|
|
Acteurs |
Reef
lève 27 millions de dollars dans la tourmente |
Au bord du gouffre fin 2001, l'éditeur compte s'appuyer sur ce nouvel apport pour financer sa restructuration. (Lundi
25 février 2002) |
|
Editeur de solutions de portails
Web, Reef
annonce la réalisation d'une troisième levée
de fonds. A hauteur de 27 millions de dollars, elle a
été réalisée auprès
de The Carlyle Group, IDG Ventures, 3i, Viventures, KBC
Investco et SG Cowen Securities. Cette opération
intervient alors que la société a vécu
un second semestre 2001 et un début d'année
2002 pour le moins difficile. "Suite à un
très bon début d'année, nous n'avons
pas anticipé la détérioration de l'environnement
économique au second semestre", commente Cecile
Feront, vice-présidente et co-fondatrice de Reef.
Un contexte qui contribue à pénaliser les
ventes de la société, tout en entaînant
mécaniquement une certaine frilosité des
investisseurs potentiels.
La situation dans laquelle se
trouve Reef fin 2001 est présentée comme
"critique". "Nous avons été
obligés de revoir les objectifs opérationnels,
confie Cecile Feront. Vu
notre
manque de visibilité, il était impossible
de définir de politique de communication interne
cohérente". Une situation qui contribue alors
à tendre l'ambiance de travail des équipes.
C'est dans ce contexte qu'un salarié de Reef France
accepte de s'exprimer sous couvert d'anonymat dans les
colonnes de l'un de nos confrères. Titré
"Malaise chez les salariés de Reef France",
l'article -qui ne restera que quelques heures en ligne
le 20 février- fait notamment allusion à
des licenciements discutables et autres manoeuvres qui
auraient été menées par la société
afin d'échapper à un plan social. Qualifiant
les tensions internes de "douloureuses", une
lettre signée par une quarantaine de salariés
de la filiale française condamne fermement cet
acte. "Il y a désaccord total avec ce genre
de manoeuvre qui contribue clairement à saborder
la société", indique t-elle notamment.
Pour l'heure, l'éditeur
prévoit de s'appuyer sur son nouvel apport de fonds
pour se lancer dans une restructuration à grande
échelle. "Elle vise principalement à
répondre à l'état du marché
en conservant notre positionnement initial", résume
la direction de Reef. Objectif affiché par la société :
atteindre son point de profitabilité d'ici fin
2002. Concrètement, ce plan prévoit un recentrage
commercial sur l'Europe et les Etats-Unis -avec à
la clef un retrait de l'Australie-, et des regroupements
d'équipes (développement, marketing, etc.)
autour d'unités produits. "Cette réorganisation
a notamment pour but d'optimiser la communication et de
simplifier les cycles de décisions", précise
Cecile Feront.
|
|
|