20/06/01
Questions
- réponses : les places de marché
[Régulièrement,
JDNet Solutions tente à travers des "questions-réponses"
de vulgariser les principales notions d'une thématique
: business intelligence, portails, ASP... Ces sujets publiés
dans le dossier
Questions-Réponses sont pour la plupart déterminés
en fonction de vos demandes. Donc, n'hésitez pas
à nous en
faire part.]
La
notion de place de marché est-elle forcément
liée à celle de commerce collaboratif ?
Pas forcément.
Quelle qu'elle soit, une place de marché peut avoir
plusieurs objectifs. Dès lors qu'elle met en relation
l'entreprise avec des partenaires et les amène
à participer entre eux à l'amélioration
de leurs processus d'achats, de conception ou de vente,
on peut parler de commerce collaboratif. Et pour cela,
il faut déjà qu'une relation limpide en
ligne soit établie entre les différents
participants.
Toutefois, si certaines places de marché ne s'occupent
que d'automatiser des échanges à l'aide
de technologies standard (lire notre Questions/réponses
sur XML), d'autres fournissent surtout des services
d'appels d'offres en reportant la coopération entre
acteurs dans un contexte physique.
L'entreprise
doit-elle ouvrir sa propre place de marché privée
ou participer aux échanges sur une place publique
?
Certains
analystes et consultants suggèrent aux entreprises
d'ouvrir à la fois leur propre place de marché
privée, et de participer aux transactions sur des
places de marché publiques. Opérée
par l'entreprise elle-même, la place de marché
privée lui permet d'effectuer le choix des partenaires
qui seront autorisés à participer aux transactions.
En clair, le principe est celui d'un extranet b-to-b,
où les partenaires sont le plus souvent des fournisseurs
triés sur le volet. Maintenues par des opérateurs
indépendants, les places de marché publiques
sont ouvertes à toutes les entreprises désireuses
de participer aux transactions. En général,
les fournisseurs en ligne doivent présenter un
minimum de garanties, et il convient de s'assurer que
l'opérateur adopte une politique de contrôle
claire en la matière. De la sorte, l'entreprise
qui cherche à s'approvisionner peut parfois dénicher
de nouvelles opportunités intéressantes,
en terme de tarifs sur un même produit ou d'autres
critères.
Qu'est-ce
qu'une chaîne logistique ? Quel rôle joue
le progiciel de SCM (Supply Chain Managemen) ? Quel rapport
avec les places de marché ?
La chaîne logistique,
ou "supply chain" en anglais, regroupe tous
les acteurs qui interviennent au cours d'un processus
d'approvisionnement. Dans l'industrie, la chaîne
logistique recouvre donc les fournisseurs de pièces
détachées, les unités d'assemblage
intermédiaires, et les différents transporteurs
qui interviennent le long du processus de livraison entre
les fournisseurs, les usines et les stocks.
Ce type de processus concerne des secteurs aussi différents
que l'automobile, le textile ou l'imprimerie. Ici, le
progiciel de SCM permet de suivre étape par étape
le cheminement des différentes pièces jusqu'à
la livraison du produit fini. L'objectif étant
de réduire les délais, les différents
intervenants le long de la chaîne disposent de la
vision qui leur permet de mieux s'organiser. L'entreprise,
de son côté, cherche ainsi à réduire
ses stocks en essayant de fonctionner en flux tendus.
Parfois, certaines fonctions annexes (voir l'avant dernière
question) viennent se greffer pour permettre à
la marque de mieux définir ses choix de fournisseurs.
La gestion et l'optimisation de la chaîne logistique
font aujourd'hui partie des principales fonctions sur
les places de marché industrielles.
Quelle
est la différence entre une place de marché
verticale et une place horizontale ?
Publique ou privée,
la place de marché verticale concerne un secteur
particulier comme, par exemple, celui de la banque-assurance
ou celui des compagnies aériennes. L'on y retrouve
des fournisseurs spécialisés participant
au sein de chaînes logistiques "métiers".
D'un autre côté, la place de marché
horizontale répond plutôt aux besoins d'une
fonction précise, comme les achats généraux
ou les biens et services de fonctionnement, qui intéressent
des entreprises de n'importe quel secteur.
