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04/06/2001

Jeff Coombs, Acta: "L'e-cache accélère la livraison des données"

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Parti du domaine très spécifique de l'ETL (Extraction transfer loading, les outils qui consolident les informations dans des entrepôts de données en provenance de différentes sources), l'éditeur américain Acta a depuis sa création en 1996 évolué vers un positionnement hybride. A moitié plate-forme décisionnelle, à moitié central d'intégration ("hub EAI"), son produit ActaWorks sort actuellement en version 5.0. Jeff Coombs, vice-président en charge du développement mondial, définit la stratégie d'Acta et détaille le côté innovateur de sa solution.


JDNet Solutions : Comment avez-vous évolué d'un positionnement ETL vers l'EAI décisionnel ?
Jeff Coombs : Au tout départ, nous nous sommes concentrés sur la consolidation des données en provenance de l'ERP (progiciel de gestion intégré) SAP R/3 dans un datawarehouse (entrepôt de données). L'objectif était d'aider les entreprises à analyser les informations en provenance de leur canaux de vente. En 2000, nous avons transformé notre produit ActaWorks afin de procéder aux extractions en temps réel, et nous avons commencé à rediffuser ces données vers des plates-formes de commerce électronique. Enfin, nous avons plus récemment rajouté des fonctions EAI (intégration inter-applicative). A présent, nous pouvons intercepter une requête XML ou SQL, et injecter en temps réel les données récupérées dans un e-cache (mémoire intermédiaire de données structurées). En parallèle, nous prenons la requête depuis l'application front-end (côté utilisateur) et nous l'envoyons directement au back-office (le système d'information opérationnel). Cela revient, à partir du front-office, à exécuter une application située au niveau du back-office. Grâce au cache, nous avons la possibilité de piloter deux autres applications en même temps.


Quel type d'intégration proposez-vous ?
Dans notre version 5.0, il s'agit d'une intégration temps réel dans un contexte d'entreprise étendue. Nous nous intégrons avec le back-end, c'est-à-dire des ERP comme SAP, PeopleSoft et Oracle. Nous sommes également reliés aux bases de données via SQL et aux plates-formes e-commerce de type sell-side (vente) via XML. Nous fournissons des connecteurs vers des applications CRM (gestion de la relation client) comme Siebel, et aussi vers des solutions de gestion collaborative de la chaîne logistique. Toutes les données en provenance de ces systèmes peuvent être agrégées et envoyées simultanément au cache.


Et pour implémenter ActaWorks dans le système d'information de l'entreprise, en combien de temps s'effectue la mise en oeuvre ?

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En totalité si ActaWorks n'est connecté qu'à SAP, le déploiement est très rapide, de l'ordre de deux mois. Mais ensuite, cela dépend si nous supportons déjà les applications à intégrer. Dans ce cadre, nous fournissons des kits de développement qui permettent à des développeurs Java de construire leurs propres connecteurs en un ou deux mois. Le kit consacré au développement des e-caches réclame de la part du développeur une connaissance de l'application à intégrer, et en particulier de la structure des tables. Quant au kit de développement temps réel, il est beaucoup plus technique.
Quant aux modules de la suite, qui en comporte 13 au total, ils sont installés très rapidement. Ces outils se répartissent en quatre domaines : finance et opérations, achats et inventaire, fabrication et distribution, et enfin, ventes et marketing. Dans cette dernière catégorie, le déploiement du module Sales Analysis ne prend que trois jours.


Quels sont les domaines pour lesquels vous constatez la plus forte demande ?
La première demande se tourne vers l'analyse décisionnelle. Puis, en second nous retrouvons les outils de commerce électronique côté vente (sell-side), ainsi qu'à même hauteur, la gestion collaborative de la chaîne logistique. Ensuite arrive la gestion de la relation client, et enfin l'e-procurement (gestion des approvisionnements).
En fait, la question est de savoir de quels types de données les entreprises ont besoin. Et les données viennent de différentes applications. C'est ce que nous appelons "l'intégration spaghetti". Nous apportons une seule interface qui simplifie le développement pour les applications orientées utilisateurs. Et à partir du cache, l'information est plus pertinente, tout en étant protégée par un mot de passe. Dans un seul cache, il peut y avoir un ou plusieurs datawarehouses, par exemple l'un pour l'analyse, et l'autre destiné à la plate-forme e-commerce.


