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19/07/01

Convergence Téléphonie-Internet: l'ART tente de calmer le jeu

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L'autorité de régulation des télécommunications (ART) vient de publier la synthèse de la consultation qu'elle a organisée à la mi-juin sur la mise en oeuvre du protocole Enum. Un texte qui souligne les dérives possibles et tente d'ordonner les priorités.

Le protocole de la convergence
Elaboré sous la tutelle de l'IETF, le protocole Enum s'apparente à un mécanisme de conversion afin d'associer des numéros de téléphones à des services de communication (mail, fax, téléphonie sur IP, etc...). Si un tel protocole était déployé, il permettrait à un internaute de saisir un numéro de téléphone dans son navigateur Web afin d'aboutir à son interlocuteur via les procédés de communications que ce dernier a indiqué par ordre de priorité. Bref, Enum entend faciliter la fameuse convergence entre les technologies internet et la téléphonie. Une convergence qui, inévitablement, implique à la fois des acteurs de l'internet et de la téléphonie.

L'ART souffle le froid
Et c'est bien le sens des remarques de l'ART qui souligne la nécessité de "subordonner la gestion des noms de domaine Enum à celle de la numérotation". Cela afin de ne pas perturber le système en place pour la numérotation téléphonique. Assez logiquement, l'ART préconise une entente internationale, notamment entre des organismes tels que l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) et l'UIT (Union internationale des télécommunications). Aux yeux de l'ART, seule une discussion à ce niveau permettra de poser les bases saines d'une exploitation d'Enum. Et pour souligner encore son propos, l'ART mentionne à bon escient qu'une large adoption d'Enum ne peut être envisagée si "la confidentialité et la sécurité" des informations stockées dans les bases Enum n'est pas garantie.

Manifestement soucieuse de désamorcer l'emballement commercial et le chaos technico-juridique que pourrait susciter Enum, l'ART juge "prématurée" toute considération sur le marché potentiel des services Enum tant que ces derniers ne sont pas "clairement identifiés". Bref, sur le dossier Enum, l'ART choisit pour le moment de souffler le froid. Une prudence qui se comprend au regard de l'imbroglio que représente la gestion des noms de domaines Internet.


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