Journal du Net > Solutions >  SOAP dans ebXML: un pas de géant pour l'e-business...
Article
 
28/02/01

SOAP dans ebXML: un pas de géant pour l'e-business...

  Envoyer Imprimer  

L'information est tombée en fin de semaine dernière: le standard SOAP sera intégré à ebXML. Bâti sur la technologie XML, ce dernier constitue désormais LA norme de communication pour les transactions entre "web services" b-to-b. Introduite par le consortium Oasis en 1999, elle regroupe plus d'une centaine d'éditeurs participants dont le généreux IBM, et bénéficie du soutien des Nations Unis à travers l'UN/Cefact.
Egalement dérivé de XML, SOAP (Simple object access protocol) a été inventé par Microsoft et est soutenu par le W3C (Worldwide Web Consortium), l'organisme officiel de normalisation des protocoles Internet. Tout comme ebXML, de nombreux acteurs sont abonnés à sa cause, parfois les mêmes, issus des divers domaines applicatifs du commerce inter-entreprises.
Pour sa récente version 1.1, SOAP a ainsi mobilisé les forces d'IBM en plus de celles de Microsoft. Lors de son adoption par Oracle, considéré comme un ennemi juré de Microsoft, cette dernière a de fait gagné en légitimité. Du fait de l'existence de ce dénominateur commun parmi d'autres, l'annonce de son intégration à ebXML n'est donc pas aussi surprenante qu'il y paraît. Mais elle constitue une avancée majeure pour les entreprises qui souhaitent pouvoir assurer des transactions normalisées avec l'ensemble de leurs partenaires.

Démocratisation par la baisse du coût d'intégration
Ces deux standards, qui ne sont pas seulement des spécifications mais aussi des protocoles définissant le mode de communication par messages entre services, vont donc désormais s'unir. De nombreux avantages vont en découler pour les entreprises. Tout d'abord, les éditeurs n'auront plus à se soucier d'une multiplication des normes lors du développement de nouvelles applications. De fil en aiguille, les acteurs présents au sein d'une même chaîne de valeur vont donc bénéficier d'un standard unique, réduisant de fait pour chaque entreprise les coûts d'intégration avec les systèmes d'informations partenaires, mais aussi les frais indirects liés par exemple à la formation et à la maintenance applicative. A terme, l'initiative pourrait également susciter un mouvement plus dynamique des entreprises de l'ancienne vers la nouvelle économie e-business en réseau transactionnel ouvert.

La fin de la multiplication des formats complexes ?
Depuis deux ou trois ans, les transactions b-to-b impliquant plusieurs entreprises partenaires suscitent en effet l'émergence de nouvelles normes, spécifications et technologies basées sur le langage XML. Celles-ci viennent en remplacement des anciens EDI propriétaires (échanges de données informatisés), avec pour objectif d'harmoniser les échanges en les rendant accessibles au plus grand nombre d'entreprises. L'année dernière, le mouvement s'est accéléré et de nombreux acteurs sont intervenus pour proposer de nouvelles normes, parfois complémentaires mais le plus souvent concurrentes. La polémique s'est alors installée sur la vision diffuse d'XML, en tant que support pour un standard unique ou en tant que multiplication de formats propriétaires et complexes.
Début décembre, lors de la conférence américaine XML 2000, le gourou technologique Jon Bosak a donné le ton du sujet. Officiellement ingénieur au centre de recherche sur la technologie XML de Sun Microsystems, celui qui est considéré par beaucoup comme le père de l'eXtended Markup Language a reposé simplement les bases de ces nouvelles architectures e-business. Il définit ainsi XML comme une technologie de pointe, UDDI comme l'annuaire pour trouver les services web dont l'entreprise a besoin, SOAP en tant que protocole pour exécuter les plus simples d'entre eux, et ebXML comme son équivalent vis-à-vis des plus complexes. Une fois de plus, il paraît donc logique que SOAP soit intégré à ebXML et non l'inverse.

Le code d'ebXML toujours prévu pour mai 2001
Dans les faits, SOAP sera intégré dans sa version 1.1 ainsi qu'un dérivé, SOAP with Attachments qui permet d'encapsuler des fichiers dans les communications entre services. L'Oasis, qui s'était engagée à produire en mai 2001 la version finale du code source d'ebXML, a décidé de ne pas changer son programme. Les développeurs devront néanmoins travailler à l'intégration de SOAP dans le même laps de temps.
Mais malgré cela, l'aventure des standards basés sur XML n'est pas terminée. Car les spécifications portant sur l'harmonisation de la description des données par les différents systèmes partenaires restent toujours légion. Horizontales ou verticales, celles-ci s'appellent par exemple Biztalk (Microsoft), cXML (Ariba), xBRL pour le reporting, ou MathML pour le calcul distribué. Certaines d'entre elles sont redondantes, et il faudra bien trouver un moyen pour les réunir. A défaut, les places de marchés et les grandes entreprises devront quand même s'équiper d'outils d'intégration complexes, visant à assurer les conversions entre celles adressant les données d'un même secteur ou d'une même fonction.
[François Morel, JDNet]


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Recourir à un service cloud comme unique solution de stockage de fichiers, vous y croyez ?

Tous les sondages