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de marchés |
Lundi
4 février 2002
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Answork,
un an après Depuis notre précédent tour d'horizon, la place de marché a lancé son offre PME et accueilli d'autres grands comptes. Pour les satisfaire, SAP et webMethods se sont imposés. -->
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Les
banques BNP
Paribas, Société
Générale, Crédit
Agricole et la SSII Cap
Gemini Ernst & Young ont été rejointes
en février 2001 par France
Télécom pour constituer l'actionnariat
définitif de l'opérateur de la place de
marché Answork.
Depuis, cette structure capitalistique est resté
la même. Mais de nombreux autres aspects ont évolué
depuis notre premier article
d'expérience (décembre 2000). Parmi
ceux-ci, l'offre, les fonctions et les technologies sous-jacentes
dont voici une compilation.
"Nous couvrons plus de 1 000 marques d'environ
80 fournisseurs plus 30 autres en cours de finalisation",
décrit Dominique Engasser, son directeur général.
"Plus
de 300 000 références d'articles
sont sur Answork. Du côté des acheteurs,
nous comptons une douzaine de grandes entreprises dont
les cinq actionnaires. Parmi les sept autres, Elyo
(Suez) est en cours de déploiement, la Coface
est entrée en phase de lancement du projet, nous
avons démarré récemment avec Generali,
les travaux sont en cours avec Air
Liquide et nous entamons le pilote avec Steel
Case." En clair, le montant total de 60 millions
d'euros en transactions affiché en octobre 2001
correspond essentiellement aux flux générés
par les actionnaires. Ce n'est pas en effet la centaine
de PME qui ont adhéré après l'ouverture
de leur espace dédié après l'été
qui ont joué sur ce chiffre, même si elles
accèdent à un catalogue de plus de 80 000 références.
Parmi les fournisseurs: Dell,
Compaq,
Roneo
et Xerox.
En comparaison, les chiffres que nous avions recueilli
il y a maintenant un peu plus d'un an montrent que l'évolution
a tout de même été très conséquente
même si un ralentissement a été observé
du côté du montant total des transactions.
Celui-ci était de 4,5 millions d'euros en
décembre 2000 pour quatre acheteurs, et de 23 millions
d'euros en février 2001 pour sept acheteurs grands
comptes.
Une
pincée de SAP et deux doigts de webMethods
En
2000, le principal chantier d'Answork lié à
l'ouverture initiale de la place de marché avait
été de mettre en place l'infrastructure
nécessaire au bon déroulé des transactions.
La
plate-forme de départ se composait donc de Commerce
One pour la gestion des achats avec une connexion
aux autres places de marché de son réseau
GTW (Global Trading Web), et de Peoplesoft
sur la partie e-fulfillment (recouvrement des factures).
A présent, cette dernière partie est prolongée
par le progiciel XRT-CERG
qui permet de renvoyer directement les fichiers de règlement
à la banque.
"Nous avons aussi signé en 2001 un partenariat
avec Synerdeal
qui nous permet d'apporter au client des services de sourcing
et d'appels d'offres inversés", déclare
Dominique Engasser. "Nous ne souhaitons pas offrir
cette fonction nous-même car notre savoir-faire
n'est pas technologique. Il tient plutôt dans les
achats eux-mêmes et l'animation d'une communauté
de fournisseurs. Après, nous avons travaillé
sur d'autres sujets, comme la connexion aux systèmes
de réservation centralisée avec des produits
de type KDS
(plate-forme ASP) et Amadeus."
Outre cet aspect particulier en rapport avec la gestion
des profils de réservation pour les déplacements,
l'année 2001 a encore davantage été
placée sous le signe de l'intégration. Si
aujourd'hui, Answork multiplie le nombre de ses clients
grands comptes, c'est aussi parce qu'elle s'est dotée
de ce qui lui permet de dialoguer avec leurs systèmes
de gestion des approvisionnements. "Nous avons développé
nos capacités dans ce sens", appuie le directeur
général. "Nous avons travaillé
avec SAP
en utilisant leurs solutions de business connectors. Nous
avons un client qui utilise les modules e-procurement
de SAP et se connecte à notre place de marché
pour traiter ses flux et consulter le catalogue. Autrement,
nous avons développé des solutions d'intermédiation
avec webMethods.
Désormais, nous pouvons nous interfacer avec les
plates-formes achats de Peoplesoft et de RightWorks"
(racheté par I2).
Le pari
d'Answork fera-t-il recette en 2002 ?
"Dans
les mois qui viennent, nous allons installer la nouvelle
version (la 5.0) de Commerce One", livre Martial
Girardin, le CIO (directeur des systèmes d'informations)
d'Answork. "La technologie de Commerce One nous permettra
de proposer des fonctions de recherche plus puissantes
ainsi que des catalogues publics et privés. Le
marché est très demandeur et actif sur les
catalogues. Quand nous parlons de nouvelles fonctions,
nous pensons aussi aux besoins des grands comptes qui
négocient 80 ou 90 % de leurs achats, et qui
ont besoin d'accéder à une base d'offres
à des tarifs publics pour pratiquer un peu de sourcing
et composer leurs paniers d'achats. C'est un complément
public, partagé entre tous les grands comptes.
Autrement, chaque tranche de la solution est privative
avec des catalogues et des prix connus que seuls l'acheteur
et les fournisseurs concernés peuvent consulter."
En somme, un modèle hybride public et privé
dont de nombreux analystes disent le plus grand bien.
"Nous allons aussi mettre en place d'autres évolutions
pour répondre aux attentes de nos clients en terme
de richesse fonctionnelle", continue le DSI. "Dans
le processus de commande, par exemple, nous allons introduire
des propositions de tarifs avec des remises par palliers
de quantités. Et puis pour en revenir aux catalogues,
nous installons l'outil AutoCat Publisher (ACT) qui nous
permettra de fournir une interface web aux vendeurs pour
qu'ils puissent eux-même les mettre à jour.
Actuellement, nous procédons au chargement initial
du fichier et la mise à jour se fait à la
main. Le plus simple que nous proposons est d'exploiter
des tableaux Excel directement intégrés
dans Commerce One." Une plate-forme décisionnelle
devrait également compléter l'offre avec
un reporting ciblé, mais "ce n'est pas la
première urgence" d'après Dominique
Engasser.
A la fin de l'année dernière, Answork prévoyait
d'atteindre entre 10 et 12 millions de france
de chiffre d'affaires sur l'exercice 2001. Pour l'instant,
le chiffre exact n'est pas encore connu, mais l'entreprise
se voit rentable à la fin de l'année 2002.
Avec l'interconnexion croissante de grands comptes et
un modèle hybride, il apparaîtrait logique
que ce résultat progresse. Reste l'inconnue de
l'offre PME, ces dernières étant souvent
moins concernées par la gestion de leurs achats
en ligne.
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[François Morel, JDNet]
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