19/04/01
Les
Web Services : une révolution ?
Imaginez
Vous devez vous rendre dans le sud de l'Europe d'ici quelques
jours. Vous vous connectez au site de votre agence de voyage
favorite pour commander un billet d'avion. Vous lancez la
demande. Le système invoque alors automatiquement votre profil
pour proposer une compagnie, une place et un horaire qui vous
conviennent. Si vous le désirez, il mettra également
à jour votre planning et avertira vos contacts sur place de
votre passage, le tout automatiquement. Durant votre absence,
un message déposé sur votre répondeur fixe sera automatiquement
transféré vers celui de votre téléphone portable.
Si celui-ci n'est pas allumé à ce moment là, un e-mail d'alerte
sera alors envoyé sur votre boîte aux lettres Web ou WAP...
Selon Marc Gardette, responsable marketing de Microsoft France,
le développement et le déploiement de tels services - Web,
ouverts et interopérables - constitue le cur de la révolution
des Web Services.
Des composants
interopérables et réutilisables
Un Web Service n'est autre qu'une transaction accessible
par l'échange de documents XML entre deux URL. Principal avantage
: l'instauration d'un dialogue direct entre applications.
"Internet est en train de passer de l'aire du client/serveur
à celui de l'application à application", complète Marc Gardette.
Explication : Jusqu'ici l'accès via Internet à une ressource
applicative ou à une base de données s'effectuait par
l'envoi d'une requête s'appuyant sur des langages de script
(PHP et JSP, etc.). "Il s'agissait d'un dialogue entre une
couche de présentation reposant sur HTML et HTTP, et des applications
installées sur un serveur distant", souligne Marc Gardette.
Avec les Web Services, un dialogue est désormais instauré
entre applications - qui peuvent être installées
sur des machines distantes (appareils divers, périphériques,
etc.). Et ceci grâce à des standards XML. Des
échanges peuvent ainsi s'effectuer entre n'importe quelle
machine connectée à Internet et équipée d'un module de gestion
des messages et d'un analyseur XML. Le tout indépendamment
du système d'exploitation et du serveur supportant les composants
Web Services. "Il n'est pas nécessaire d'opérer ces services",
insiste Marc Gardette.
3 couches de
standard : SOAP, WSDL
Pour faire bref, les Web Services reposent d'une
part sur SOAP (Simple Object Access Protocol) : des spécifications
qui définissent la structure du message XML utilisé par les
services Web pour dialoguer entre-eux - et automatiser ce
dialogue. En passe d'être adopté par les principaux acteurs
du marché (Microsoft, IBM, Oracle et Sun), SOAP s'appuie sur
des standards Web existants (HTTP, SMTP, XML). Il a en outre
été repris par le W3C (World Wide Web Consortium, organisme
de proposition et de normalisation des standards liés au Web),
qui a créé un groupe de travail spécifique sur le sujet.
"Mais SOAP n'est qu'une enveloppe", souligne Marc Gardette.
Et d'autre part sur WSDL : un format de description des composants
(c'est-à-dire des services eux-mêmes) invocables
par le biais de messages XML au format SOAP. "Il s'agit d'un
langage de contrat, qui permet de reconnaître les schémas
XML utilisés et d'établir une connexion entre consommateur
et fournisseur". Objectif : permettre une invocation dynamique
entre services Web, et faciliter ainsi les échanges entre
ces derniers.
et UDDI
Lancé par IBM, Ariba et Microsoft, le projet UDDI (Universal
Description, Discovery, and Integration) n'est pas vraiment
un standard pour les Web Services. En fait, UDDI s'appuie
lui-même sur des services Web pour proposer un annuaire mondial
d'entreprises. Il fourni ainsi un outil pour communiquer tout
type de coordonnées (adresse géographique, numéro de téléphone,
fax, adresse de site, etc.), mais également la référence des
spécifications permettant de faire dialoguer entre-eux les
Web Services ou les places de marché. Plus de 200 sociétés
soutiennent d'ores et déjà le projet. Parmi elles, on compte
Intel, Compaq, Sun, Oracle, IBM, SAP et Microsoft. Aujourd'hui,
les spécifications UDDI sont en cours de finalisation et le
service est déjà implanté sur les sites d'IBM, d'Ariba et
de Microsoft. La version 2 des spécifications devrait être
publiée d'ici la fin de l'année. "Quand celles-ci seront mûres,
un document sera communiqué à un organisme de normalisation",
précise Marc Gardette.
Ouverts
et sur-mesures
"Le marché des Web Services va exploser dans les mois qui
viennent, prédit Jérôme Salem, Directeur commercial Bowstreet
Europe du Sud. Interopérables et réutilisables, ces composants
sont en fait des consommables pour n'importe quelle plate-forme.
Leurs caractéristiques facilitent à la fois leur intégration
et leur évolution"
[Antoine Crochet-Damais,
JDNet]
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