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Article
10/02/2001
Comment les grands comptes de CPGMarket tirent parti de MySAP.com
Le
22 mars 2000, quatre géants annoncent leur
intention de créer une place de marché destinée
aux échanges de Consumer Packaged Goods (CPG),
les produits de consommation emballés par opposition
aux produits ouverts. Sur la base d'un capital de 80 millions
d'euros, les quatre actionnaires de départ Danone,
Henkel,
Nestlé
et l'éditeur SAP
se donnent six mois pour mettre en ligne la première
version de CPGMarket.com.
Selon son vice- président des opérations
Serge Pauporté, "l'idée a germé
auparavant entre les présidents de Danone et Nestlé
qui se sont parlé et se se accordé sur leur
besoin réciproque de créer une place de
marché de type "Upstream", c'est à
dire entre les industriels et leurs fournisseurs."
Depuis un an aussi, le nombre de sociétés actionnaires n'a cessé d'augmenter pour atteindre 28, soit 25 industriels et 3 investisseurs technologiques : SAP, Accenture et HP. Arrivés fin 2000 à l'exception des trois derniers qui ont construit la plate-forme technique, ces industriels sont parfois fournisseurs en simultané. Tel est le cas de L'Oréal et Pechiney, par exemple, dont les noms figurent (outre les groupes fondateurs) aujourd'hui parmi d'autres géants dont Barilla, Coca Cola, Ferrero et Bahlsen. En mars 2001, deux autres grandes familles de fonctions ont fait leur apparition. La suite décisionnelle eIntelligence fournit un reporting des données transactionnelles ainsi qu'une information sectorisée à près de 100 utilisateurs aujourd'hui. Enfin, eSupply Chain crée des environnements personnalisés pour l'échange de 11 types de documents (bons de commande, calendriers de livraison, récépissé des biens, facture...). A ce niveau intervient l'intégration de la plateforme avec les systèmes des entreprises connectées. Les services eSupply Chain ont été implémentés au départ sous forme de pilotes, une trentaine d'intégrations supplémentaires étant encore prévues d'ici la fin de l'année. mySAP.com choisi pour la connectivité aux ERP Présent dès l'annonce originelle du lancement de la place de marché en mars 2000, l'éditeur d'ERP allemand a été choisi pour une raison principale. "Les trois industriels présents au départ avaient déjà des relations avec SAP dans la mesure où ils utilisaient tous son progiciel de gestion intégré R/3", indique le vice-président des opérations de CPGMarket. "Il était donc logique que SAP devienne le partenaire privilégié." De plus, l'intégration avec lesdits ERP ne devait à priori poser aucun problème. La place de marché repose donc sur la plateforme de services mySAP.com. "Le gros challenge a été d'articuler tous les modules" témoigne Serge Pauporté. Un travail de fond a donc été réalisé de concert par les consultants de SAP et ceux d'Accenture, sous l'oeil attentif du Technology Comittee intégrant les responsables techniques de ces deux sociétés avec ceux de CPGMarket et de ses actionnaires. Parmi les solutions de l'éditeur, l'on peut citer SAP Business Partners pour la visualisation des relations entre les partenaires, et le Knowledge Warehouse en tant qu'entrepôt de documents couplé avec BDE (Business document exchange) comme hub d'échanges. Côté analyse et reporting, le choix s'est porté sur SAP Business Warehouse. L'accès aux applications et la gestion des interactions entre utilisateurs sont pris en charge par SAP WorkPlace. Le serveur web du site, SAP Tools, est hébergé en Allemagne dans les infrastructures de SAP Hosting près de Francfort. Pour la plupart des applications, il s'appuie sur SQL Server de Microsoft même si SAP Database intervient quand même pour des applications spécifiques. Cocktail satellite: webMethods, Peregrine, GoldMine Tout autour du noyau central SAP s'épanouissent plusieurs autres solutions. Dans la partie eRequisitionning, la gestion des catalogues incombe à la solution Peregrine Systems. webMethods, de son côté, est complètement intégré à la plateforme SAP et joue son rôle de plateforme b-to-b. "Nous l'utilisons d'une façon similaire à MQSeries", affirme Mr. Jones, responsable technique chez CPGMarkets. "C'est une approche standard car aujourd'hui nous n'avons pas besoin de collaboration en temps réel. Nous pratiquons des 'batchs' (transferts en différé) toutes les 30 minutes et nous réduirons plus tard ce délai de transmission lorsque la demande aura évolué." Enfin, CPGMarket déclare utiliser en parallèle la solution GoldMine pour sa gestion de la relation client. "Nous sommes actuellement en situation de start-up et leur progiciel nous fournit tout ce dont nous avons besoin", poursuit-il. "En 2002, nous avons prévu d'étudier la meilleure façon d'évoluer vers une solution plus complète." Au total, près de 50 millions d'euros auraient été dépensés sur le projet, dont plus de 90 % à la mise en place et à l'exploitation de la place de marché. D'un point de vue strictement technique, 85 % ont été consacrés aux développements autour des logiciels, à leur implémentation et à leur intégration. Les 15 % restant sont dévolus aux équipements serveurs de marque Hewlett-Packard, choisis pour leur robustesse éprouvée. Après xCBL, des réflexions autour de ebXML/SOAP Un dernier aspect technique, celui de la gestion des flux b-to-b, mérite d'être examiné. Pour l'instant, CPGMarket exploite la norme XML iDoc de SAP qui ne constitue pas une spécification standard en tant que telle. D'ici peu, les échanges de documents seront réalisés à l'aide du standard xCBL de Commerce One (partenaire étroitement lié à SAP) qui spécifie les échanges entre deux partenaires. "L'une des innovations que nous surveillons le plus en ce moment est liée à l'évolution vers ebXML et les web services", dévoile Mr. Jones. "Ces technologies définissent des standards, mais aussi la façon de définir des processus métier, ou encore la collaboration et les accords d'échanges entre des partenaires. En nous y intéressant le plus tôt possible, nous pouvons conserver un avantage concurrentiel sur les autres places de marché." D'ici là, un certain nombre d'évolutions doivent encore voir le jour sur CPGMarket.com. Pour l'heure, la priorité se concentre sur la dernière des cinq parties applicatives qui avaient été définies au départ pour répondre à tous les objectifs. eFullfilment devrait gérer les aspects logistiques non pris en charge par eSupply Chain, comme le suivi de la commande et de la livraison. Cette dernière gamme va enfin donner le coup d'envoi au chaînon manquant dans le processus complet de la transaction : le paiement électronique. Une étape implémentée moins souvent sur les places de marché que l'on pourrait le croire. Son lancement reste prévu avant la fin de l'année 2001. Par la suite, la méthodologie élaborée devrait encore permettre deux nouvelles versions par an de CPGMarket.
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