22/10/01
AOL
France crée son Intranet ex-nihilo avec un serveur J2EE
et des composants Java
AOL
France, filiale du groupe AOL Time Warner, compte
aujourd'hui 250 salariés en France. Sous l'impulsion
du service des Ressources Humaines, le fournisseur d'accès
Internet a décidé de mettre en place un
intranet pour favoriser les échanges transversaux
inter-services et permettre à l'ensemble des collaborateurs
d'accéder à des informations très
diverses (formulaires RH et administratifs, outils d'auto-évaluation,
annuaire de services, etc.). Pour réaliser cet
outil, AOL a développé en interne, pour
partie sur la base de quelques modules de l'éditeur
SRM
Niku, des servlets Java et des JSP (Java Server Pages)
tournant sur un moteur JRun.
Un
développement interne comme gage d'évolutivité
"Nos
contraintes etaient assez classiques", explique Jocelyn
Aubry, directeur technique d'AOL France. "Intéropérabilité
maximale, facilité de maintenance et évolutivité
du système". Si la démarche n'a rien
de surprenant, la réponse qu'AOL lui a apportée
peut en revanche étonner. En effet, bien que partant
ex-nihilo en matière d'expérience intranet,
le service informatique a réalisé l'ensemble
des développements par lui-même, avec une
équipe de cinq personnes (deux développeurs,
un graphiste, un chef de projet, et un ingénieur
système pour l'intégration finale), en seulement
4 mois - de mai à septembre 2001.
"Nous ne voulions pas être dépendant
d'un éditeur en particulier, et c'est pourquoi
nous avons d'emblée écarté certaines
solutions telles que MS Projects de Microsoft", poursuit
le directeur technique. Pourquoi en ce cas avoir retenu
trois modules de la solution de SRM (Services Relationship
Management) de Niku ? "Ces modules sont conçus
pour être portables sur JRun (le serveur de Macromedia,
ndlr), et proposent des API en standard pour faciliter
l'implémentation dans le framework", justifie
M. Aubry. Utilisés pour le management de projet,
les trois briques de Niku (Time, Workbench et Reporting)
servent essentiellement au service informatique, qui les
utilise pour traiter les soumissions et suivis de projets
à l'heure actuelle.
Garantir
la ré-utilisation des applications développées
L'intranet
d'AOL repose sur une architecture trois-tiers sous environnement
Windows, avec une base de données SQL Server 2000,
un serveur d'application J2EE JRun
de Macromedia et un serveur Web IIS
(Microsoft). Pour faire dialoguer entre eux le front et
le back-end, l'équipe technique a installé
des servlets sur le moteur JRun, et intégré
des Java Server Pages sur le serveur Web pour la gestion
côté interfaces. Les requêtes adressées
au serveur d'application sont transmises à la BDD
grâce aux servlets Java sur lesquelles repose toute
la logique métier, qui en retour communiquent les
réponses au serveur Web IIS directement au format
HTML interprétable par lui. Celui-ci n'a plus qu'
à redistribuer ensuite l'information aux postes
clients d'où émanent les demandes. "Les
servlets Java constituent pour nous un gage de pérennité
évident. Orienté objet par définition,
nous avons attribué à chaque servlet une
fonction précise - requête à la BDD,
transformation de données, requête annuaire,
etc.", expose Jocelyn Aubry. Avantage de la solution
: garantir la réutilisation des applications développées
sans devoir reprendre toute la programmation. Un inconvénient
toutefois : les compétences Java pointues ne se
trouvent pas facilement aujourd'hui, et dans le meilleur
des cas, elles se monnayent cher...
AOL envisage dès à présent d'enrichir
son intranet pour y intégrer des processus de workflow
au service des ressources humaines, afin de réduire
au minimum les dépenses papier. Deux possibilités
pour ce faire : attendre la nouvelle version de la suite
logicielle Niku, ou développer en interne les composants
nécessaires. Une alternative qui ne semble pas
poser de problème au directeur technique, "Il
est très facile de créer des triggers pour
déclencher des événements sur la base de données",
déclare posément M. Aubry. Une indépendance
complètement assumée et revendiquée, qui
explique aussi peut-être le changement d'OS à
terme vers Sun Solaris, au-delà des raisons officielles
de stabilité et de montée en charge.
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standard J2EE en sept questions
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