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Interviews |
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Jean-René
Boidron |
président
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Cosmosbay
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Editeur de moniteurs télématiques de 1988 à
1998, Cosmosbay
réussit à s'imposer en 1999 comme le spécialiste
de XML, l'une des technologies clef du Web. Avec la banalisation
de XML, le prestataire parie aujourd'hui sur d'autres voies
de différenciation. |
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Propos recueillis par Cyril
Dhenin le 17
mai 2001 . |
Votre
pari sur XML a largement contribué à installer
la notoriété de Cosmosbay. Comment voyez-vous
la suite de votre développement à l'heure où
les compétences XML se banalisent ?
Il
est vrai que notre Livre Blanc sur XML et le livre que nous
avons publié chez Eyrolles en 1999 nous ont vraiment
estampillés "experts XML". Et ce pari technique
a aussi marqué le début de notre hyper-croissance
qui a vu nos effectifs passer de 22 personnes en 1998 à
environ 200 personnes aujourd'hui. Bien entendu, ce n'est
pas XML à lui seul qui a porté cette croissance
(CA Pro forma de 93 MF en 2000 contre 22 MF en 1999,
ndlr). Dès 2000, nous avons travaillé sur deux
piliers : d'une part le conseil en développement d'entreprises,
d'autre part l'intégration technologique de projets e-business.
Deux
volets d'activités que vous avez développés
via des acquisitions ?
Il
y en a eu deux en effet : Cohesion Informatique, spécialiste
de l'urbanisation du système d'information et Vectis,
société de conseil en développement d'entreprise
et en stratégie de la relation client. Ces deux opérations
ont étoffé nos effectifs d'environ 40 personnes,
et surtout elles nous ont aidé à constituer le
pôle conseil qui manquait à une structure technologique
comme la nôtre.
Entre
conseil et intégration, comment se ventilent vos effectifs
et vos revenus ?
Notre
pôle conseil compte environ 50 personnes, le reste de
nos effectifs étant consacrés à l'intégration.
La répartition du chiffre d'affaires est plutôt
fidèle à cette structure puisque 25 % de
nos revenus viennent du conseil et 75 % de l'intégration.
Avec
un effectif de 200 personnes, estimez-vous disposer de la taille
critique pour faire face aux demandes de vos clients qui sont
pour l'essentiel des grands comptes ?
La
taille critique est une affaire très subjective... Ce
qui me semble fondamental, c'est de choisir les bons projets
en fonction de son dimensionnement. Très clairement,
nous n'assumons pas la maîtrise d'oeuvre d'un projet de
60 millions d'euros. En moyenne, nos affaires oscillent
plutôt entre 1 et 1,5 million d'euros. Ce qui
ne nous empêche pas d'intervenir en assistant d'ouvrage
pour couvrir certains volets de grands projets.
Cette
situation vous convient-elle, ou pourrait-elle évoluer
dans la tourmente des consolidations actuelles ?
Disons
que toutes les options sont ouvertes : nous pouvons encore
être intéressés par des acquisitions comme
nous pouvons avoir l'opportunité de nous inscrire dans
la stratégie d'un grand groupe...
Sur
quels volets techniques estimez-vous vous démarquer ?
J'en
vois trois : l'EAI, autrement dit l'intégration
d'applications, problématique que nous couvrons avec
les solutions de Tibco, Seebeyond ou encore Attunity ; la gestion
de la relation client pour laquelle nous travaillons notamment
avec les technologies de Com6 ; et enfin les portails d'entreprise.
Est-il
possible de conseiller sereinement les clients lorsque l'on
a déjà ses préférences en termes
d'éditeurs?
Il
faut être réaliste : vu le nombre de fournisseurs
de solutions e-business, personne ne peut prétendre les
maîtriser toutes. Pour être techniquement compétent,
il faut forcément choisir son camp. Encore une fois,
comme je vous le disais au sujet de la taille critique, une
structure et ses choix technologiques sont pertinents au regard
des projets qu'elle choisit d'assumer. Si un projet nous emmène
sur des technologies que nous ne maîtrisons pas, nous
passons notre chemin...
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Avant de rejoindre Cosmosbay fin 1998 en tant que directeur
des opérations, puis en tant que président, Jean-René
Boidron a travaillé pour des éditeurs comme
ACI et aussi pour GC Tech, une start-up qui a oeuvré
dans le domaine des paiements en ligne.
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