A
quoi servent l'e-procurement et l'e-fulfillment ? Les
deux concepts sont-ils intimement liés ?
L'e-procurement est
le terme anglais qui qualifie l'activité de gestion
des approvisionnements de l'entreprise. De son côté,
l'e-fulfillment concerne uniquement le processus de présentation
des factures. Dans certains progiciels consacrés
à l'e-procurement, l'e-fulfillment n'est qu'un
module situé en aval de la transaction elle-même.
Qu'appelle-t-on
gestion de contenus dans le contexte d'une place de marché
? La GDT en fait-elle partie ?
Il est clair que la
gestion de contenus est un domaine très vaste,
qui ne revêt pas le même sens selon les applications
visées (documentaire, workflow de publication d'une
plate-forme de site web...). Dans le cadre d'une place
de marché b-to-b, il s'agira plutôt pour
le fournisseur de gérer la publication de ses catalogues,
ce qui suppose le plus souvent leur (re)saisie depuis
leur format papier, voire leur importation depuis une
base de données si les informations qu'elle contient
sont réutilisables en l'état.
La GDT, ou gestion des données techniques, est
une autre forme de gestion de contenus impliquant des
places de marché industrielles. Pour accompagner
les catalogues et aider les participants aux transactions
dans leurs choix de produits ou pièces détachées,
une base documentaire doit être mise en place contenant
des informations sur des aspects comme la normalisation,
ou même la compatibilité technique. Des bases
juridiques peuvent aussi venir en complément sur
certains sujets.
Parmi
les fonctions émergentes, à quoi sert le
design collaboratif ?
Dès lors que
l'on entre dans le domaine du design collaboratif, il
s'agit avant tout de conception et plus seulement de processus
d'achats et de vente. Plusieurs entreprises interviennent
en ligne dans l'élaboration d'un produit final.
Des ingénieurs et des marquetteurs produits peuvent
ainsi discuter avec des concepteurs/designers situés
dans un autre pays, tout en visualisant en simultané
les changements d'apparence du produit jusqu'à
atteindre sa forme souhaitée par la marque.
Qu'en
est-il du sourcing ? De l'e-configuration... ?
Intimement lié
à l'optimisation de la chaîne logistique,
le sourcing englobe les différents aspects de la
veille fournisseurs. Le responsable logistique devra veiller,
par exemple, à ce que les différents intervenants
soient le plus rapprochés possibles du lieu de
fabrication finale, à condition que leurs tarifs
permettent des économies sur le transport. Le principe,
comme on le voit, se rapproche de celui de meilleur rapport
sur plusieurs critères. Dans ce domaine, des solutions
existent pour l'aider comme celle de SRM (Supplier relationship
management) fournie par I2 Technologies.
L'e-configuration, ou configuration produits, est liée
cette fois-ci à l'optimisation de la commande d'un
produit complexe. Elle est également utilisée
en b-to-c comme sur le site de Dell qui permet aux particuliers
de configurer leur choix d'ordinateurs. Sur une place
de marché b-to-b, il s'agira par exemple, au travers
de formulaires, .
Existe-t-il
d'autres types de places de marché ?
Les places de marché
ne sont pas limitées aux biens et produits industriels,
ni aux services professionnels. Ainsi, pour citer quelques
exemples, Band-X (lire article
d'expérience du 06/02/2001) permet aux opérateurs
de s'échanger de la bande passante, et HiTechPros
(lire article
d'expérience du 26/04/2001) propose aux SSII
les compétences d'informaticiens en inter-contrats.
Leur donne-t-on parfois d'autres
noms ?
Certains sites se donnent parfois le nom de places de
marché sans toutefois proposer de services transactionnels
entre entreprises. Le plus souvent, il s'agit de portails
verticaux délivrant une information sectorisée,
et qui ne rentrent finalement pas dans la catégorie
des places de marché. Ainsi en va également
des plates-formes de services applicatifs, à propos
desquelles nous avons publié un autre Questions/Réponses
sur le thème des ASP.
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