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26/01/01

Lacy Edwards, Evoke Software: "Nous contrôlons la fiabilité du système."

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Créateur d'Evoke Software en décembre 1986, Lacy Edwards en est aussi le président du conseil d'administration (chairman) et le P-D.G. (CEO). En pleine croissance, l'éditeur spécialisé dans l'intégration de systèmes hétérogènes prévoit de doubler son chiffre d'affaires à hauteur de 25 millions de dollars pour la fin de son exercice fiscal en mars. Aujourd'hui menée par plus de 150 salariés dont une majorité en R&D, Evoke Software aide de grands cabinets de conseil et SSII comme KPMG, PriceWaterhouseCoopers et IBM Global Services à réduire les délais de projets imposants.
Lacy Edwards nous livre quelques-uns des secrets de sa suite Axio qui permet aux multinationales et grands comptes de réaliser des économies sur leurs grandes transformations e-business.


JDNet Solutions : Pouvez-vous nous citer un exemple concret de ce qu'apportent vos technologies à de grandes entreprises ?
Lacy Edwards : Landstar est une importante société de transport et de logistique aux Etats-Unis, qui a procédé à de nombreuses acquisitions ces dernières années. Cette entreprise s'est alors retrouvée avec 19 systèmes différents à consolider. De plus, elle s'était donnée comme objectif de rendre accessibles ses systèmes en ligne pour disposer de modèles d'informations basés sur le web. Un contrat a donc été signé avec KPMG. Et avant que nous ne soyons impliqués, une durée de cinq ans avait été définie pour mener à terme le projet. En utilisant notre solution Axio, les talents de KPMG sont parvenus à le faire aboutir en moins d'un an.

Avez-vous des clients en France ?
Oui. Notre produit est utilisé dans le cadre d'un double projet de migration des systèmes et de constitution d'un entrepôt de données centralisé pour le compte de la compagnie d'assurance métier SMA BTP. Axio a pour effet de réduire les risques associés à ce type de projets, qui peuvent s'avérer très graves pour l'entreprise sur les plans financier et stratégique.
Le groupe Axa a également fait l'acquisition de l'offre afin de déployer son système de gestion de la relation client au niveau mondial. Il s'agit pour nous d'une référence récente, puisque le contrat a été rempli fin décembre 2000 par IBM. Le produit a été acheté en septembre 1999 par Axa Financial à New-York. Depuis, ils ont publié plusieurs articles sur Axio, et leur satisfaction a joué pour nous un rôle important.

Comment a évolué la suite Axio et que représente-t-elle aujourd'hui ?
Nous avons lancé la première version du logiciel au premier trimestre 1997, sous la forme d'un unique composant d'analyse des systèmes d'informations existants en vue de leur redocumentation. Puis, nous avons ajouté plusieurs options, et nous venons de sortir notre dernier composant Axio XML.

A quoi sert-il ?
Notre produit XML est utilisé entre autres par les intégrateurs de places de marché pour reformater les données. Notre rôle consiste ici à produire un modèle de données cohérent et pérenne à l'opérateur de la place de marché. D'abord, nous analysons les composantes du système d'informations. Ensuite, XML peut servir à gérer la création de factures en ligne très personnalisées. Pour simplifier, nous assurons que le bon produit et le bon prix correspondent à la bonne facture.

Comment se déroule le protocole d'utilisation des composants de la suite ?
D'abord, nous analysons le ou les systèmes sources pour construire le modèle. Nous contrôlons la fiabilité du système d'informations. Pour cela, nous utilisons plusieurs techniques et plusieurs outils. Nous procédons ensuite à l'extraction d'une vue uniforme à partir du modèle de données consolidé dans un référentiel. IBM Global Services, par exemple, se tient prêt à construire des systèmes de CRM à partir de Siebel en s'appuyant sur nos référentiels de cartes métiers.

Quels avantages en retirent-ils ?
Les grands projets métiers nécessitent un grand nombre d'intervenants avec des expertises très spécifiques. Or, il faut des années d'études pour apprendre toutes les technologies présentes dans les différents systèmes d'informations.

Les non-techniciens peuvent-ils modéliser visuellement les règles métiers ?
Nous ne ciblons pas forcément les techniciens, mais plutôt des spécialistes métiers.
Nos produits s'adressent à des personnes qui maîtrisent des concepts, et nous reconnaissons la nécessité d'offrir des produits visuels. Car les problèmes causés aux affaires de l'entreprise pour des raisons de non-conformité des données s'avèrent souvent très significatifs, en particulier lorsque ce sont seulement des techniciens et non des spécialistes du métier qui modélisent les règles. Le moyen que nous avons trouvé consiste donc à offrir des solutions techniques utilisables par des consultants expérimentés.

Quelle méthode employez-vous pour la reconnaissance des sources ? Faites-vous usage des fichiers plats, des "écrans verts", ... ?
Nous ne sommes pas dépendants d'un langage applicatif. Si une information ou un programme Cobol est disponible, nous pouvons l'utiliser. Le problème lié à ce type d'applications est le manque de documentation. En analysant le système et en procédant à l'extraction des règles métiers, nous pouvons recréer cette documentation.

Quelles sont les technologies présentes derrière vos solutions ?
Hormis XML et notre produit dédié, nous travaillons surtout en langage Java, avec des composants de haut niveau en C++. Nous utilisons aussi un peu le langage UML pour représenter visuellement la modélisation.

Et quelles vont être maintenant vos orientations en matière de développements ?
Pour l'instant, nous apportons à nos clients des moyens élaborés leur permettant de comprendre les données statiques et de tracer des cartes métiers du système d'informations. A présent, ils recherchent la même technologie pour mener des transactions en temps réel. Pour cela, il faut porter les technologies existantes dans un environnement en ligne et reconnaître les règles métiers sur les flux de données. De plus, il s'agit de traiter d'importants volumes d'informations en quelques minutes. Nous pourrons bientôt améliorer la qualité de leurs systèmes en appliquant de façon consistante ces règles métiers.


Lorsqu'il a fondé Evoke Software en 1986, Lacy Edwards avait déjà accumulé une dizaine d'années d'expérience en recherche et développement dans l'industrie du logiciel et de l'informatique. Précédemment, il était président de Unison Software, un éditeur de logiciels d'administration et de gestion des systèmes client/serveur. A ce titre, il a redéfini la stratégie de l'entreprise et l'a amenée vers une introduction en bourse réussie. Avant de la rejoindre, il était président et CEO de XA Systems, un important fournisseur d'environnements de développement d'applications pour mainframes racheté par la SSII Compuware.


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