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18/04/01

"La technique n'est pas seulement dans l'intégration mais aussi dans les interfaces"

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A l'heure où les web agency n'ont plus forcément la cote (au moins en Bourse), Babel@STaL défend son identité "d'architecte interactif". Explications avec son pdg, Philippe Feinsilber.


JDNet Solutions : Vous récusez l'appellation de web agency au profit de celle d'architecte interactif. Quelle est la différence ?
Philippe Feinsilber : Nous ne sommes pas une "agence", en sous-entendu une "agence de communication" qui agit dans le cadre d'une chaîne de sous-traitance. En fait, c'est plutôt le contraire : nous sommes très "intégrés". En même temps, contrairement à une SSII, nous accompagnons aussi nos clients dans leur stratégie marketing.


Pouvez-vous nous donner des références récentes qui illustrent ce champ d'action ?
Pour le site B to B de Manutan, une société de vente à distance aux entreprises d'équipements industriels et de bureau, nous avons dû mettre en ligne un catalogue d'environ 350 000 références. Côté B to C, nous venons de travailler sur le site des Inrocks en nous occupant notamment du workflow éditorial. Autre exemple, les Presses Universitaires de France qui nous ont confié l'élaboration de leur stratégie Internet.


Donc Babel@STaL entend couvrir le projet e-business, de la stratégie à l'intégration ?
C'est bien le cas. Nous n'éprouvons pas le besoin de racheter une SSII car dès notre création la composante technique a fait partie de notre culture. Sur nos 180 salariés, 40% sont plutôt à classer dans la catégorie "technique". Nous avons pris le temps de développer nos propres solutions, par exemple pour gérer un workflow éditorial ou encore pour créer des services communautaires. Par ailleurs, l'infogérance et le conseil entrent dans le champ de nos prestations.


La cohabitation au sein d'une même entités de cultures professionnelles issues de la communication et de l'informatique ne pose pas trop de problèmes ?
Il est vrai que cela peut être source de conflts. Nous avons toutefois l'avantage de nous être créés sur cette cohabitation. Certes, nous avons réuni des populations professionnellement hétérogènes mais nous les avons réuni avant tout sur la passion pour un média. Ce qui aide à trouver un terrain d'entente et un langage commun.


N'avez-vous pas recours à des partenariats pour certains volets techniques ?
C'est le cas par exemple lorsque nous touchons à des domaines très pointus, comme la sécurisation de systèmes bancaires. Mais nous faisons aussi appel à des partenaires pour le référencement ou encore quant il s'agit de se frotter à la 3D. Pour certaines intégrations délicates, il nous arrive aussi de travailler sur le mode de la co-traitance.


Les projets e-business d'aujourd'hui vous semblent-ils plus techniques qu'il y a six ou neuf mois ?
Pas vraiment. Nous avons toujours rencontré dans nos projets des problématiques techniques comme celles liées à l'intégration de systèmes existants. Cela dit, il ne faut pas oublier que la technique ne réside pas seulement dans les travaux d'intégration. Je crois par exemple que l'on ne met pas assez de technique dans les interfaces; on hésite trop à exploiter la puissance des PC. C'est d'ailleurs pourquoi on s'intéresse d'assez près aux technologies du peer-to-peer (point-à-point, ndlr)


Vous avez renoncé à vous introduire en Bourse. Comment voyez-vous la suite de votre développement ?
Nous avons en effet décidé de ne pas tenter l'entrée en Bourse, pour le moment, tout simplement, parce que le jeu, à nos yeux, n'en vaut pas la chandelle. Ce n'est pas un renoncement définitif. En attendant, l'auto-financement nous va très bien. Nous avons bouclé notre dernier exercice annuel en décembre avec un chiffre d'affaires de 73 millions de francs pour un résultat net de 4,5 millions.



Agé de 34 ans, Philippe Feinsilber a travaillé aux Etats-Unis pour une start-up spécialisée dans les technologies de diffusion multimédia avant de revenir en France. Il passe alors chez KPMG Audit (département en conseil des systèmes d'information) puis chez Revco (responsable du développement international. C'est en 1995 qu'il fonde avec Olivier Mevel Babel@STaL.


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