10/05/2001
Information
Builders concurrence à la fois Acta, BO et webMethods
Après 26 années
d'existence, Information
Builders est aujourd'hui considéré
comme l'un des ancêtres du marché des technologies
décisionnelles. Au même titre que SAS Institute,
l'éditeur financé exclusivement par des
capitaux indépendants a largement disposé
du temps nécessaire pour étendre son offre
au delà de sa compétence initiale. Tout
comme cet acteur aussi, Information Builders ne peut
pas être qualifié de généraliste
de la business intelligence, mais plutôt de multi-spécialiste
présent à chaque bout de la chaîne
technologique. Enfin, les deux sociétés
ont chacune démarré avec leur propre L4G
ou langage de quatrième génération.
Mais la comparaison s'arrête là, sur la
divergence des spécialités conquises par
ces deux éditeurs.
A l'origine, Information Builders est né sur
le segment du reporting en mode client/serveur avec
son produit Focus Infocenter L4G. Aujourd'hui, ce produit
a évolué vers les technologies Internet.
Et depuis quelques années déjà,
WebFocus apporte des fonctions comme le drill down (naviguer
dans les détails à l'intérieur
des tableaux de bord) au sein d'une interface web.
"Comme il fallait aussi accéder aux données,
nous avons sorti notre plate-forme EDA qui est un middleware
proche de l'ETL (extraction transfer loading)",
raconte Sylvain Mercier, responsable des alliances en
France. "Nous fournissons d'une part un accès
aux données, et d'autre part un reporting de
ces données. Sur les projets, nous rencontrons
surtout deux types d'acteurs. D'un côté
ceux de la tranche décisionnelle pure comme Business
Objects, et de l'autre ceux de la partie ETL comme Acta."
ETL
vers 80 sources et EAI vers 120 applications
Sur
cette première étape correspondant à
l'extraction de données, l'éditeur basé
à New-York n'a pas chômé. A présent,
ce sont plus de 80 sources de données qui
peuvent être attaquées avec la plate-forme
EDA, sur un nombre impressionnant de systèmes
d'exploitation. Parmi les sources supportées,
l'on retrouve les structures de données relationnelles,
hiérarchiques, séquentielles... mais aussi les systèmes
de gestion de fichiers anciens comme VAX/RMS ou même
Vesam.
Par ailleurs, Information Builders a monté une
filiale le 7 février 2001 qui porte le nom
iWay Software. Son objectif: développer cette
fois-ci des connecteurs EAI qui peuvent s'interfacer
directement avec près de 120 applications
du marché. "Nous dialoguons en mode natif
avec SAP, Baan, JDEdwards, PeopleSoft et nous sortons
en ce moment les API (Application program interface)
pour Broadvision, Oracle Applications et Siebel",
confirme Sylvain Mercier. En ce qui concerne Siebel 7,
la toute dernière version du progiciel de gestion
de la relation client, l'annonce officielle date du
début de la semaine.
"Cela fait très longtemps que nous sommes
partenaires d'IBM sur toute la partie liée à
l'intégration", poursuit-il. "Avec
iWay, nous proposons une offre complète d'EAI.
Et sur ce marché, nous sommes en confrontation
directe avec des acteurs comme Tibco et webMethods."
Ces deux derniers éditeurs disposent en effet
de collections d'API.
Au
choix : OLAP relationnel ou multi-dimensionnel
Chez Information
Builders, donc, le chaînon manquant sur toute
la chaîne décisionnelle reste l'entrepôt
de données. Sur ce plan, l'éditeur propose
deux options: Hyperion EssBase pour produire des cubes
multi-dimensionnels, ou SQL Server 7 exploité
comme entrepôt ROlap ou Olap relationnel (Olap
signifiant Online analytical processing). Dans ce contexte,
l'éditeur estime pouvoir répondre aussi
bien à des problématiques d'analyse fine
que de croisements complexes, ou même en rapport
avec du reporting de masse grâce à son
outil WebFocus.
Au dessus de son socle technologique, aussi, "Information
Builders a décidé de ne pas fournir de
portail décisionnel", affirme Sylvain Mercier.
"Nous travaillons avec des éditeurs spécialisés
comme Plumtree dont l'un des 'gadgets' est développé
pour WebFocus. Nous nous interfaçons aussi avec
Hummingbird, Mediapps et un portail gratuit du nom de
Honolulu."
Institutionnelement, la société compte
85 filiales dans le monde pour un effectif de 2 000 personnes
dont 450 en R&D, et continue de progresser
lentement mais sûrement. En France, où
elle est présente depuis plus de 10 ans,
elle a réalisé un chiffre d'affaires de
55 millions de francs en 2000. D'après Sylvain
Mercier, "nous prévoyons de doubler notre
effectif ainsi que notre CA pour la fin de l'année
2003, et de réaliser 30 % de notre activité
par le biais de nos partenaires." Parmi ses clients
équipés dans l'Hexagone, l'éditeur
cite sur la partie reporting le CCF, la moitié
du Crédit Agricole et sa filiale Indosuez qui
est en train d'évoluer de Focus vers WebFocus,
le Sernam, Groupama, Campari et les Laboratoires Roche.
Du côté ETL et EAI, le principal client
n'est autre que PSA qui se sert d'Information Builders
pour dialoguer avec SAP.
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