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IBM n'échappe pas au ralentissement
Depuis dix ans, Big Blue enregistrait une croissance soutenue, dépassant parfois ses prévisions. A présent, le géant de l'informatique rejoint le club de plus en plus peuplé des "profit warnings". (Mercredi 10 avril 2002)
     

PeopleSoft, CommerceOne, I2, e.Piphany, Broadvision, Interwoven... Ces deux dernières semaines, les "profit warnings", ou annonces de résultats en deça des prévisions annoncées, ont été légions en particulier sur les secteurs des technologies de l'information. Mais si l'une d'elle n'était pas prévue au programme, c'est bien celle d'IBM lundi dans la journée. Au début de l'année, le géant de l'informatique toutes catégories confondues escomptait atteindre plus de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires au premier trimestre 2002. La différence s'avère salée, puisque les nouveaux chiffres annoncés tournent autour de 18,5 milliards de dollars. Au premier trimestre de l'année 2001, le chiffre d'affaires de Big Blue était d'environ 21 milliards de dollars.

Selon le communiqué officiel d'IBM, la perte serait principalement due à un ralentissement des ventes OEM de sa division technologique.
Cette activité regroupe les différents composants et périphériques que le géant revend à des tierces parties pour être intégrés dans leurs produits finis. Parmi ces matériels, des puces électroniques, des disques durs, et des unités de stockage. Juste derrière et suite à l'annonce d'IBM, le fournisseur majeur sur ce dernier segment, EMC, perdait 6 % sur le NYSE (New-York Stock Exchange). Il y a quelques mois avaient circulé des rumeurs de rapprochement entre les deux sociétés, vite démenties de part et d'autres. Suite à la chute de son action, EMC a tenu à rappeler qu'il anticipait toujours cette année une croissance substantielle des investissements des entreprises dans le stockage de leurs données.

Dell et HP-Compaq rattrappent les marchés
De part et d'autres, des analystes ont également appuyé du doigt sur le ralentissement des ventes de PC qui a touché IBM davantage que certains de ses concurrents. Ainsi, Dell a finalement revu à la hausse son chiffre d'affaires pour le premier trimestre après une excellente année 2001 qui a vu le fabricant rogner sur les parts de marché de Big Blue en même temps que sur celles du moribond Gateway. En face d'IBM, l'autre surprise parmi les géants de l'informatique combinant de multiples activités, dont celle de constructeur de PC, se nomme HP/Compaq. Dans la journée de mardi, Compaq, l'un des deux protagonistes en route vers la fusion, a dévoilé que ses propres résultats battrait ses estimations. Le yo-yo financier a donc remonté en partie la place de Wall Street.

Mais depuis, le club des fournisseurs de technologies de l'information ayant déclaré un "profit warning" a encore gagné un membre de plus : Nortel Networks. L'équipementier américain a déclaré une perte plus importante que prévue au premier trimestre, de 1 cent supplémentaire par action par rapport à celle qu'il avait estimée à 13 cents par action. Bien évidemment, il apparaît logique que cette perte ne soit pas directement liée à celle d'IBM. Mais le ralentissement des investissements informatique avait été annoncé l'an dernier par les DSI sondés à de multiples occasions (articles de JDNet Solutions sur les enquêtes de Morgan Stanley en août, AMR Research en décembre...). L'analyse a déjà été faite et refaite sur le marché des télécommunications, la difficultés des opérateurs entrainant la chute des commandes chez les équipementiers. A part sa division technologique OEM, IBM n'en a pas dévoilé davantage sur les raisons de sa perte. Mais parmi les sociétés ayant déjà déclaré leurs "profit warnings" figurent un certain nombre de partenaires du géant. Et la théorie des dominos n'est encore une fois pas à écarter.

[Rédaction, JDNet]
 
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