Ce sera donc le feuilleton
sans fin de l'industrie informatique: le procès
Microsoft n'en finit plus de rebondir.
Et
de façon parfois assez spectaculaire. Dernière
épisode donc, AOL Time Warner, propriétaire
de Netscape depuis 1999, demande à Microsoft
de lui verser des dommages et intérêts
pour avoir usé de pratiques anti-concurrentielles
dans la bataille qui a opposé son navigateur
Web à Internet Explorer. Ce dernier épisode
est loin d'être anecdotique et pourrait, en fonction
de son issue, encourager bon nombre de plaignants potentiels...
L'attaque de Netscape s'appuie sur l'avis rendu en appel
dans le procès anti-trust. Rappellons que si
la menace d'un démantèlement de la firme
de Redmond a fini par être écartée
lors du procès, la Justice laissant la porte
ouverte à un règlement à l'amiable
entre les plaignants (le gouvernement fédéral
et des Etats américains) et Microsoft, l'abus
de position dominante a toutefois été
reconnu. Le texte de la Cour d'appel mentionne ainsi
que plusieurs actions "de nature anti-concurrentielles"
ont permis à Microsoft de préserver son
monopole et de reduire l'audience de "Navigator",
le navigateur de Netscape, à un niveau qui ne
lui permettait plus de faire office de concurrent...
Assez logiquement, la plainte de Netscape précise
ces obsevations en pointant du doigt l'intégration
d'Internet Explorer dans Windows - la Cour d'appel n'a
pas été jusque là.
AOL/Netscape estime donc légitime de demander
des dommages et intérêts qui, on l'imagine
aisément, pourraient vite se chiffrer en centaine
de millions de dollars. Autant dire que tous les concurrents
malheureux de Microsoft vont suivre attentivement l'issue
de cette procédure...
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