Moteur de recherche: Alogic combine thesaurus et indexation

Dans le domaine des moteurs de recherche, deux logiques produit prévalent côté utilisateur. La première se focalise sur un mode de recherche en langage naturel, simple d'approche, et utilisant souvent en arrière plan un grand nombre de technologies (traitement morphosyntaxique ou statistique, recherche floue, etc.). La seconde s'appuie quant à elle sur une méthode de recherche avancée qui, par le biais de formulaires, donne directement accès à des fonctions de recherche multi-critères (titres, dates, sources, etc.). Alogic se positionne entre ces deux stratégies. Cette société française fondée en avril 1999 propose une solution permettant à l'utilisateur d'affiner lui-même sa requête en fonction des thésaurus qu'il utilise et de l'indexation sous-jacente... Le tout par le biais d'une interface graphique intuitive.

Un assistant de requête graphique...
"Notre positionnement prend acte de la limite des méthodes mathématiques, et des traitements linguistiques et syntaxiques", souligne Gilles Feingold, directeur commercial de la société. "Sans compter que de telles techniques impliquent souvent une maintenance lourde, notamment au niveau des thésaurus." Dans ce contexte, Alogic a choisi une approche couplant un thésaurus spécialisé (conçu au cas par cas), à une technologie traditionnelle de recherche plein texte intégrant des dictionnaires généralistes. L'un prenant le relais de l'autre en cas d'échec d'une demande. Jusqu'ici, rien d'original. Ce qui l'est sans doute beaucoup plus réside dans le mode de traitement offert à l'utilisateur.

Côté client, le moteur commence par rechercher dans la base d'indexation les mots contenus dans la requête, ainsi que les expressions débutant par l'un de ces mots. Parallèlement, il repère les termes entrant éventuellement dans l'un des thésaurus associés. Ces deux types d'informations sont ensuite listés dans des cadres distincts sur une première interface de réponse. "A partir de là, l'utilisateur optimise la requête en validant les concepts qui l'intéressent", poursuit Gilles Feingold. Objectif : restreindre au maximum le champ de la recherche, et limiter les réponses inadéquates (le "bruit"). En résumé, Alogic fournit un assistant de requête visuel. Une méthode qui contribue à combler l'insuffisance de l'approche linguistique traditionnelle - en tout cas sur le papier.

Une intégration poussée
La solution de recherche d'Alogic s'appuie sur des appliquettes Java côté client et sur le langage C++ côté application. "Le produit, qui nécessite une machine dédiée, s'interface avec les grands serveurs d'applications du marché (Oracle, etc.) et avec les grands systèmes", insiste Gilles Feingold, en soulignant qu'Alogic travaille en partenariat avec des sociétés, telle que Tibco, pour assurer ce niveau d'intégration. Le déploiement du moteur nécessite quelques heures de travail. "Ce qui prend du temps, c'est plutôt l'élaboration des thésaurus", précise le porte-parole de la société.

Le moteur de recherche d'Alogic indexe à la fois des documents Web et/ou disponibles sur un intranet. Le prix d'entrée de cette solutions s'élève à 80 000 francs. Celui-ci pouvant varier en fonction de la prestation de service associée. Dans le domaine de la recherche, Alogic cible en particulier l'univers de la veille économique, et compte notamment parmi ses clients EDF-GDF.