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Etudes |
C'est
encore loin "l'entreprise nomade" ? |
A priori, l'entreprise nomade, ce n'est pas pour tout de suite. Une étude menée par l'Idate le confirme: accéder au système d'information depuis son téléphone mobile relève encore du rêve. (Mercredi
24 avril 2002) |
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Des accès distants essentiellement
réalisés depuis des PC, des téléphones
mobiles réservés aux directions générales
et aux commerciaux, une utilisation des services Wap qui
restent très marginale... Voilà à
grands traits l'image bien terne que dessine l'étude
sur la mobilité en entreprise menée par
l'Idate à la demande de l'organisateur de la Semaine
des réseaux et télécoms (événement
qui se tiendra du 17 au 19 septembre prochain).
Réalisée par téléphone dans
le courant du mois de mars auprès de 400 entreprises,
l'étude permet de mesurer le chemin qu'il reste
à parcourir pour donner corps à la notion
d'entreprise
nomade. Certes, 44% des entreprises confirment avoir des
collaborateurs itinérants. Un nomadisme beaucoup
plus marqué dans les petites structures (13% d'itinérants
dans les entreprises de moins de 100 salariés)
que dans les grandes entreprises (4% dans les sociétés
de plus de 1000 salariés). Cependant, ce nomadisme
semble peu pris en compte par le système d'information
de l'entreprise. Une donnée générale
pour le comprendre: seules 6% des entreprises ont mis
sur pied un réseau privé virtuel mobile
qui permet aux nomades d'interroger des données
du système d'information de l'entreprise.
Les freins ? Prix, débits,
coûts de développement
Cette donnée surprend peu au regard des autres
chiffres de l'étude: si 17% des salariés
sont équipés d'un téléphone
mobile, ce sont avant tout les membres des directions
et les commerciaux qui en profitent. Les personnels affectés
à des fonctions de support technique ou même
de livraison ne sont que très faiblement équipés.
Et pour cause, serait-on tenté d'ajouter. Pour
l'essentiel, le mobile est utilisé pour... téléphoner.
Parmi les entreprises dotées de flottes de mobiles,
seules 13% exploitent le SMS, en grande majorité
pour confirmer des prises de rendez-vous. Le recours au
SMS dans le cadre d'un processus métier (confirmation
d'une commande, d'une disponibilité de pièce)
concerne entre 20 et 30% des entreprises familières
du SMS. Pas grand monde donc au final... Ajoutons qu'un
quart des messages SMS sont générés
dans le cadre d'un usage personnel. Quant aux services
Wap, ils sont quasiment absents de la carte puisque seulement
15% des entreprises les utilisent, surtout pour de la
messagerie.
Cette faible intégration des services mobiles dans
la gestion du nomadisme professionnel illustre assez bien
le degré de maturité des entreprises sur
le sujet. Pour l'heure en fait, deux tiers des accès
distants se font depuis un PC associé à
une ligne fixe et essentiellement pour synchroniser la
messagerie et l'agenda. Bref, accéder à
des applications métiers depuis son mobile Wap
relève du rêve. Et pour un moment encore
vu les faibles taux de projets autour de l'accès
distant (4% des entreprise affichent un projet pour l'année
à venir). En cause pour les accès mobiles:
les débits, le prix des communications mais aussi
des développements nécessaires. Le GPRS
et l'UMTS dynamiseront-ils ce marché ? Une certitude:
à elles seules ces technologies parlent peu aux
utilisateurs - 39% ne savent pas quoi en penser. Comme
souvent dans le domaine des technologies, c'est avec la
valeur d'usage qu'il faudra convaincre et non avec les
performances techniques.
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