05/11/2001
Sony
eVilla : un terminal web allégé sous environnement
BeOS
Finalement,
il aura fallu attendre la mi-mai 2001. C'est en tout cas
à partir du 14 de ce mois que Sony
commencera d'enregistrer les premières commandes
de son terminal de navigation destiné à
rendre possible l'accès à Internet sans
PC. Baptisé eVilla
et commercialisé au tarif de 500 dollars, l'appareil
se voit depuis les premières annonces qualifié
de "gadget". Destiné avant tout au divertissement,
l'eVilla a donc été équipé
du système d'exploitation BeIA, version "light"
de l'environnement BeOS
créé par le français Jean-Louis Gassée.
Consultation
de contenu multimédia...
Sony présente son appareil comme un
terminal destiné au divertissement en ligne ("Network
Entertainment Center") : les innombrables textes,
images, animations mais aussi musiques et vidéo
présents sur le web seront désormais accessibles
sans PC. Loin d'adopter le look austère et ringard
du Minitel, l'eVilla affiche une silhouette courbe plus
proche de celle de l'iMac d'Apple, coloris flashy en moins.
Il semble donc assez naturel que Sony ait finalement opté
pour le système d'exploitation qui revendique une
véritable orientation "multimédia" :
BeOS. En l'occurence, il s'agira de la version allégée
de ce système. BeIA (pour Be Internet Appliance)
équivaut pour cet environnement au Windows CE de
Microsoft. Il se destine, à terme, à équiper
terminaux mobiles et autres télévisions
interactives.
...sans
possibilité de stocker (ou presque)
Les
caractéristiques techniques de l'appareil mises
en avant par Sony tendent à convaincre de sa finalité
multimédia. La possibilité d'y brancher
des hauts-parleurs, une imprimante ou un ZIP s'ajoutent
à un confort visuel que le constructeur a souhaité
optimiser en adoptant un format d'écran original :
le moniteur 15 pouces incorporé prend la forme
dite du "portrait" (plus haut que large, par
opposition à la norme actuelle de la forme "paysage").
On regrettera sans doute que le terminal revendique justement
de n'être pas un PC : aucun disque dur ne permet
de stocker dans la machine elle-même le moindre
fichier un tant soit peu volumineux. Seule une mini barrette
mémoire autorise les sauvegardes temporaires nécessaires
à la lecture des contenus multimédia en
local. Mais l'objectif évident de Sony consiste
à empêcher toute possibilité de manipuler
du contenu piraté : la barrette de mémoire
flash ne peut même pas être lue par les autres
appareils de Sony comme son balladeur à carte mémoire
flash. eVilla... ou eForteresse ? |