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Mardi
30 avril 2002
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Le
ministère de l'Intérieur refond son site Web autour d'une
architecture Zope
Fondée sur un socle applicatif 100% libre côté serveur, la nouvelle version du site s'appuie sur les services d'Akamaï pour faire face aux montées en charge. -->
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Depuis
1997, le site du Ministère
de l'Intérieur s'articulait autour d'un système
de gestion de contenu centralisé, un département
étant chargé de mettre en ligne les informations
communiquées par les directions -préfectures,
défense et sécurité civile, police
nationale et collectivités locales notamment. En
2000, le cabinet du ministre décide de revoir sa
politique de communication sur le Web. Un projet qui affiche
trois objectifs : mettre au point un outil de gestion
de contenu qui implique l'ensemble des départements
du ministère mais également moderniser l'interface
graphique du site et enrichir le contenu éditorial
- en proposant par exemple des données audio
et vidéo.
Présentations des services offerts, parmi lesquels
on compte notamment délivrance de la carte d'identité
ou du permis de conduire, informations autour de faits
d'actualité (résultats des élections,
etc.) et fils relatifs à chaque direction. "Ce
sont les trois parties qui structurent la version actuelle
du site du Ministère de l'Intérieur", commente Jérôme
Gruber, chargé des nouvelles technologies au cabinet du
ministre.
Une
architecture tournée résolument vers le
libre
Impliquant
les équipes techniques de toutes les directions du ministère,
le comité de pilotage du projet opte pour Zope:
un outil de gestion de contenu Web disponible sous licence
ZPL. "Nous
avons également étudié le modèle propriétaire, commente
Jérôme Gruber. Mais, il est vrai que pour ce projet, le
modèle libre nous a paru mieux adapté". Raison invoquée:
à la différence des solutions de Microsoft ou d'IBM,
l'architecture Zope dont le code source est modifiable
à loisir permettait de valoriser en interne les initiatives
de chaque technicien et de développer un nouveau pôle
de compétence.
En ligne depuis le 17 avril, la nouvelle mouture du site
qui tourne sous le serveur Apache a été
entièrement réécrite
pour
répondre aux besoins du projet. Cependant, on note
que la philosophie de base de ce cadre applicatif a été
conservée. Créé par le biais de formulaires,
le contenu, stocké dans la base de données
de l'architecture, est d'abord intégré à
des modèles de présentation. Intervient
ensuite un workflow conditionnant la phase de publication
à plusieurs niveaux de validation. Principaux avantages
mis en avant : l'outil ne nécessiterait aucune
connaissance de l'HTML. Sans compter plusieurs fonctions,
que le ministère n'utilisent pas pour le moment,
mais qui ont contribué à attirer son attention.
Parmi elles, figure notamment la gestion des données
au format XML ou la possibilité d''intégrer
la solution aux bases de données Oracle et SQL
Server (Microsoft).
Le
choix d'Akamaï pour soutenir la montée en
charge
Comment gérer la disponibilité et la performance d'accès
à un site dont les les pics d'audience, certes importants,
n'en restent pas moins ponctuels ? (Ce qui était le cas
dimanche 22 avril lors du premier tour des élections présidentielles).
"Pour supporter ce type de montée en charge, nous avons
opté pour la technologie EdgeSuite d'Akamaï",
indique t-on au Ministère de l'Intérieur. Assurant une
duplication complète des contenus, qu'ils soient dynamiques
ou non, sur des milliers de serveurs dans le monde, cette
technologie se caractérise par un modèle de tarification
fonction de la bande passante consommée. "Un choix qui
nous a permis de réaliser des économies importantes
en termes de coûts d'infrastructures, tout en atteignant
le top 20 mondial des sites akamaïsés durant notre première
semaine de production [avec 1,5 millions de visiteurs
uniques]", insiste Jérôme Gruber.
De l'élaboration du cahier des charges en collaboration
avec l'ensemble des directions du ministère au lancement
du site, la réalisation du projet a demandé 3 mois de
travail pour une enveloppe totale de 90 000 euros. Un
poste de dépense qui comprend divers développements assurés
en interne (module de chat, de forum, lettre d'information,
etc.). Seule intervention extérieure : celle d'une agence
Web pour la prise en charge de la refonte graphique du
site. "Nous avions prévu une procédure de transfert de
compétences, précise pour finir le porte-parole. Mais,
les directions se sont d'ores et déjà appropriées le nouvel
outil". |
[Antoine Crochet Damais, JDNet]
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