QUESTIONS REPONSES
 
L'EAI en sept questions
Comme vous nous l'avez indiqué à travers un sondage, la notion "d'EAI" reste pour beaucoup d'entre vous assez obscure. Nous vous proposons donc ici un éclairage sur le sujet. Si vous souhaitez que nous traitions de la même manière d'autres notions, n'hésitez pas à nous le faire savoir.   (24/04/2001)
> Comment pourrait-on traduire EAI en français ?
Commençons par l'anglais : EAI signifie Enterprise Application Integration, ce que l'on pourrait traduire donc par "intégration des applications d'entreprise". Les éditeurs qui affirment oeuvrer dans le domaine de "l'EAI" proposent donc des logiciels pour instaurer des échanges entre des applications qui n'ont jamais été conçues pour s'entendre. Dans la pratique l'abréviation "EAI" désigne autant une offre logicielle que les projets d'intégration d'applications. De plus en plus, on a tendance à parler de "projets EAI" pour désigner des intégrations assez complexes, entre une nouvelle application (un logiciel de gestion de la relation client par exemple) et un existant informatique.


> Quelle différence entre l'EAI et le "middleware" ?
Les middlewares, ou "les logiciels du milieu" ne représentent en fait que le premier étage d'une offre d'EAI. En effet, les logiciels de middleware s'occupent de véhiculer les données entre les applications. Il s'agit par exemple des bus logiciels comme MQ Series d'IBM ou encore Rendezvous de Tibco. Une plate-forme (du moins en théorie) d'EAI propose bien plus que cela. En premier lieu, un logiciel d'EAI donne la possibilité de modéliser les processus et les échanges inter-applicatifs qui en découlent. But du jeu : dessiner le workflow (la gestion des flux) inter-applicatif. A partir de cette carte des flux, le logiciel d'EAI prend en charge la transformation des données et joue ainsi le rôle de traducteur entre les applications. Enfin, une fois les données traduites, le logiciel d'EAI s'occupe de les router et s'appuie à cette fin sur les fameux middlewares. En résumé, alors que le middleware reste une affaire de plomberie inter-aplicative, l'EAI est avant tout une affaire de processus.



> Quels sont les objectifs d'un projet d'EAI ?
En se lançant dans un projet d'EAI, une entreprise cherche avant tout à gagner en souplesse et en réactivité. Techniquement, un projet d'EAI revient à abandonner le développement d'interfaces spécifiques point à point entre les applications au profit d'un modèle en étoile où les applications "collaborent" autour d'une plate-forme d'EAI. De cette manière, l'entreprise espère réduire les coûts de développement et surtout de maintenance de ces interfaces. Pour en arriver là, elle devra cartographier son système d'information et modéliser les flux de données au regard de ses processus fonctionnels. In fine, Ce travail d'assainissement doit lui permettre d'ajouter des briques à son système d'information de façon beaucoup plus souple. Bref, l'EAI vise à donner au système d'information la flexibilité et la modularité que requiert aujourd'hui la gestion d'une entreprise.

> Quel rapport avec les projets dits "d'urbanisation" ?
Venu du monde bancaire, le concept d'urbanisation, qui a ses théoriciens et son club, prône un découpage fonctionnel du système d'information afin de le soumettre aux exigences du modèle d'entreprise. Aux antipodes des projets dits "Big Bang", l'urbanisation défend plutôt une évolution en douceur du système d'information, évolution qui s'appuie sur un travail de cartographie. Pour les grands comptes, les projets d'EAI et d'urbanisation sont souvent considérés comme des préalables indispensables pour ouvrir un chantier e-business.

> Les éditeurs évoquent en même temps que l'EAI, le "AtoA" ou encore "l'IAI". De quoi s'agit-il ?
Les éditeurs ont beaucoup d'imagination et il ne faut pas toujours chercher la nouveauté derrière chaque nouveau terme. Les notions de AtoA et d'IAI peuvent être comparées à celles d'intranet et d'extranet ; il ne s'agit que d'une question de périmètre. Le AtoA pour "Application to Application" désigne les échanges inter-applicatifs à l'intérieur de l'entreprise ; l'IAI pour "Internet Application Integration" étend le périmètre aux clients et partenaires de l'entreprise.

> De plus en plus d'éditeurs EAI développent une offre de logiciels dits BtoB ? Comment expliquer ce mouvement ?
Les logiciels qui gèrent les flux inter-applicatifs à l'intérieur de l'entreprise (on parle d'EAI ou de AtoA) et ceux qui coordonnent ces flux avec les clients et partenaires de l'entreprise (on parle de BtoB ou de IAI) sont technologiquement assez proches. Il est donc naturel que les éditeur d'EAI viennent aussi occuper le terrain de l'intégration BtoB avec des logiciels adéquats. Toutefois, à la différence des logiciels d'EAI, les outils BtoB sont d'emblée conçus pour fonctionner à travers Internet et pour dialoguer via les différents dialectes de XML. Bref, en fonction du périmètre, les logiciels d'intégration inter-applications doivent gérer des contraintes différentes. Il est fort probable qu'à l'instar de webMethods les éditeurs vont travailler à rapprocher ces deux types de logiciels mais il n'est pas sûr que ces outils fusionnent totalement.


> Dans la pratique, l'EAI, c'est avant tout une affaire de très grande entreprise ?
C'est vrai, les projets d'EAI et d'urbanisation sont avant tout une affaire de grands comptes aux prises avec un existant informatique complexe. D'ailleurs, les modèles tarifaires des éditeurs d'EAI laissent peu de doute sur leur cible... Toutefois, une PME peut très bien éprouver des besoins qui s'apparentent à une problématique EAI, de la même manière qu'elle peut avoir à se frotter à une intégration BtoB. Des petits éditeurs comme Interface se sont d'ailleurs installés sur ce créneau et Microsoft, avec son serveur de flux Biztalk, cherche entre autres à couvrir ce genre de besoins.

Rédaction, JDN Solutions
 
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