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Oracle casse les prix de la 11i et offre une migration gratuite vers son modèle ASP
Si le patron d'Oracle tient les engagements qu'il a formulés jeudi dernier, il pourrait bien emporter plus rapidement que prévu son pari de faire de la e-Business Suite un standard de facto. (Lundi 21 janvier 2002)
     

Les annonces qu'Oracle a faites lors d'AppsWorld 2002 à Amsterdam n'ont pas défrayé les chroniques la semaine dernière... du moins jusqu'à ce que Larry Ellison entre en scène. Le chairman et CEO d'Oracle a en effet coup sur coup asséné deux nouvelles stupéfiantes jeudi soir. Le passage à un prix unique de 4000 dollars (4500 euros) de sa suite intégrée 11i d'une part, et une offre de migration pour ainsi dire gratuite de tout ou partie de leur système d'information pour les entreprises utilisant des applicatifs tiers qui choisiraient d'opter pour l'offre ASP d'Oracle.

Un tarif unique de 4000 dollars pour toute la Suite
C'est en réponse à une question a priori anodine, posée par une journaliste lors de sa conférence de presse jeudi soir dernier, que Larry Ellison a créé l'événement.
"Quel sera le prix de l'e-Business Suite et de ses composants ?", a-t-il été demandé au patron d'Oracle. " Il n'y aura qu'un seul prix de 4000 dollars pour toute l'e-Business Suite", a répondu Larry Ellison, à la grande surprise de ses propres collaborateurs. Un communiqué de presse officiel tombé vendredi matin, a fourni un peu plus de précisions toutefois. La suite intégrée d'Oracle sera ainsi facturée différemment selon que l'on en soit un "casual user" (400 dollars) ou un "power user" (4000 dollars). Que signifient ces deux appellations ?

"Dans le premier cas, il s'agit d'un accès en mode purement consultatif, ou en self-service pour des fonctions simples telles que l'établissement de notes de frais", selon Carole Muller, responsable marketing France de l'e-Business Suite. "Le power user en revanche désigne plutôt un opérationnel ou un fonctionnel qui a accès de plein droit à une opération de façon interactive". En d'autres termes, Oracle reprend peu ou prou le distingo qu'opèrent certains éditeurs qui distinguent, pas toujours très clairement, utilisateurs "occasionnels" et "professionnels", comme SAP.

Et pour les modules fonctionnels ?
Cependant, même en partant sur la base de l'hypothèse la plus haute, le nouveau modèle est indéniablement attractif. A titre de comparaison, le seul module Marketing Online coûte actuellement 4995 dollars (5650 euros) sur le site de l'éditeur, le module Financials 3995 dollars (4520 euros), tandis qu'il faut compter 995 dollars (1120 euros) pour Partners Online, une des nouvelles briques de l'e-Business Suite.
Avec plus d'une dizaine de champs fonctionnels couverts sur le front-office et le back-office, l'intérêt économique que représente le nouveau modèle est évident. Qu'adviendra-t-il des utilisateurs qui ne souhaitent acquérir qu'une seule partie de la suite complète ? "Il est probable que nous adaptions notre tarification en fonction des modules demandés et de leur nombre", répond Carole Muller, qui par ailleurs envisage la possibilité d'une refonte de toute la gamme de prix des différentes briques, sans pouvoir pour le moment l'assurer.

Comment relancer l'ASP
Mais le plus surprenant peut-être, c'est la déclaration impromptue du patron d'Oracle sur le sujet de l'ASP. Si les termes de l'offre restent à préciser, l'idée générale est la suivante : inciter les entreprises à migrer leur système d'information - en totalité ou partiellement - sur Oracle, en leur offrant d'héberger leurs applications, sans leur facturer "ni la migration, ni les services" connexes, dixit Larry Ellison. De quoi laisser rêveur... Mais ce n'est pas tout. Durant la conférence de presse, le CEO d'Oracle s'est par ailleurs engagé à diminuer de 5% par an les budgets informatiques des sociétés qui décideraient d'externaliser leur SI, dans le cadre d'un contrat pluriannuel de cinq ans. Là encore les modalités d'application - techniques, commerciales et juridiques - restent à définir, et nous n'avons pas pu obtenir plus de détails à l'heure où nous écrivons. Coup de bluff ou moyen sérieux pour relancer une offre ASP qui peine à décoller ? A suivre.

A lire également :

Oracle AppsWorld : peu de produits, beaucoup de promesses de ROI.

Oracle : l'ASP en berne.

[Marc Lemesle, JDNet]
 
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