Où en sont les grandes
entreprises dans leurs projets d'e-procurement ? Que
peuvent-elles en attendre ? Comment doivent se conduire
ces projets ? C'est pour répondre à ces
questions que le Cigref
(Club informatique des grandes entreprises françaises)
vient de publier un rapport intitulé "E-procurement
et places de marché". Des travaux auxquels
ont participé des représentants de plusieurs
grandes entreprises (Axa, Air France, La poste, Framatome,
LVMH, Générale des eaux,Renault, Snecma,
Maaf, Unedic) ainsi que prestataire Solucom.
Si, comme le rappelle le rapport, les deux tiers des
grandes entreprises ont planifié une refonte
de leurs processus
d'achats
d'ici à fin 2002, les projets lancés rencontrent
encore de nombreuses limites. Les projets collectifs,
initiés par les grands acheteurs d'un domaine
se soldent pour l'heure par une collaboration limitée
(les acheteurs en question sont aussi concurrents).
Quant aux projets individuels, ils se heurtent au manque
d'adhésion des fournisseurs et "n'ont pas
encore atteint leurs objectifs, ni les gains escomptés",
note le rapport.
Le Cigref recense d'ailleurs
les "mauvaises pratiques" encore observées:
la mauvaise application par les filiales des contrats
signés au niveau groupe, les commandes qui sortent
des produits spécifiés dans les catalogues,
les études pré-achat qui doublonnent,
etc. Il faut dire que
le niveau d'automatisation de ces achats est très
variable. Le Cigref note que le suivi des achats est
encore très souvent réalisé par
fournisseur et non par type de produits. Une visibilité
insuffisante pour apporter une véritable aide
à la décision et aider à rationaliser.
Que faut-il attendre raisonnablement du déploiement
d'une solution d'e-procurement ? Le Cigref rappelle
que ces solutions aident principalement à réduire
les tâches administratives (via la définition
de droits utilisateurs et d'un circuit de validation),
à optimiser le sourcing et à faciliter
le reporting. Cette rationalisation conduit à
réduire les litiges, les achats dissidents et
se solde aussi indirectement par des gains sur les prix.
Les auteurs du rapport estiment qu'une telle solution
peut-être acquise pour un coût représentant
2% du montant total des achats concernés et pour
un gain compris entre 2 et 15% de ce montant. Une fourchette
aussi variable que les profils des entreprises. La candidate
idéale ? Une société affichant
au moins 25% d"achats dissidents et très
volontaire pour se lancer dans un tel projet...
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