Sécurité
Quelques clefs pour mieux comprendre les Klez, et pour se protéger
Selon l'observatoire temps réel de Trend Micro, la France est de loin le pays d'Europe le plus atteint par les infections des variantes E et H de ce ver marié avec un virus, Elkern. L'heure n'est plus à la description, mais à l'éradication. (Lundi 29 avril 2002)
     
Voir aussi le dossier: Virus, l'actualité de la menace

Depuis SirCam, nous n'avions pas reçu à la rédaction de JDNet Solutions un aussi grand nombre d'e-mails vérolés que ces derniers jours. Le principal fautif ? La famille des Klez - E, G et H en tête - loin devant tous les autres (lire nos articles du 19 avril et du 23 avril). BadTrans.B et les variantes des sept nains de Hybris sont encore assez présents. La seconde de ces deux séries noires a débuté, rappelons-le, en septembre 2000 aux Etats-Unis. Quant aux Klez, l'original n'est pas non plus de la première fraîcheur puisque l'éditeur d'outils de sécurité Symantec déclare le bloquer depuis le 9 novembre 2001. Compte tenu de l'ampleur de la propagation, ce dernier a encore augmenté vendredi son indice de risque de 3 à 4 sur une échelle de 5.

Surpris par l'ampleur de la propagation, nous avons donc été consulter l'observatoire en ligne des infections en temps réel répertoriées par zones géographiques, mis à la disposition de l'internaute par l'éditeur concurrent Trend Micro.
Le résultat ne s'est pas fait attendre: la France apparaît de loin le pays le plus touché d'Europe par deux variantes de Klez principalement, la E et surtout la H. Pour cette dernière, l'éditeur avait répertorié vendredi vers 16h00 environ 650 infections dans l'Hexagone, soit plus de deux fois le nombre de celles constatées dans les Pays-Bas qui suivent juste derrière. A la rédaction, nous avons reçu un grand nombre de Klez.G. Sur la fiche descriptive de Trend Micro, celui-ci mentionne qu'il s'agit d'une variante de la H, et il ne serait pas étonnant qu'elle ait été répertoriée ainsi.

Klez.E, de son côté, était redescendu vers 18h00 derrière SirCam (440 infections en France) dont la première apparition date de juillet 2001. Ces données montrent bien que ce n'est pas forcément parce qu'un virus est récent qu'il est le plus répandu.

Ne pas hésiter à réclamer l'aide d'un technicien
Dans l'optique de vous à réduire le nombre de ces infections par Klez et ses variantes, voici donc quelques clefs fournies en partie par les deux éditeurs déjà cités. Ceux qui sont déjà équipés de leurs anti-virus, ou d'un autre (McAfee, F-Secure, Kaspersky, Sophos, Panda...) sont a priori déjà protégés si leur base de signatures est à jour. Dans le cas contraire, les supports et hotlines de ces éditeurs sont à la disposition de leurs clients respectifs. Car une fois installé et actif sur l'ordinateur cible, Klez.H désactive les processus d'une impressionnante liste d'anti-virus dont ceux mentionnés ci-dessus.

Autrement, les personnes qui souhaiteraient rétablir leur système en se débarrassant de Klez à la main peuvent suivre les instructions sur les fiches de ces différents éditeurs. Attention, cette procédure demande quelques connaissances techniques, et si vous craignez une fausse manipulation, mieux vaut vous reporter vers le support ou vous faire aider par un technicien. Si vous êtes un utilisateur professionnel en entreprise, le mieux est de prévenir tout de suite votre helpdesk ou le technicien le plus proche. Rappelons que tout comme SirCam, Klez établit la liste des lecteurs partagés pour se propager silencieusement d'un PC à l'autre sur un réseau interne. Par exemple, cliquez ici pour lire les indications de Sophos portant sur la suppression de fichiers infectés quel que soit le virus ou le système d'exploitation. Des explications plus précises pour une désinfection manuelle figurent dans les fiches de l'encyclopédie de Trend Micro correspondant à chaque variante de Klez.

Prévenir le véritable expéditeur qu'il est infecté
Pour éxécuter la pièce jointe sans intervention humaine, ce ver s'appuie sur une vulnérabilité d'Internet Explorer 5.01 et 5.5 découverte en mars 2001. Microsoft fournit depuis cette date un correctif qu'il n'est jamais trop tard pour installer. Et le plus tôt sera le mieux. L'évolution vers Explorer 6.0 est possible, mais l'éditeur précise qu'il faut opter pour une installation complète ou standard, et non personnalisée.

Enfin, comme vous le savez peut-être, l'un des caractères les plus originaux des Klez est de faire croire à la personne qui reçoit le message qu'il a été envoyé par un expéditeur qui n'est pas le bon. Le plus souvent, celui-ci n'est même pas infecté. Si vous êtes protégé de manière efficace par un antivirus, sans crainte d'être touché à votre tour, Outlook vous permet d'en savoir plus sur le véritable envoyeur dont le PC est inévitablement contaminé, en consultant l'entête du message.

Pour Outlook 2000 :
- cliquez sur le message incriminé pour le faire apparaître à l'écran dans la fenêtre principale du client de messagerie;
- cliquez une deuxième fois sur le message qui est à présent surligné, mais avec le bouton droit de la souris;
- sélectionnez Options à la fin du menu déroulant: une fenêtre s'ouvre;
- dans la zone "En-têtes Internet" en bas de la fenêtre apparaît un texte. La première ligne de code commence par "Return-path:", et est suivie d'une adresse e-mail entre crochets. Il s'agit de celle du véritable expéditeur.

Pour Outlook Express :
- répéter les deux premières opérations ci-dessus;
- sélectionnez Propriétés à la fin du menu déroulant: une fenêtre s'ouvre;
- cliquez sur l'onglet Détail;
- à la fin de la première ligne qui commence par "From:" apparaît l'adresse email du véritable expéditeur.

Vous pouvez donc prévenir cette personne qu'elle doit se protéger, et participer au recul de la contamination. En procédant ainsi, vous devriez également réduire le flux de messages infectés arrivant dans votre boîte de réception. Une logique gagnante pour tous, et qui ne demande que quelques minutes tout au plus. Deux ou trois de perdues, dirons certains, mais peut-être des heures de gagnées chez d'autres, qui auront échappé grâce à vous à l'épidémie Klez.

Voir aussi le dossier: Virus, l'actualité de la menace
[Rédaction, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY