27/09/01
Comment
Canal+ Belgique réalise ses programmes de football avec
Convera
Afin d'optimiser ses processus
de réalisation de reportages, Canal+
Belgique s'est lancé en début d'année
dans une refonte de son système de gestion documentaire
vidéo. "Un besoin qui devenait pressant pour
le service des sports, dont le volume d'images est en
croissance constante", commente Dominique Van Laeys,
directeur technique adjoint de la filiale belge de la
chaîne. Dès lors, la société
décide de débuter le projet par ce département,
et lance un appel d'offres auprès de plusieurs fournisseurs,
dont Virage
et Convera.
Convera
séduit pour ses capacités de recherche floue
"Nous
avons finalement opté pour le moteur de Convera",
souligne le responsable. Son mode de recherche floue,
son caractère convivial, ainsi que sa simplicité
de paramétrage sont notamment mis en avant pour
justifier ce choix. Les capacités multi-lingues
du produit ont également été un facteur
de poids. La chaîne traitant en effet l'information
dans les trois langues couramment utilisées en
Belgique (français, flamand et anglais), "L'ouverture
du moteur, notamment aux exports de données XML,
représente un autre avantage", souligne Dominique
Van Laeys. Un point qui permettrait de faire évoluer
l'application -notamment vers des formats de description
de données audiovisuelles tiers (comme Mpeg-7).
S'appuyant sur une
architecture Windows NT et une base de données
Oracle, le déploiement du projet aura demandé
50 jours/hommes à Canal+ Belgique. Pour l'heure,
l'application est intimement intégrée à
la chaîne de production des programmes de la chaîne.
Le traitement
de la chaîne de réalisation
Explication :
avant d'être prises en charge par l'application
de Convera, un certain nombre d'opérations sont
appliquées en amont aux sources vidéo. Sur
le terrain par exemple, des opérateurs se chargent
de générer des balises de commentaires en
fonction des péripéties des rencontres (penalties,
cartons jaunes, etc.), et de les coupler au 'time code'
vidéo (référence des plans) grâce
à un logiciel dédié. En studio, les
images collectées sont digitalisées en bas
débit, puis récupérées dans
la base de données Oracle. Quant aux balises, elles
sont synchronisées puis attachées à
ces séquences en tant que meta-données.
"Les journalistes utilisent des stations d'édition
réseau pour les enrichir, et compléter ainsi
le système d''indexation", précise
Dominique Van Laeys. Un processus qui est affiné
par l'intégration d'un thésaurus de termes
sportifs et footballistiques.
Une recherche
par comparaison d'images
En
bout de chaîne,
le moteur de Convera permet d'optimiser la préparation
du montage final des reportages. Les journalistes peuvent
par exemple demander par mots clef l'ensemble des séquences
se rapportant à un type d'action spécifique
(but, etc.). "Mais, l'indexation du texte des meta-données
n'est pas la seule méthode de recherche",
insiste t-on chez Canal+. "Il est également
possible de demander toutes les séquences qui se
raprochent de tel ou tel plan." Un requêtage
qui repose sur une analyse binaire des fichiers vidéo.
"Cette technologie ne fonctionne pas pour tous les types
de prises de vues", remarque Dominique Van Laeys. Dominantes
de couleurs ou de formes seront particulièrement bien
gérées. "On pourra tout à fait récupérer
l'ensemble des gros plans sur lesquels apparaissent des
maillots particuliers", pointe pour l'exemple le
porte-parole.
Au final, ces fonctions contribuent à optimiser
la phase de "dé-rushage". A savoir :
le repérage par les journalistes sportifs de la
référence des plans (ou time codes) choisis
pour un reportage. Cette étape effectuée,
c'est au monteur de reprendre les sources vidéo
haute définition, et de finaliser la réalisation
sur un ban de montage béta numérique. Avant
d'étendre éventuellement la solution à
d'autres services, Canal+ Belgique entend faire un premier
bilan de son utilisation par le département des
sports. Une précaution que la chaîne met
également en avant dans la perspective de maîtriser
les coûts d'une telle initiative.
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