Acteurs
Oracle AppsWorld : peu de produits, beaucoup de promesses de ROI
L'éditeur a profité de la deuxième édition de sa grand messe annuelle pour vanter les mérites de la suite intégrée et polyvalente. Les clients suivront-ils ?  (Vendredi 18 janvier 2002)
     

L'ouverture de la deuxième édition de la grand messe annuelle d'Oracle - Oracle AppsWorld à Amsterdam - aura
été marquée par un leitmotiv omniprésent : 'ROI'. Signe des temps, tout ici tourne autour de la notion de retour sur investissement des entreprises, que chacun s'applique a marteler consciencieusement. Dix-huit mois après le lancement de sa e-Business Suite 11i, Oracle dresse le bilan de son activité à grand renforts de retour d'experience d'entreprises, et la moisson s'avère globalement positive si l'on en croit les chiffres fournis par Oracle. Certains points particuliers sont en revanche plus délicats...

Sur les quelques 12 000 clients revendiqués par la société, 1145 entreprises utiliseraient aujourd'hui 11i, dont 380 sur la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Des résultats jugés tout a fait satisfaisants par Sergio Giacoletto, executive vice president EMEA d'Oracle, et qui laissent augurer une belle marge de progression par rapport a la base client de l'éditeur. Et pour prouver que les entreprises qui ne l'ont pas encore fait ont tout interêt à opérer la migration vers 11i (qui en est actuellement a sa version 6), les arguments ne manquent pas: 4 milliards de dollards d'économies sur 10 ans pour le métallurgiste Posco, réduction de 80% du temps de prise de commandes pour l'opérateur allemand Viag Interkom qui utilise le module Procurement de l'e-Business suite, 32% d'économies sur la gestion comptable et financière pour Northumbrian Water, etc. Et les exemples sont multipliables à l'envi...

Un spectre fonctionnel désormais assez large
Ce parti-pris de communication autour des réalisations de la 11i n'est pas seulement imputable au souhait légitime des clients et prospects présents d'être rassurés sur leurs
investissements passés ou futurs. Côté nouveaux produits, la récolte est en effet bien maigre. Seules nouveautés, trois modules additionnels : Asset Management pour la gestion de la maintenance des machines industrielles, Oracle@Customers Online - un module fonctionnel concu pour faciliter l'intégration et la mise a jour des fichiers clients, et Oracle Partners Online, une brique destinée à favoriser le transfert d'information client entre l'entreprise et ses partenaires. Faut-il pour autant déplorer cette absence relative de nouvelles applications ou s'en féliciter ? Nous pencherions plutôt pour la seconde hypothèse, et ce pour au moins deux raisons.

Premièrement, le spectre fonctionnel couvert par 11i est aujourd'hui très large, qui inclut outre les fonctions classiques d'un ERP, celles dévolues au SCM, CRM, Data Warehouse, Ressources Humaines, etc. Une couverture qui permet à l'éditeur de concurencer directement Siebel pour le CRM, PeopleSoft pour la GRH ou SAP pour l'ERP et la gestion du back-office. Deuxièmement, parce que ce faisant, Oracle affiche implicitement que son but est désormais globalement atteint, et que ses efforts vont pouvoir porter plus massivement sur la stabilisation des applications disponibles aujourd'hui. Que signifie pour Oracle avoir atteint ses objectifs ? La réponse tient en trois mots : 'Daily Business Close'. Une expression dont nous n'avons pas fini d'entendre parler pour dire qu'avec 11i.6, les managers de l'entreprise ont accès - en temps réel et non plus tous les trimestres après consolidation des chiffres issus de bases de données hétérogènes - à l'ensemble des informations de l'entreprise avec une granularité jusqu'a present inégalée, selon l'éditeur.

"Supérieure" la suite intégrée ?
Avec sa politique d'intégration de bout en bout, qui repose côté plate-forme technique sur le binôme 9iAS (serveur d'application) et 9i database, Oracle promet des possibilités de drill-down et de drill-across inédites. La raison de cette performance ? Tout 'simplement' l'intégration des données décisionnelles avec les données transactionnelles au sein d'une base unique, OLTP (Online Transactionnal Portal) sur laquelle nous reviendrons plus en detail prochainement. Une facon très claire en tout cas pour Oracle de clamer la supériorité de l'approche 'suite integrée' sur l'approche concurrente de type 'best of breed'. Est-ce que les clients suivront pour autant en prenant le risque de se fournir auprès d'un seul éditeur ? Aucun n'a en tout cas franchi le pas apres un an et demi - à l'exception de l'operateur Level 3 Communications.

[Marc Lemesle, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters