19/02/01
Travis White, J.D.Edwards: "Le
commerce collaboratif, la prochaine étape des ERP"
Connu
comme l'un des cinq plus importants éditeurs d'ERP
mondiaux, J.D.Edwards
a depuis entamé la transition vers le c-commerce,
ou commerce collaboratif, avec sa nouvelle plate-forme OneWorldXe.
Au niveau mondial, la société créée
en 1997 a dépassé le milliard de dollars de
CA pour son exercice clos le 31 octobre 2000. La filiale
française, qui a généré l'année
dernière un chiffre d'affaires de 278,8 millions
de dollars, compte plus de 390 sites installés
chez ses clients, parmi lesquels Lafarge, Delmas, Bureau
Véritas et BMW. Basé à Paris, Travis
White, son vice-président marketing pour la zone
couvrant l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, nous explique
ce qu'est le commerce collaboratif et comment J.D.Edwards
a choisi de le développer.
JDNet
Solutions : qu'est-ce que le commerce collaboratif ?
Travis White : Deux réponses sont
possibles, puisqu'il s'agit en même temps d'une plate-forme
de collaboration et de la prochaine étape des ERP.
Ces derniers étaient focalisés traditionnellement
de façon exclusive sur les opérations internes.
A présent, nous étendons le concept aux relations
externes et aux flux entre les entreprises. Dans le cadre
du commerce électronique par exemple, le c-commerce
s'intéresse aux processus et pas seulement aux transactions.
Quels
sont les nouveaux domaines fonctionnels de votre suite OneWorldXe
par rapport à votre ancien progiciel de gestion intégré ?
OneWorldXe inclut la suite des modules
ERP traditionnels, dont une composante de gestion de la
chaîne logistique très sophistiquée.
Sur le plan technique, nous avons rajouté un broker
d'informations, et nous sommes désormais capables
de faire parler une partie d'application avec d'autres dans
d'autres applications. OneWorldXe est une suite complète
de logiciels couvrant à la fois l'automatisation
des processus de l'entreprise, la gestion de la chaîne
logistique, de la relation client, des connaissances (Knowledge
management), la création et la gestion de boutiques
électroniques et l'e-procurement (gestion de la fonction
achats des entreprises).
Avez-vous
déjà des clients, et quels avantages vont-ils
en retirer ?
A l'heure actuelle, 50 entreprises
ont acheté OneWorldXe. Certaines sont déjà
opérationnelles, et les autres sont en tests. Pour
elles, les bénéfices se traduisent par des
économies sur un ou plusieurs postes de dépenses.
Par exemple, le module SCM améliore la visibilité
de l'entreprise, qui peut fabriquer ce que ses clients demandent
de façon plus adaptée. En parallèle,
nous voyons aussi arriver des catalogues plus efficaces.
Et enfin, les problèmes sont résolus beaucoup
plus vite. Pour résumer, les trois principaux avantages
se ressentent en termes d'efficacité, d'avantages
concurrentiels et de time-to-market.
Quelles
technologies fournissez-vous pour l'intégration à
d'autres applications ?
Nous appelons notre technologie spécifique
du nom de XPI. Nous avons constitué ce système
ouvert en achetant d'un côté les connecteurs
natifs d'Active Software, et de l'autre la technologie Netfish
XML qui est également native et rentre dans la même
catégorie logicielle.
Dans les faits, nous pouvons récupérer des
informations envoyées par une application à
partir de la source XPI, et nous les injectons dans un workflow
en format XML. Notre plate-forme d'intégration, très
complète, permet aussi d'intégrer l'interne
avec l'externe, ou même J.D.Edwards avec SAP ou Oracle.
De plus, nous nous intégrons automatiquement avec
les systèmes existants de type mainframes, mais pas
tous.
Avez-vous
également travaillé sur les délais
d'implémentation ?
La mise en oeuvre de OneWorldXe prend
en moyenne de 6 semaines à 9 mois selon
les modules choisis. Le délai minimum de 6 semaines
correspond aux modules finance, distribution et SCM.
OneWorldXe
est-elle accessible à partir de terminaux sans-fil
?
En matière de commerce mobile,
nous supportons Windows CE. Dans le futur, nous serons probablement
aussi compatibles Wap. D'autre part, nous sommes également
intéressés par le standard Bluetooth, mais
il faut rendre l'interface accessible sur de petits écrans.
Dans ce domaine, la technique n'est pas difficile et il
s'agit plus d'un problème ergonomique.
Vous
avez cité la gestion des connaissances parmi les
composantes de votre suite. De quoi s'agit-il exactement
pour vous ?
Nous avons développé
un moteur sur la base de technologies fournies par Microstrategy.
Quand un flux arrive en provenance d'une application, nous
l'interceptons et le plaçons dans un entrepôt
de données (datawarehouse). En fait, c'est aujourd'hui
davantage de la business intelligence que du knowledge management.
Mais au printemps, nous allons introduire de la gestion
de contenus avec des données structurées.
En utilisant XML, nous pourrons produire des documents d'affaires
génériques à partir des données
consolidées. La gestion de contenus mariée
au décisionnel constitue pour nous un premier pas
vers la gestion des connaissances.
Quelles
autres orientations allez-vous suivre en matière
de développements ?
Nous allons continuer de procéder
à des évolutions verticales de notre suite
avec XPI qui permet aussi de s'intégrer rapidement
à des applications métiers. Dans ce domaine,
nous sommes déjà présents sur les segments
de l'électronique, du pétrole, de la construction
automobile, de l'industrie manufacturière et des
utilities (eau, gaz, électricité...). Actuellement, nous
sommes en train d'intégrer une nouvelle solution
verticale pour les opérateurs de télécommunications.
Et notre prochaine étape devrait concerner les gouvernements.
OneWorldXe
sur Linux : est-ce prévu ?
Pas encore. Mais nous supportons Internet
et l'ensemble de la solution existe en HTML, une opportunité
qui a été retenue par une centaine de nos
clients. Les différentes versions existantes de OneWorldXe
sont destinées aux environnements AS/400, Unix, Windows
et HTML.
Vice-président
marketing pour la zone EMEA de J.D.Edwards, le docteur Travis
White était auparavant son vice-président
de la stratégie produits, responsable à ce
titre du planning des développements technologiques.
Il y a également accompli des missions de marketing
institutionnel et d'études de marchés. Avant
de rejoindre l'éditeur d'ERP, il a notamment été
vice-président de la division technologique de McCain
Finlon Advertising, vice-président marketing de Selbourne
Computer, et responsable senior du marketing produits chez
NBI Inc. Actuellement professeur adjoint à l'université
de Denver sur le thème "Marketing des technologies,
et technologies du marketing", il avait enseigné
avant de travailler pour des entreprises du secteur dans
près de 5 universités en Amérique
du Nord et du Sud. Il dispose notamment d'un doctorat en
sciences de l'information obtenu à l'université
de Denver.
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