Journal du Net > Solutions >  Les défenseurs de la liberté d'expression attendent encore leur outil peer-to-peer
Article
 
07/02/2001

Les défenseurs de la liberté d'expression attendent encore leur outil peer-to-peer

  Envoyer Imprimer  

 

La prochaine évolution des réseaux de partage de contenus, lancés par la mode Napster, se situe probablement du côté de "l'anonymisation" complète des membres du réseau. Mais celle-ci se fait encore attendre. En effet, les membres du groupe de hackers Cult Of the Dead Cow (à l'origine notamment de BackOrifice), ont reporté la sortie de leur "Projet X", qui devait être présenté lors du congrès Defcon à Las Vegas, dédié à la sécurité informatique et grand rendez vous annuel des hackers. Parallèlement, le projet Freenet est quant à lui encore en développement, et peu utilisable par le grand public. Celui-ci devrait tout de même avancer plus rapidement, puisqu'un programmeur à plein temps a été embauché grâce aux contributions versées par de nombreux donateurs.

La technologie au service de la liberté d'expression
Ces deux projets représentent des cas concrets où la technologie peut venir à la rescousse de la liberté de communication. En effet, l'objectif de Ian Clarke, le créateur de Freenet, est "l'impossibilité technique d'établir une censure". Les membres du CdC avancent des motivations similaires: Project X doit servir les habitants des pays qui ne tolèrent pas la liberté d'expression sur internet. A titre d'exemple, le dissident chinois Huang Qi, actuellement en procès, risque 10 ans de prison pour avoir diffusé des informations politiques sur son site internet. En Iran, obligation est faite aux fournisseurs d'accès de filter certains sites web définis par l'opérateur public national.

La prochaine vague peer-to-peer ?
Les technologies d'anonymisation permettent de publier du contenu d'une manière anonyme, en faisant usage de la cryptographie et en répartissant cette information sur les machines de tous les participants au réseau (personne ne peut savoir ce qu'il héberge). Elles sont encore difficilement exploitables par les non-informaticiens, mais devraient se démocratisent assez rapidement. L'utilitaire FreeWeb, qui s'appuie sur le réseau Freenet, permet d'ores et déjà la publication d'un site web sur ce réseau, d'une manière anonyme. Les principales limites de ces outils sont liées à la bande passante (et au manque d'ergonomie). Mais plus celle-ci augmentera, plus ils seront efficaces. Comment la société s'adaptera-t-elle à cette nouvelle liberté ?


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Croyez-vous au terminal 3-en-1 (un smartphone transformable en PC et tablette) ?

Tous les sondages