13/04/01
Vincent Bataille, ViewOnTV : "Le
streaming en bas-débit, c'est possible"
Prestataire
spécialisé dans la diffusion de contenu en
streaming - notamment à des fins publicitaires -
la société ViewOnTV
a été fondée début 2000 (voir
article
JDNet du 11/09/2000). Elle compte aujourd'hui 12 salariés
permanents, et a fait entrer début 2001 un fonds
d'investissement belge dans son capital. Actuellement, ViewOnTV
diffuse 1 600 000 bandeaux de publicité
institutionnelle en vidéo streaming pour le groupe
Total et 2 700 000 pour Siemens.
JDNet
Solutions : Après un an d'existence, où en
est aujourd'hui ViewOnTV en termes de positionnement sur
le marché naissant du streaming ?
Vincent Bataille : Nous sommes en train de
lancer de nouveaux produits et notre prochain site sera
en ligne lundi 16 avril. Le positionnement de ViewOnTV reste
le même : nous sommes des intégrateurs
et nous développons des applications clés
en main pour les grands comptes. Mais nous proposons aussi
des publicités au format Real.
Quels types de publicités
êtes-vous en mesure de proposer ?
Il est possible de produire tous les types
de formats. Nous pouvons par exemple proposer des bandeaux
100 % Real Video. Vous constaterez aussi que nous pouvons
maintenant faire disparaître le "buffering",
avant l'affichage de nos bandeaux vidéo. Nous intégrons
désormais une animation Flash de quelques images
extraites de la vidéo. Cela évite l'affichage
prolongé du logo Real en attendant que la vidéo
ne soit chargée et ne démarre réellement.
Vous ne citez que la technologie
Real, pourquoi ne pas utiliser les autres ?
Pour l'instant, nous utilisons uniquement
Real parce qu'un internaute sur deux en moyenne est équipé
du plug-in. En fait, nous avons des partenariats avec Real
et avec Microsoft, et nous sommes en mesure de diffuser
le même contenu au format Windows Media ou QuickTime.
Dans cette hypothèse, nous intégrons au bandeau
un script "sniffer" de plug-ins qui identifie
le player dont dispose l'utilisateur et lui envoie le contenu
au format adéquat.
Pas de partenariat avec Apple pour
QuickTime ou avec un éditeur de format libre ?
Non, nous n'utilisons pas QuickTime parce
qu'il est actuellement trop minoritaire. Concernant les
formats libres, comme pour les autres, je vous répondrais
que nous avons pour objectif d'utiliser la technologie la
plus connue et la plus accessible... et aucun format de
ce type n'est encore assez répandu.
Comment pouvez-vous garantir
la qualité de vos prestations à des grands
comptes comme Total ?
Nous avons effectué des demandes de
partenariats étroits avec les régies pour
tester leurs AdServers avant de développer sur ces
serveurs. Par exemple, tous ceux de la régie HiMedia
supportent nos technologies. Il faut aussi rappeler que
nous disposons d'une plate-forme complète d'encodage,
d'intégration graphique ainsi que du réseau
de 6 000 serveurs de notre partenaire Akamaï.
Le seul risque de congestion dans notre capacité
de diffusion mondiale se situe sur le dernier kilomètre,
la liaison entre l'utilisateur et son provider.
Ne pensez-vous pas que la publicité
en streaming ne deviendra intéressante que lorsque
le haut-débit sera vraiment répandu ?
Il est vrai que pour l'heure, les bandeaux
en streaming vidéo représentent une proportion
tout à fait marginale de la publicité en ligne.
Même s'il est évident que le haut-débit
créera certainement une explosion de ce type de publicité,
je crois que l'on peut faire énormément de
choses en bas-débit. Il suffit pour cela d'être
raisonnable, de ne pas faire de fausses promesses. Nous
diffusons cinq journaux télévisés par
jour en ligne pour TV5 : les émissions sont
captées par satellite puis encodées sur nos
plates-formes, et enfin diffusées en SureStream.
Ce format assure la qualité optimale de la vidéo
selon la connexion de l'utilisateur, qu'il s'agisse de bas
ou de haut-débit.
Vincent Bataille est le co-fondateur et actuel directeur
général de ViewOnTV.
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