Ca existe ?
Que le successeur du jeune protocole IPv6 se fasse connaître !
IPv6 n'est pas encore déployé, qu'on se penche déjà sur son remplaçant. IPv7 a déà échoué, IPv9 était un poisson d'avril... Reste le tandem IPv8 - IPv16... (Jeudi 10 janvier 2002)
     

Au sommaire de Ça existe ?

Au fur et à mesure que grandit le réseau Internet, le problème se pose de savoir comment pallier son manque de structure. Pour répondre à cette problématique, les chercheurs en "computer science" travaillant à la normalisation des réseaux au sein de la sacro-sainte IETF (Internet Engineering Task Force) ont voté fin 1994 pour établir IPv6 comme le digne successeur de IPv4, l'actuel protocole d'Internet qui définit les règles de la transmission par paquets. Et ce n'est qu'en 2001 que les premiers routeurs IPv6 de Juniper Networks (lire l'interview de son directeur technique Hector Avalos), mais aussi Cisco et Nokia - parmi ses créateurs - ont commencé à être déployés sur les réseaux à haut débit des plus grands opérateurs. Deux ans auparavant l'IANA, l'organisme gérant l'attribution des noms de domaines devenu ICANN, dévoilait les premières allocations publiques d'IPv6.

Au final, Internet ne devrait devenir "tout-IPv6" qu'entre les années 2005 et 2010. Et là pourrait s'ouvrir le bal pour élire parmi plusieurs spécifications celle qui comblera utilement les manques de la version 6 du protocole d'Internet.
Des manques déjà en cours d'identification par les mêmes équipes de chercheurs en "computer science". Le futur du réseau des réseaux se dessine de longues années à l'avance, et ce successeur possible pourrait ne voir le jour qu'en 2015 ou 2020 si l'on se base sur le temps nécessaire à la démocratisation effective de IPv6. Soit plus de 10 ou 15 longues années de développements, de tests, et de déploiement depuis les infrastructures à haut débit des opérateurs jusqu'aux applications finales.

IPv5 n'a jamais existé, IPv7 a avorté avant de naître
A l'époque du dernier choix, le 17 novembre 1994, trois options (selon Hector Avalos) s'offraient à ceux qui, au sein de l'IETF, avaient déjà perçu les limites de la version 4 de IP (Internet Protocol) en 1991-92. Une "Recommandation pour le protocole IP de prochaine génération" avait été émise lors du sommet de l'IETF à Toronto le 25 juin 1994. Peu après cette date, il fut décidé que celle de ces trois options techniques qui serait élue porterait le nom de IPv6 (Internet Protocol version 6).

Mais qu'est-il, entre temps, advenu de la spécification IPv5 ? Celle-ci n'a jamais existé, du moins en tant que version intermédiaire du protocole Internet. La dénomination qualifie, dans les faits, un autre standard: ST2+ (Streaming protocol) qui a pour but d'allouer de la bande passante à des fllux de données en temps réel et de les contrôler. Mais celui-ci a été abandonné récemment au profit de RSVP (Reservation Protocol).

Grâce à son mode d'adressage en 128 bits, contre seulement 32 bits pour l'actuelle version 4, IPv6 devrait être capable de gérer près de 4 milliards d'adresses IP.
C'est pourquoi il faudra attendre un certain nombre d'années avant que la saturation ne gagne les réseaux mis au goût du jour. Au delà, son successeur pourrait logiquement porter le nom IPv7. Et pourtant, un draft, ou projet daté de décembre 1992 portant précisément sur cette spécification la qualifie de successeur potentiel à IPv4. Mais au delà de la date d'expiration du projet, le 4 juin 1993, plus aucun document accessible ne paraît en faire mention. IPv7, qui était limité à un adressage en 64 bits, est tombé aux oubliettes.

IPv8 et IPv16 pourraient corriger l'indiscrétion de IPv6
Avant d'aborder les candidats sérieux à la succession du protocole Internet numéro 6, passons rapidement sur IPv9. Deux "requests for comments" (appels à commentaires diffusés régulièrement lors de la proposition de nouveaux standards) publiés en 1994 en font mention pour la première fois. Nous avons retrouvé l'un d'eux, daté exactement du... 1er avril. A la lecture de ce document formaté comme un authentique mais rempli d'aberrations, un expert des réseaux pourrait choisir entre le rire et les larmes.

Alors, quelle sera l'alternative qui nous sauvegardera des problèmes que nous n'imaginons pas encore, nous qui ne sommes pas dans le secret du Tao, en l'occurrence l'IETF ? La solution se trouve peut-être dans le tandem IPv8 / IPv16. Un commentaire posté sur le site de l'ICANN, titré "les assignations d'adresses IPv8 pour IPv6" soulève une série de questions qui auraient pu échapper au lecteur inattentif du texte de la spécification actuellement en cours de déploiement. L'en-tête des paquets IPv6 est formée à partir des numéros de série de la machine de l'internaute qui a envoyé les données. En clair, il semble possible par ce biais d'identifier un fauteur de trouble et de lui interdire l'accès à des services. Mais qu'advient-il si celui-ci a revendu sa machine d'occasion à un malchanceux ? Au mieux, les portes de certains sites lui resteront fermées. IPv8 et IPv16, qui codent aussi l'adressage en 128 bits, pourraient corriger ce problème.

IPv6 conserve les mauvaises habitudes de routage
Un autre message publié cette fois-ci sur le site du RIPE (Réseaux IP Européens) décrit un conservatisme de IPv6. Le RIPE est une communauté de collaboration ouverte bien connue chargée d'assurer la coordination des réseaux pan-européens. Ici, il est fait état du fait que IPv8 a été conçu pour prendre en compte la couche de signaux ATM inférieure, conçue pour le routage avancé, contrairement à IPv6. De fait, ce dernier se trouve affublé du défaut "World Wide Wait". En clair, au lieu de diviser les paquets pour leur faire emprunter les routes les moins encombrées et les reconstituer à l'arrivée, tous passent par les mêmes étapes transitoires et attendent la décongestion.

Malgré leurs avantages, le problème est que IPv8 et IPv16 ne sont pas reconnus comme successeurs officiels de IPv6. Au mieux, ce sont des alternatives imaginées pour corriger ses défauts. A l'heure actuelle, la plupart des organisations chargées de réguler les standards gardent plutôt la tête dans le guidon pour affermir la version 6 d'Internet, enrichir son environnement et garantir son déploiement efficace autour de la planète. Et puis, elles ont le temps de voir venir avant que le réseau mondial ne court de nouveau vers la saturation. Lorsque cette date sera venue, les propositions émanant des versions 8 et 16 virtuelles pourraient servir de base au redressement de certains défauts. Dans tous les cas, ce seront les pontes de l'IETF qui décideront de la prochaine prochaine génération d'Internet. Si ce dernier existe toujours, tout comme l'organisme de standardisation...

Pour plus d'informations sur IPv6 : IPv6Forum.com et le site de l'Internet Society France

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[François Morel, JDNet]
 
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