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"Fini
de jouer", déclare Carly Fiorina aux analystes new-yorkais
sur la fusion HP-Compaq
(01/03/2002).
Le jour "J" que les
opposants comme les zélateurs de la fusion HP-Compaq
attendaient depuis septembre 2001 est arrivé.
Mardi, les actionnaires de Hewlett-Packard
ont fait connaître leur décision par voie
de vote aux dirigeants du mastodonte informatique. Comme
tout dans cette histoire à rebondissements, la
décision finale reste cependant...indéterminée.
Fusion réussie pour Carly Fiorina, imposible
à déterminer pour Walter Hewlett : les
avis, une fois encore, divergent. Et pour cause : il
faudra encore quatre semaines au minimum pour que le
dépouillement des bulletins de votes et le comptage
des voix soient terminés. Seule certitude : la
fusion n'aura pas lieu pour le 1er avril 2002 comme
le promettait la présidente et p-dg de HP il
y a trois semaines.
Officiellement, les premiers résultats des votes
recueillis consituent une réussite pour l'actuelle
équipe dirigeante de HP, qui a qualifié
sa marge de manoeuvre d' "étroite mais décisive".
Cet
optimisme de façade ne peut toutefois pas dissimuler
que rien n'est joué pour le moment. Il ne s'agit
en effet que d'estimations largement basées sur
des votes réalisés par procuration dont
il est pour l'heure impossible d'affirmer la représentativité.
Walter Hewlett, fils de l'un des fondateurs de HP et
l'un des opposants les plus virulent semble donc tout
à fait fondé à faire remarquer
dans un communiqué officiel qu'"il est impossible
de se prononcer sur l'issue (du scrutin) pour le moment".
Pour mesurer la marge d'incertitude qui pèse
sur la conclusion ou l'arrêt de la procédure
de fusion, on peut rappeler qu'au moment de l'ouverture
du vote mardi matin à 8h30 heure locale, les
opposants réunissaient 24% des actionnaires derrière
eux, les favorables 9%, et qu'il restait donc environ
67% d'indécis.
Concernant les modalités et les répercussions
de la fusion, l'équipe dirigeante de HP n'a fait
que peu de commentaires nouveaux. Carly Fiorina a tenu
cependant à réaffirmer que le plan de
route pour les trois prochaines années pour la
nouvelle entité était d'ores et déjà
arrêté en cas de réussite du rapprochement.
Les 15 000 licenciements prévus initialement
restent à l'ordre du jour, mais ce sont désormais
quelque 36 000 collaborateurs au total que la présidente
d'HP considère comme "non rentables".
Enfin, dernier point, alors que lors de sa précédente
réunion au sommet Carly Fiorina avait jugé
que la vente des serveurs sous Windows NT et Linux pourrait
augmenter de 20 à 30% par an, le p-dg de la société
a revu sa position sur les premiers. "Notre business
avec les serveurs NT ne se porte pas bien", a-t-elle
ainsi déclaré, avant de préciser
sa pensée , "nous perdons de l'argent, nous
perdons de la vitesse, ainsi que c'est le cas depuis
deux ans".
Le prochain round devait se jouer hier aux Etat-Unis,
où c'est au tour des actionnaires de Compaq de
se prononcer. Selon plusieurs magazines américains,
les intentions de vote seraient globalement plutôt
favorables à la fusion. Là encore, il
faudra toutefois encore attendre les conclusions définitives
des organismes chargés du compte des voix pour
avoir une certitude.
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