Rechercher :         

Sociétés Prestataires Carnet Formations Progiciels Encyclo Fonds Guide d'achat Téléchargement
Expériences / Intranet
Lundi 18 février 2002
Comment Valeo joue la gestion des connaissances et gagne ! (acte1) Qui a dit que le retour sur investissement des chantiers de "knowledge management" était incertain ? Accompagné par le cabinet Nemesia et la SSII IBM Global Services, le projet de l'équipementier automobile regorge de bonnes pratiques. -->
          
1 200 bases Notes éparses et mélangées, et l'information perdait lentement mais sûrement sa cohérence sur le fil des flux de messagerie au sein de l'organisation de l'équipementier automobile Valeo. Avec 11 branches d'activités, 143 usines, 53 centres de R&D, 10 centres de distribution, et 70 000 salariés assurant une présence dans 25 pays, l'entreprise décentralisée rentre dans le club fermé des grandes multinationales françaises. La gestion des connaissances ? Rien de très nouveau chez un industriel de cette taille qui emploie de nombreux ingénieurs. Jusqu'à présent, les applications de "knowledge management" ou KM n'étaient pas désignées par ce label, le terme étant sorti de l'ombre il y a quelques années seulement.

"Nous pratiquions déjà depuis longtemps la gestion des connaissances et avec l'arrivée d'Internet, tout le monde a transféré son savoir dans des bases Notes", témoigne Louis-Michel Lamy, directeur des nouvelles technologies du groupe. "Nous nous sommes vite retrouvé avec un nombre très important de bases sans pouvoir garantir ce qu'elles contenaient. Chaque branche a des besoins d'informations très spécifiques, et chacun va collecter le savoir dans son milieu. En l'absence de coordination sur ce partage, l'on pouvait craindre que l'information devienne mauvaise voire contradictoire, et qu'elle ne soit plus du tout garantie par la marque Valeo."

Déjà, une telle problématique constitue une raison suffisante pour s'engager dans un chantier important de refonte des processus liés à la gestion des connaissances.
Mais cela n'a pas été la seule motivation de l'équipementier. "Dans une organisation comme la nôtre, la chaîne logistique prend une part très importante", explique Louis-Michel Lamy. "Or, cette chaîne nous oblige à respecter une standardisation très rigoureuse qui passe par ces outils (de KM, ndlr). Nous voulons pouvoir démontrer à nos clients que nous sommes prêts à servir la même qualité de service partout dans le monde. Et il nous fallait pour cela un outil de distribution des savoirs qui soit certifié."

La mémoire collective de l'équipementier
Baptisé "K" pour Knowledge, le projet a démarré dans le courant de l'été 1999 "sous l'impulsion de la direction générale", précise le directeur des nouvelles technologies. Celle-ci, "toujours attentive à ce que nous ne soyons pas en retard, voulait savoir ce que Valeo faisait en terme de gestion des connaissances. C'est à ce moment-là que nous avons découvert environ 1 200 bases Notes éparpillées sur nos 200 serveurs, et notre objectif a été de remettre de l'ordre dans tout cela. Nous nous sommes aperçu que ce système constituait la mémoire collective de Valeo, non seulement avec de la connaissance et du savoir-faire, mais aussi toute l'histoire et l'information officielle du groupe." Le projet prend alors une autre tournure, et un qualificatif interne émerge pour le système cible : VCM (Valeo Collective Memory).

Très rapidement, le cabinet de conseil expert de la gestion des connaissances Nemesia intervient sur le projet (lire l'interview de sa dirigeante Joana Pomian, nov. 2001).
"Il nous fallait une vision sur ce que nous devions faire avec le KM", explique Louis-Michel Lamy. "J'ai donc cherché des sociétés spécialisées et je me suis rendu compte que certaines travaillaient déjà avec nous. J'en ai contactées plusieurs et j'ai reçu différentes propositions dont IBM. Nous avons finalement retenu Nemesia qui avait déjà une bonne expérience de l'automobile et nous connaissait. Le knowledge management est un domaine de pur conseil. Leur première mission a été d'interviewer les membres de directions, ce qui nous a permis de définir un business plan prévoyant un certain nombre d'actions coordonnées et la façon de répondre à notre besoin."

Vis-à-vis de Valeo, la problématique s'est avérée différente et plus complexe que la normale. En général, les projets de gestion des connaissances se définissent sur des périmètres restreints comme un département ou un processus transversal spécifique dans l'entreprise. Ici, il s'agissait d'une approche globale. Aujourd'hui, près de 25 000 personnes dans 25 pays sont concernées par le système VCM.

Le choix du développement "spécifique"
Après la première étape de définition du projet, le chantier des spécifications fonctionnelles a démarré toujours sous la houlette du cabinet Nemesia. Chacune des 10 branches du groupe à l'époque s'est trouvé chargée d'une partie de l'étude fonctionnelle. L'une a travaillé sur la charte, une autre sur la répartition entre "push" et "pull", une troisième sur la typologie des contenus... Des groupes de travail ont été organisés par Nemesia sur des demies-journées. "A l'issue de cela, nous avons édité les spécifications fonctionnelles", poursuit Louis-Michel Lamy. "Après ce dossier, nous nous sommes définitivement aperçu que nous ne pouvions pas acheter un produit tout fait, et qu'il nous fallait procéder à du développement spécifique. Nous avons alors demandé à IBM de rédiger les spécifications techniques à partir de nos cahiers de spécifications fonctionnelles."

Le passage de témoin du cabinet de conseil à la SSII a eu lieu environ un an après l'enclenchement initial du projet. A la fin de l'année 2000, en décembre, la phase des spécifications techniques a touché à sa fin. Le gros des développements spécifiques sur l'environnement Domino / Notes s'est poursuivi jusqu'en mai 2001, date de la mise en fonction des premiers pilotes. Depuis, les déploiements ont tranquillement progressé pour atteindre la moitié environ des postes de travail déployés à l'heure actuelle. L'ensemble des 25 000 utilisateurs devrait être équipé d'ici deux mois.

Lire la deuxième partie de l'article (budgets, ROI...)

[François Morel, JDNet]

Au sommaire de l'actualité

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY



Gratuit - L'actualité des technologies
e-business

Toutes nos newsletters
 
 
 
 
 
 
Logiciels libres
Retours d'expérience, panorama, analyses.
Sommaire
 
Failles de sécurité
Vulnérabilités des logiciels & évaluation des risques.
Sommaire
 
 

Les entreprises de l'Internet
Plus de 5000 sociétés référencées

Les prestataires
Plus de 2600 prestataires

Les fonds
Plus de 100 fiches descriptives

Le carnet des managers Internet
Plus de 1500 dirigeants

Guide des solutions
Plus de 310 briques logicielles