Acteurs
Le pôle conseil d'Andersen toujours en quête d'une solution globale
Alors que les activités d'audit du géant se font manger de part et d'autres autour de la planète, l'activité Business Consulting reste sereine... et envisage de multiples possibilités.  (Mercredi 17 avril 2002)
     

Deloitte Touche Tohmatsu, PriceWaterhouseCoopers, KPMG et Ernst & Young. Depuis le début du mois, ces quatre géants de l'audit et du conseil croquent les restes de l'activité d'audit d'Andersen, le cinquième "Big Five" pris dans la tourmente de l'affaire Enron aux Etats-Unis. Pour l'instant, la section française dédiée à cette activité n'a pas trouvé de repreneur officiel. Le projet d'accord sur l'Hexagone avec KPMG aurait touché à sa fin mardi, et le nom de Ernst & Young serait revenu sur le tapis.

En mars, successivement Deloitte Touche Tohmatsu et KPMG se sont montré intéressés par une reprise d'Andersen au niveau mondial.
L'une après l'autre, ces discussions ont été abandonnées du fait de nombreux rapprochements locaux. Ainsi, Deloitte Touche enclenchait la valse des fusions à la fin du mois dernier en reprenant les actifs d'audit du géant au Brésil, puis au Portugal et en Espagne. Dernièrement, la Grande-Bretagne puis le Canada ont rejoint le même wagon. Ernst & Young, de son côté, a commencé à avaler les entités d'Andersen en Océanie, à Singapour et en Russie, puis en Malaisie et à Taiwan, pour se retourner en ce début de semaine sur l'Argentine et les Pays Baltes. Chez PwC, c'est le sous-continent chinois qui a entamé la série. A présent, le Moyen-Orient viendrait compléter son tableau de chasse. Et au final, KPMG qui était pressenti comme partenaire le plus sérieux d'un point de vue global se retrouve avec une portion congrue: une filiale japonaise d'Andersen baptisée Asahi.

Des fusions en vrac qui ne concernent que l'audit
"Toutes ces négociations s'inscrivent dans la logique de séparation des activités d'audit et de conseil et de la création d'une norme mondiale à cet égard", précise judicieusement Alain Richemond, directeur des études économiques et de la communication du pôle Business Consulting d'Andersen France. "Aujourd'hui, tous les jeux (traduire les rapprochements décrits plus haut, ndlr) sont à comprendre à la lumière de cela. Et nous parlons bien ici de l'audit."

"Nous, en tant que Business Consulting, continue-t-il, recherchons toujours une solution globale en terme de réorganisation. Paradoxalement, alors que le réseau d'auditeurs d'Andersen est éclaté, le réseau de conseil garde sa cohésion et ses collaborateurs veulent continuer ensemble. Nous pouvons avoir un rôle moteur, au niveau de l'Europe, dans la recomposition des activités du groupe au plan mondial. Il faut que ces affaires se fassent en deux temps. Nous devons détourer les activités de conseil pour qu'elles soient bien séparées de l'audit." A noter que le président de l'entité française, Aldo Cardoso, est allé remplacer le CEO démissionnaire du groupe. Un extension normale de sa fonction, du fait qu'il en était également le président du directoire.

Plusieurs scénarios possibles pour l'activité conseil
Depuis début mars, la division Business Consulting d'Andersen France aurait gagné près de 50 % de prises de commande supplémentaires, soit désormais un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros avec 800 consultants. Mais qu'adviendra-t-il réellement de l'activité conseil du cinquième Big Five ? "Nous ne savons pas encore jusqu'où la marque est atteinte", indique Alain Richemond. "Toutes les opportunités sont donc possibles, du maintien de l'activité sous le même nom à sa poursuite dans le cadre d'une alliance, en passant par une LBO", c'est à dire une reprise de la société par les employés. "Les autres Big Five sont dans les négociations", ajoute-t-il. "Nous bénéficions d'un réseau international et toute solution globale est importante. Maintenant, nous attendons de savoir ce qu'il va se passer pour l'activité Business Consulting."

L'activité conseil d'Andersen paraît donc moins touchée que celle d'audit. D'après Alain Richemond, "nous sommes le chaînon manquant entre les cabinets de conseil en stratégie pure (comme le BCG, ndlr) et des sociétés comme Accenture et IBM GS. Nous intervenons en même temps dans les domaines stratégiques et opérationnels. Et les gens qui viennent d'un côté ou de l'autre voudraient bien mettre la main sur ce chaînon manquant." Une autre possibilité ? Pourquoi pas, puisque rien ne serait encore décidé. Quant à Aldo Cardoso, "son souci est de conduire le transit de Andersen vers un autre réseau afin de se mettre en ligne avec l'air du temps" indique le directeur de la communication France de l'activité Business consulting. "Quant à Olivier Chatin", qui dirige cette activité au plan français, "il regarde quel rôle nous pouvons jouer dans cette recomposition."

[François Morel, JDNet]
 
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