Les
téléphones WAP sont-ils vulnérables aux
virus ?
Pour
l'instant, aucun virus WAP connu n'a encore été
identifié. Tel est le constat exprimé par l'éditeur
finlandais F-Secure. Ce dernier anticipe néanmoins
la possibilité qu'un tel phénomène se
produise pour développer, en association avec Hewlett-Packard,
une version spéciale de F-Secure Antivirus à
destination des passerelles ou plates-formes WAP. Le portail
Mobile E-services Bazaar de HP sera le premier à bénéficier
de ces fonctionnalités dans le domaine de la sécurité
des contenus.
En mai 1999, la première alerte concernant la réplication
d'un virus sur des téléphones mobiles en Asie
du Sud-Est et au Liban s'était soldée par une
invalidation. Le soi-disant virus, qui n'était en fait
qu'une rumeur (un "hoax"), était censé
modifier le n° de série (IMEI) et l'identifiant
(IMSI) du téléphone et de sa carte SIM, l'empêchant
ainsi d'accéder à un réseau. "Techniquement
impossible !" avaient alors clamé les entreprises
Probst et Opticom, spécialisées dans les services
et la sécurité des réseaux mobiles. En
théorie, les données transmises par le réseau
lui-même aux téléphones portables ne permettent
en effet pas de modifier les codes IMEI et IMSI.
Par ailleurs, pour une question d'OS, les virus PC fonctionnant
en général sous Dos ou Windows, et plus rarement
Unix ou Linux, ne peuvent s'exécuter sur un téléphone
mobile.
Mais aujourd'hui,
avec l'explosion du standard WAP (wireless application protocol)
et l'arrivée de systèmes d'exploitation dédiés
aux nouveaux canaux mobiles d'accès à Internet,
des virus spécifiques à ces environnements pourraient
faire leur apparition.
Dans les faits, les possibilités d'infection de téléphones
portables par un virus restent plutôt réduites,
car le protocole WAP a fait l'objet de développements
approfondis en terme de sécurité réseau.
Cela dit, un programme malicieux pourrait par exemple se nicher
dans la mémoire flash du mobile, et provoquer l'envoi
intempestif de SMS tout en se propageant par les adresses
e-mail situées dans le carnet électronique du
téléphone. Un autre risque serait le blocage
de la réception des appels.
Mais en attendant d'éventuelles alertes, il semblerait
que les dangers de dégradation sévère
du matériel puissent néanmoins être écartés.
[François
Morel, JI]
|
|