez-vous
de produits à destination des PME ?
Pour les PME, nous disposons d'offres
pré-configurées. Nous développons des
templates spécifiques à des métiers
donnés, en collaboration avec des intégrateurs.
Nos technologies intéressent par exemple de nombreuses
PME qui ne cessent de croître.
Quelle
est la place de mySAP.com ?
C'est l'évolution de notre
offre. Une suite logicielle qui contient des composants
qui servent aux applications e-business, décisionnelles,
à la vente, à l'achat. C'est notre offre standard
de solutions e-business. Celle-ci peut être disponible
en ASP, ce qui est une stratégie pour aller vers
les PME, bien que peu de monde utilise ce type de solution
aujourd'hui.
Quelles
sont les chances de l'alliance SAP-Intershop-Commerce One,
face à IBM-Ariba-i2 ?
Nous, nous co-développons une
solution commune à laquelle travaillent 3 000
développeurs. Nos équipes commerciales travaillent
ensemble et sur chaque affaire, nous sommes tous intéressés.
Ce n'est pas le cas de l'alliance IBM-Ariba-i2, qui est
un partenariat beaucoup moins fort.
Karim Mokhnachi, après avoir été
diplômé de l'Institut National des Sciences
Appliquées a débuté sa carrière
chez Control Data ou il occupa des fonctions dans l'avant-vente,
le conseil, puis le marketing. Il rejoint Oracle France
en 1993 en tant que chef de produit SGBDR puis responsable
marketing produit. Il occupe ensuite le poste de responsable
marketing chez Microsoft, avant de rejoindre SAP France.
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