26/12/00
François Séguineau,
Toshiba : "Avec Bluetooth, la communication sera transparente"
La
société Toshiba
est depuis plusieurs années spécialiste de
l'informatique mobile et en particulier des ordinateurs
portables. Elle fut ainsi, par exemple l'un des fondateurs
de la norme Bluetooth et travaille activement sur toutes
les technologies de communication mobile. A l'heure de l'e-business
et du développement de l'internet mobile, François
Séguineau, directeur général de la
division informatique fait le point sur ces marchés
et nous donne la vision de Toshiba quant à l'informatique
mobile de demain.
JDNet
Solutions : Comment envisagez vous le marché de l'e-business ?
François Séguineau : Quand
on regarde le marché, on peut faire deux constats.
Aux USA, 75% des PME vont sur internet pour se renseigner
avant d'acheter. On voit donc qu'internet sert avant tout
de moyen de communication. L'achat complet sur internet
représente entre 3 et 5 % de notre marché.
Il faut donc faire en sorte d'utiliser le web comme un outil
de communication spécialisée. C'est le concept
du CRM. Pour le moment, nous préférons passer
par notre réseau de distributeurs. Ceux-ci peuvent
d'ailleurs être des distributeurs physiques, mais
aussi en ligne.
Disposez-vous
de produits serveur ?
Nous avons une offre de serveurs,
qui peuvent servir aux sites web. Nos produits sont des
systèmes qui intègrent des éléments
de communication et de sécurité. Ce sont des
serveurs de type "boîtes noires".
Quelles
sont les tendances de l'informatique portable?
Il faut voir que le monde devient
de plus en plus nomade. Les cadres, mais aussi les non cadres
seront mobiles. Aussi, il faut s'affranchir de la communication.
Cela peut se faire grâce à l'utilisation de
protocoles comme Bluetooth ou encore 802.11, dans lesquels
nous nous investissons beaucoup. Nous sommes des leaders
technologiques dans ces domaines, et nous sommes par exemple
à l'origine du forum Bluetooth avec des sociétés
comme Nokia, Ericsson ou encore Intel. Demain, on pourra
pousser l'information vers le portable d'un collaborateur.
La communication sera transparente. Des progrès sont
aussi à prévoir dans le domaine des écrans,
avec par exemple les écrans souples, qui peuvent
avoir des formes différentes de celles auxquelles
ont est habitué. Ces produits devraient sortir d'ici
3 à 5 ans. Nous travaillons aussi sur les supports
de stockage portables, comme les mémoires flash,
ou encore les disques dur intégrés aux cartes
PCMCIA. Nous venons d'ailleurs de sortir un modèle
offrant 2 Go d'espace de stockage.
Que
proposez-vous autour de Bluetooth ?
Nous avons deux propositions, qui
seront effectives à partir du 1er janvier, date à
laquelle l'armée doit libérer les fréquences
utilisées par le protocole. D'une part, nous avons
une carte PCMCIA Bluetooth, qui peut s'intégrer dans
tous les produits disposant d'un port PCMCIA. Cela veut
dire que la plupart des portables vendus après 1996
pourront en bénéficier. D'autre part, nous
intégrons une carte et une antenne Bluetooth à
l'intérieur du capot des produits. Nous proposons
aussi des serveurs Bluetooth, sous forme de "boîtes
noires", qui permettront d'offrir un accès réseau
et Internet aux ordinateurs portables et terminaux mobiles.
Est-ce
que Toshiba envisage de profiter de sa position sur le marché
des portables pour proposer des assistants personnels ?
Nous le ferons probablement le jour
où nous pourrons intégrer tous les outils
de communication portable dans un même dispositif.
En tout état de cause, nous comptons proposer des
outils de travail. C'est à dire qu'un cadre doit
pouvoir retrouver dans ces appareils toutes les applications
dont il a besoin pour son travail.
François Séguineau est diplômé
de l'école commerciale de la Chambre de Commerce
et du CPA. Il a débuté sa carrière
en 1979 chez Burroughs. Il a ensuite intégré
Hewlett-Packard en tant que responsable des ventes, puis
responsable du développement des marchés européens
pour les PC, puis directeur des ventes tertiaires. Il a
ensuite rejoint Toshiba ou il a été successivement
directeur commercial, directeur de la branche grands comptes,
puis directeur général de la division informatique.
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