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Via Net.Works a son exception française : la sécurité
L'ISP-hébergeur né de l'agglomération de 26 sociétés rachetées dans 15 états ne veut fermer aucune filiale dans les grands pays. Mais envisage un retrait des régions moins rentables. (Mardi 9 avril 2002)
     

L'hécatombe continue sur le marché des services Internet et de l'hébergement, pourrait-on croire à la lecture de certains titres de la presse anglo-saxonne sur Via Net.Works. Si l'on se réfère à ces articles, le fournisseur américain de services Internet serait sur le point de fermer ou de vendre certaines de ses filiales, sans aucune précision complémentaire sur les divisions concernées. Il faut dire qu'en début d'année, les départs successifs du CEO, du président et de la directrice financière n'ont pas été de très bonne augure. Par ailleurs, le communiqué officiel sur les résultats de 2001, daté du 3 avril, fait état de pertes importantes l'année passée. Selon le nouveau CEO Karl Maier cité dans le texte, 2001 a été une mauvaise année pour l'entreprise. Officiellement, il envisage à présent, entre autres mesures, la fermeture ou la revente de ses activités dans plusieurs pays.

L'ISP-hébergeur doit son existence sur le plan international au rachat de pas moins de 26 sociétés dans 15 pays.
Rien qu'en France, Via a acquis le FAI Art Internet, le registrar anglais NetLink avec son bureau français, le prestataire de sécurité et transmission de données DNS Telecom, et le provider local montpellierain MNet. Or, il n'est pas du tout question de fermer la filiale française. Selon son directeur général Philippe Moity, "Via est présent dans des pays comme l'Argentine, le Brésil, l'Autriche, l'Irlande et la Belgique, qui ne génèrent pas plus de 1,5 ou 2 millions de dollars par an. A l'exception de la France, nous avons surtout une activité d'ISP traditionnel qui réclame aujourd'hui une automatisation assez forte, et coûteuse. La question se pose donc de savoir comment gérer ces pays et les intégrer dans notre stratégie. Mais les grands états ne sont pas concernés, comme la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ou encore les Etats-Unis et le Mexique."

L'exception française de Via Net.Works
Maintenant, Via Net.Works envisage-t-il son retrait pur et simple de ces petits pays ? Rien n'est moins sûr. "A partir du moment où nous automatisons le plus possible, nous nous orientons de plus en plus vers la vente en ligne", continue Philippe Moity. "Nous réfléchissons donc au lancement d'un site un peu global qui permettrait aux clients n'importe où de passer commande. Notre idée n'est pas de stopper toute activité dans ces pays." A l'heure actuelle, Via Net.Works est en mesure de proposer un hébergement à distance dans ses datacenters situés aux Etats-Unis, au Mexique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Grande-Bretagne.

Et la France ? Ici, l'ISP-hébergeur est lui-même hébergé chez LDCom dans le centre duquel il dispose d'une salle blanche pour ses clients. Et quand le directeur général dit "à l'exception de la France", c'est que cette filiale est synonyme d'un coeur de business un peu différent pour le prestataire au regard de ses autres implantations internationales. Dans les faits, "la partie DNS Telecom représente 80 % de notre business" explique Philippe Moity, qui était auparavant l'un de ses dirigeants. "La sécurité était l'une des activités que DNS Telecom pratiquait à son échelle, et qui a été globalisée lors de son acquisition par Via Net.Works. Nous avons aussi pu être financés et nous sommes passé en supervision présentielle", c'est-à-dire en 24/7. "En matière de sécurité, notre centre de compétences est la France, et le fait de rejoindre Via nous a ouvert d'autres marchés en Europe et aux Etats-Unis."


Des nouvelles offres de sécurité Internet
On le voit bien, la France n'est donc pas un pays à négliger pour Via Net.Works. A part si la sécurité ne faisait plus partie de sa stratégie... En 2001, cette activité représentait environ 20 % du chiffre d'affaires de l'implantation française qui s'est monté à près de 11 millions d'euros. "Pour 2002, nous avons l'ambition de conserver notre CA stable, mais de faire passer la part que représente la sécurité à 40 %", indique Philippe Moity. Le positionnement de Via Net.Works France apparaît aujourd'hui plus proche de celui d'un intégrateur réseaux et sécurité que de celui d'un ISP classique, comme le sont les autres filiales du groupe.

Et pour bien continuer dans cette voie, le prestataire lance de nouvelles offres packagées dans l'Hexagone : Global Security et Global Security Pro. A priori, rien à voir avec la position d'un cabinet de conseil et d'audit chargé d'aider l'entreprise à définir sa politique de sécurité globale. Via reste dans son rôle d'intégrateur de solutions externalisées de sécurité. En plus d'une composante de firewall et VPN infogérés bâtie sur le produit Watchguard, qui n'est pas nouvelle, ces offres comprennent une nouvelle solution baptisée Managed Content Filtering. Celle-ci se décline en deux volets : l'anti-virus au niveau de plusieurs flux possibles (web, messagerie...), et le filtrage web pour empêcher la connexion des employés à des sites interdits. Le prestataire propose les solutions InterScan de Trend Micro sur le premier volet, et le logiciel iCognito sur le second.

Avantages de la supervision décentralisée et dédiée
"Il existe deux façons de rendre le service", complète Philippe Moity. "La première est celle de l'opérateur ou de l'ISP qui est un modèle centralisé et mutualisé. Nous sommes sur le modèle inverse : décentralisé et dédié. En clair, notre client place ses machines où il le souhaite, dans ses propres locaux ou chez son hébergeur, et nous lui proposons l'outsourcing à domicile. Et nous lui offrons aussi la réversibilité. Si vous confiez votre sécurité à un opérateur, il n'est plus possible ensuite de changer d'opérateur. D'autre part, si vous établissez une liaison VPN (réseau privé virtuel) entre Paris et Barcelone, l'opérateur dira "changez de prestataire et venez chez nous".

A titre indicatif, le prix de l'offre Global Security s'étend de 600 à 1 500 euros selon le nombre d'utilisateurs et le débit compris entre une liaison ADSL à 1 ou 2 Mbit/s et une liaison louée à 34 Mbit/s. Le tarif augmente en cas d'usage intensif d'Internet, en cas de volonté de l'entreprise de protéger tous ses flux avec Interscan, et si celle-ci désire la mise en place d'un mécanisme de haute disponibilité comme de la répartition de charge entre deux serveurs. A partir de là, Via Net.Works supervise le tout en 24/7.

[François Morel, JDNet]
 
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