Au sommaire de Ça
existe ?
Comment contrôler le mouvement
d'une machine par la pensée ? Des études récentes montrent
que cette opération
est
envisageable par le biais d'une puce connectée aux neurones
du cerveau
Effectuées sur des rats, les premières expériences
dans ce domaine permettent déjà de manipuler un bras
robotisé par l'activation de certains neurones. Rappelons
également les travaux de Philip Kennedy et Roy Bakay
: deux neurophysiologistes de l'université d'Emory
à Atlanta qui réalisèrent plusieurs expériences d'implants
dans le cortex de personnes souffrant de paralysie complète.
Au final, leur système a ouvert à ces patients l'accès
à certaines fonctions d'un ordinateur -tel que le déplacement
du curseur sur l'écran par exemple-... uniquement par
la pensée.
Comment
contrôler l'ordinateur par la pensée
Associant
solutions logicielles et matérielles, l'outil mis au
point par Philip Kennedy et Roy Bakay commence par
capter
les signaux émis par les neurones via un jeu d'électrodes
implanté dans la zone du cerveau correspondant au contrôle
des mouvements, soit la zone motrice. Prélevées sur
une partie visible du corps, des substances neurotrophiques
assurent la jointure entre ces capteurs et les neurones
en question. En sortie, une puce intervient pour prendre
en charge le paramétrage du système : en fonction
du signal reçu, elle détermine notamment
les neurones connectés avant de mettre en relation l'idée
émise (le fait déplacer le curseur sur la droite par
exemple) avec la fonction informatique adéquate.
Cette phase de modélisation terminée, le composant peut
alors interpréter les ordres du cerveau afin de lancer
les actions appropriées, le tout en s'appuyant sur une
interface applicative.
Vers
la manipulation d'autres fonctions logicielles
Reprenant les travaux
d'Emory, d'autres universités américaines,
comme l'Universités
de Stanford ou l'Université
du Michigan, ont décidé de dédier un département
entier à l'étude des systèmes de dialogue homme-machine
par le biais d'implants neurologiques. Leur objectif
vise à préciser la granularité
des contrôles, et notamment à étendre
le champ des possibles aux fonctions logicielles dites
abstraites - c'est-à-dire celles qui dépassent
les tâches gérées par déplacement
de souris. Vaste programme...
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