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15/05/01

"Distinguer AtoA et BtoB importe peu ; ce qui compte c'est le processus"

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Si l'EAI (Entreprise Application Integration) fait couler beaucoup d'encre, le sujet reste encore assez hermétique, en dépit de son importance stratégique pour les grandes entreprises. Tentative d'éclaircissement avec Olivier Barbé, de Seebeyond, l'un des principaux éditeurs du domaine..


Parmi les éditeurs d'EAI, beaucoup font la distinction entre AtoA et BtoB. Vous y souscrivez ?
Oui, mais je ne considère pas que ce soit une distinction fondamentale : le AtoA désigne le dialogue inter-applicatif à l'intérieur des murs de l'entreprise tandis que le BtoB désigne le trafic inter-entreprises. Ce n'est qu'une affaire de périmètre vite oubliée quand on s'intéresse à l'essentiel, à savoir les processus.



Une affaire de périmètre mais aussi une affaire de contraintes techniques puisque des éditeurs structurent leurs offres en fonction de ces périmètres ?
Dossier : L'EAI
> Sommaire
> L'EAI en sept questions
> Interview: "Les promesses des éditeurs d'EAI sont parfois indécentes" (Octo)
> Cas: Comment Gan Capitalisation prend la voie de l'EAI
En effet, certains affichent dans leurs catalogues deux offres, l'une pour le AtoA, l'autre pour le BtoB. Ce n'est pas notre cas: que l'on soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise, il s'agit toujours de gérer des flux inter-applicatifs qui découlent des processus de l'entreprise. C'est pour cette raison que pour modéliser et gérer les flux, en AtoA et en BtoB, nous nous appuyons sur un seul et même coeur technologique, à savoir e*Gate, notre serveur d'intégration. Autour de ce coeur, viennent s'ajouter des modules comme Partner Manager, pour assurer le dialogue inter-entreprises via des standards comme Rosettanet, et eBusiness Process Manager pour modéliser et suivre les flux.


Vous évoquez beaucoup la modélisation des flux, de quoi s'agit-il ?
Il s'agit de dresser une véritable carte des processus de l'entreprise qui sera en quelque sorte "compilée" pour agencer et paramétrer les connecteurs inter-applicatifs. C'est ce travail de cartographie qui garantit ensuite une forte réactivité quand il s'agit de mettre en oeuvre un nouveau processus ou de mettre à jour des applications de l'entreprise.


Dans la pratique, on est encore assez loin du "plug and play"...
Des développements sont toujours nécessaires mais ils ne sont pas d'une grande complexité. Pour le moment, nous exploitons le langage Monk, qui assez proche du C. Et la prochaine mouture de notre plate-forme, prévue pour juin, tirera pleinement parti de Java.


Est-il possible de calculer le retour sur investissement d'une solution d'EAI ?
En partie oui et c'est fondamental car les clients nous demandent de plus en plus ce genre d'évaluation. Prenons le cas d'un grossiste et d'un fournisseur. Il est tout à fait possible de chiffrer ce que coûte pour le fournisseur la communication en différé de l'indisponibilité de l'un de ses produits chez le grossiste. Si le travail d'intégration permet d'atteindre une communication quasiment en temps réel de l'état des stocks, l'économie peut être facilement calculée. En revanche, si le bénéfice d'un projet d'EAI se solde par un nouveau service client, il n'est pas forcément aisé de chiffrer la satisfaction qui en découle.


Sur quels postes budgétaires, les économies sont-elles les plus évidentes ?
Sur la maintenance des interfaces applicatives. N'oublions pas que le premier mérite de l'EAI consiste à abandonner le modèle du dialogue applicatif point à point dont la maintenance monopolise aujourd'hui une bonne partie des ressources informatiques des grands comptes. Avec une solution d'EAI comme la nôtre, autour de laquelle vont s'organiser les flux, une équipe de 4 ou 5 personnes suffit pour assurer la maintenance applicative.


Quels sont actuellement les projets d'entreprise qui débouchent sur des problématiques d'EAI ?
Pour l'heure, les projets EAI se dessinent dans le sillage des projets de CRM (Gestion de la relation client, ndlr) ou de Supply Chain (optimisation de la chaîne logisitique, ndlr). Nous travaillons en conséquence avec les éditeurs. L'un de nos points forts par exemple concerne l'intégration entre les applications de Broadvision et Siebel, pour laquelle nous avons créé un package spécifique.



Quels sont les ordres de grandeur budgétaires des projets sur lesquels vous travaillez ?
Il est clair que nous nous adressons principalement aux grands comptes. Aucun de nos projets ne descend en dessous des 100 000 dollars.

[Propos recueillis par Cyril Dhénin, JDNet]


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