Malgré votre positionnement original, avez-vous des concurrents ?
Nous n'avons pas de concurrents directs sur l'ensemble de la solution, mais plutôt sur certaines parties. Au niveau de l'intégration inter-applicative, je peux citer Tibco, mais celui-ci est finalement plus un partenaire qu'un concurrent. Même chose pour WebMethods, qui intègre les flux mais pas pour des quantités de données aussi importantes que nous. En fait, les tuyaux peuvent être larges, mais l'ERP, lui, ne peut pas gérer autant d'informations. C'est aussi pour cela que nous fournissons les e-caches qui apportent une réponse rapide aux requêtes. Enfin, sur le plan strict du datawarehouse, notre principal concurrent est Informatica. En parallèle, côté analytique, nous nous interfaçons avec Business Objects, Cognos, Hyperion, Actuate et Brio.


Pouvez-vous résumer simplement les avantages de vos e-caches ? Et comment cela fonctionne-t-il ?
Le premier des bénéfices réside dans la livraison rapide des données. Ensuite, en combinant les procédures temps réel et différé, nous améliorons les performances du front-end. Enfin, nous apportons la possibilité de créer des applications allant du front au back-office.
Côté fonctionnement, les données sont extraites avec la possibilité de les combiner, et sont enregistrées dans le cache qui combine à la fois les fonctions ETL et EAI. Nous utilisons les capacité ETL en envoyant les données en une seule fois vers le datawarehouse. Puis, nous pouvons réactualiser en temps réel le cache et exécuter la transaction. Enfin, avec XML, nous pouvons vérifier l'inventaire basé sur des règles métier. Celles-ci doivent être configurées intelligemment afin d'accomplir un double contrôle avec le back-office.


Avez-vous des exemples d'utilisation typique, voire plus originale, d'ActaWorks ?
Le fabricant de périphériques Maxtor utilise notre produit de différentes façons. Il a constitué un entrepôt de données afin de s'assurer que les clients paient ce qu'ils doivent en temps et en heure. Pour cela, il a établi un système de notation et espère ainsi de meilleures rentrées d'argent. Cette partie a été déployée en trois semaines. En parallèle, il utilise ActaWorks pour ses apports dans le domaine de la gestion collaborative de la chaîne logistique. De ce côté-là, l'objectif est de fournir une information structurée en temps réel dans le monde entier à des clients comme Dell, Compaq mais aussi Chrysler. Les mêmes données sont utilisées de différentes façons dans les entreprises.
Un autre exemple d'utilisation de notre produit dans une multinationale est la consolidation possible de deux ERP à l'intérieur d'un datawarehouse. Cela peut intéresser des compagnies comme Nortel, qui possède de nombreuses divisions.


Quelles sont les tendances du marché ?
Cela dépend du pays. En France, le marché s'intéresse beaucoup au commerce électronique côté vente, pour les possibilités d'intégration entre les applications front-office comme la gestion de la relation client (CRM), la gestion de la chaîne logistique (SCM) et les plates-formes sell-side et buy-side. En général, les entreprises développent un pilote avant d'entrer en production. Ici, nous avons des clients comme Péchiney, Alcatel et Sidel. Les Américains, quant à eux, vont beaucoup plus vite.


Comment votre offre va-t-elle évoluer ?
En 2001, nous allons renforcer les fonctions liées au CRM et au SCM, pour lequel nous voudrions disposer de connecteurs vers l'ensemble des solutions du marché. Nous allons également accroître les développements pour intégrer davantage de progiciels, et créer de plus en plus d'e-caches intégrés.


Nommé vice-président du développement mondial d'Acta en avril 2000, Jeffrey Coombs a assumé en son sein la fonction de vice-président du marketing depuis août 1997. Entre mars 1994 et cette date, il a occupé plusieurs positions en France chez Business Objects, dont celles de directeur groupe du marketing stratégique, et directeur groupe des alliances partenaires au niveau mondial. Titulaire entre autres d'un MBA de l'université de Harvard, il a travaillé de 1989 à 1994 chez Informix, où sa plus haute fonction avant de quitter l'éditeur a été celle de directeur du développement de son marché.


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