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15/06/01

Belgacom arrose le Nord et l'Ouest de la France de ses ondes radio voix et données

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Démarré en novembre 2000, le déploiement des 20 premières stations de base de Belgacom France a enfin touché à sa fin. Et l'opérateur commercialise dès à présent ses offres de connectivité via la boucle locale radio. A l'heure actuelle, 12 villes réparties dans 7 régions sont équipées, en l'occurrence Lille, Tourcoing, Roubaix, Calais, Dunkerque, Amiens, Rouen, Rennes, Nantes, Reims, Caen et Le Havre. Dans les mois qui suivent, les régions du Franche-Comté et de l'Auvergne devraient également être couvertes, ce qui porte le nombre total de licences consenties à l'opérateur à neuf. En outre, à l'intérieur de ces zones, Belgacom compte multiplier ses stations de base, au cours des prochaines années, dans des villes de 50 000 puis 20 000 habitants.

Déjà titulaire de licences dans son pays d'origine, Belgacom a donc commencé par choisir des zones limitrophes de la Belgique, et a pu bénéficier chaque fois de l'une des deux licences disponibles pour chacune des régions déjà citées. En attendant, Paris lui a échappé, mais la filiale française de l'opérateur se targue avec fierté d'être le premier fournisseur en France à compter déjà un nombre relativement important de clients en production. Ici, la proximité frontalière a joué un rôle important, puisque les premières entreprises bénéficiaires sont situées dans l'agglomération de Lille qui s'avère de surcroît être un fort pôle de développement pour ces technologies.

Un déploiement Alcatel pour 45 millions d'euros
"Sur près de 120 clients signés, certains sont effectivement déjà raccordés et en production", dévoile Luc Van Gompel, directeur général de Belgacom France. "D'autres sont aussi connectés mais en période de tests, et enfin le reste est en attente. Comme nous sommes le seul opérateur de boucle locale à proposer de la téléphonie sur ce type de liaisons radio en plus du trafic IP, nous devons répondre aux normes de l'UIT (Union Internationale des Télécommunications). Le test dure 24h, et doit être renouvellé si l'installation ne s'avère pas parfaitement conforme."

L'équipement qui sert de support aux stations de base a été fourni par Alcatel, et le contrat initial signé entre les deux parties s'est monté à 45 millions d'euros. A l'issue de l'opération, l'équipementier français a fourni des commutateurs ATM qui permettent de transformer aussi bien la voix que les données sous forme de paquets. Ceux-ci ont été reliés à des passerelles pour conformer ce flux avec un protocole propriétaire équivalent à l'ATM mais plus particulièrement adapté aux ondes radios. Ensuite, des liaisons point à point radio de type STM-1 garantissent une bande passante totale de 155 Mbit/s par station de base. Chacune de ces dernières est subdivisée en quatre sous-stations, qui supportent indépendamment l'une de l'autre un débit de 30 Mbit/s. Ainsi, la couverture est circulaire sur un rayon de 2 à 6 km. Et derrière, Belgacom fournit aux entreprises une connectivité hertzienne de 2 Mbit/s par exemple, qui reste garantie en dessous de 2 à 3 km. Pour éviter enfin une déperdition de qualité au niveau de la voix, les paquets disparus sont répétés au niveau du central.

Bande passante et bientôt tarification dynamiques
"Grâce à notre nouveau service radio large bande, l'économie pour le client peut aller jusqu'à 40 % ou 50 % par rapport à une liaison terrestre classique", explique Luc Van Gompel. "Lorsqu'une entreprise choisit une ligne filaire, il faut dimensionner celle-ci en fonction de la capacité de pointe. Mais dans le cas de la BLR, nous pouvons réagir en temps réel par rapport à la demande." En clair, si la consommation doit à un moment donné dépasser le forfait prévu, la vitesse peut s'adapter - dans les limites du possible - au besoin ponctuel de l'entreprise.

Dès à présent, Belgacom commercialise deux packs de communication voix/données sur la boucle locale radio : Becom et Becom+. Vendus sous la forme d'un forfait, leur prix démarre respectivement à 3 600 francs et 7 100 francs. De base, ils sont livrés avec un certain nombre de lignes téléphoniques, la liaison étant associée à un débit maximum garanti. Une sur-facturation à la minute intervient en cas de dépassement temporaire du plafond, mais la connexion à Internet reste permanente.

Enfin, "nous avons envisagé une facturation innovante au nombre de bits transmis, qui pourrait peut-être encore accroître les économies", dévoile Luc Van Gompel. "Nous recueillons l'opinion des clients pour savoir s'ils expriment un intérêt sur ce sujet." Mais au cas où un tel système de tarification dynamique serait mis en place, Belgacom France devrait alors s'équiper de solutions comme celle de Portal Software, qui restent encore relativement onéreuses.


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