Acteurs
En redressement judiciaire, Alcôve espère rebondir début 2003
Alors que son chiffre d'affaires n'a cessé de croître ces dernières années, la société de services spécialisée sur le segment du libre reste confiante...  (Vendredi 28 juin 2002)
     
Faut-il voir dans cet événement le début d'une vague de cessations de paiement sur le segment du libre ? Positionnée dans ce domaine, la société de services Alcôve a récemment été placée en redressement judiciaire. Selon ses responsables, cette procédure s'expliquerait moins par un mauvais modèle de revenus que par une série d'erreurs de gestion faites en 2000 et 2001... dans un contexte où l'appel à des capitaux risqueurs pouvait être plus facilement envisageable.

2000-2001 : la chasse aux investisseurs
Fondée en 1996, c'est début 2000 qu'Alcôve décide d'asseoir son développement sur l'apport de fonds externes.
La même année, elle se voit décerner le label de l'ANVAR (Agence Nationale pour l'Innovation). Un prix qui lui permet de mettre en oeuvre sa stratégie en faisant appel à des fonds communs de placement dans l'Innovation (FCPI). Dès le mois d'avril, le FCPI Jet Innovation entre dans son capital. "Cet apport a financé l'acquisition de locaux plus spacieux, en vue notamment d'améliorer l'accueil et la formation de nos clients", détaille Lucien Petit, PDG d'Alcôve.

En 2001, la SSII entendait accélérer ce processus, avec à la clef la volonté de conclure un tour de table à hauteur de 8 millions d'euros. Un montant que la société comptait alors consacrer à son développement à l'international. "Suite à l'éclatement de la bulle Internet, les investisseurs sont devenus de plus en plus frileux au fil des mois. Ce contexte nous a obligés à rendre la mariée Alcôve plus belle pour crédibiliser notre volonté de développement, et ceci même si cette démarche ne se justifiait pas au regard de la taille de la société", résume le responsable. Une politique qui se traduit par une série d'investissements lourds : lancement de filiales en Allemagne, au Royaume Uni et en Espagne, location de nouveaux locaux, signature d'un contrat avec un grand cabinet de conseil, embauche de deux responsables de direction internationaux et recrutement de nouveaux ingénieurs par anticipation.

Un plan de restructuration amorcé dès la fin 2001
En septembre 2001, Alcôve a déjà présenté sa proposition à plusieurs investisseurs potentiels. "A partir du 11 septembre, le marché s'est tétanisé. Les financiers ont fermé leurs dossiers", constate-t-on chez Alcôve.
La société se retrouve alors dans l'impasse : l'ensemble des demandes qu'elle a formulées au cours des derniers mois sont classées sans suite...

Pour éviter d'avoir à faire face à de trop lourdes dettes dues à une stratégie d'investissements tous azimuts qui ne se jusitifie plus, la direction de l'entreprise décide de se lancer dans un plan de restructuration dès le mois d'octobre 2001. De la fermeture de filiales (espagnole et anglaise), en passant par la rupture des contrats immobiliers et la remise en cause des services du cabinet de conseil, l'ensemble des dépenses consenties pour soutenir la politique d'investissement sont concernées. En tout, une quinzaine de postes sont supprimés.

2002-2003 : vers un rebond sans surprise ?
Malgré ces efforts, la dette d'Alcôve s'accroît au cours du second trimestre 2002... Une situation qui conduit aujourd'hui la société au redressement judiciaire. Reste que cette situation semble en tous cas n'avoir rien à voir avec le potentiel de la société. Pour preuve : son chiffre d'affaires ne cesse d'augmenter ces dernières années. Rappelons que son CA est passé d'un peu plus de 1 million d'euro en 2000 à 2.4 millions d'euros en 2001.

Bref, les déboires d'Alcôve ne traduiraient en aucun cas une récession du marché des services sur le créneau des solutions libres. Suite à une période d'observation qui pourrait s'étendre jusqu'à fin 2002 début 2003, ses responsables s'attendent à voir leur plan de continuation accepté sans difficulté par les autorités. En attendant, les clients ne devront pas s'inquiéter : les équipes d'Alcôve resteront en place et poursuivront les projets en cours.

Le métier d'Alcôve : les services autour du libre
Dassault, Philips, France Télécom, Cegetel, 9 Telecom, etc. Bien des noms prestigieux figurent parmi les références d'Alcôve. Articulées autour d'une offre de services résolument accès sur le créneau des logiciels libres, ses prestations couvrent principalement des projets impliquant le système d'exploitation Linux et le serveur Web Apache, incluant en cas de besoin des développements de bas niveau. Au delà de cette expertise, l'un des principaux domaines d'intervention de la SSII reste celui des serveurs d'infrastructure. Un segment pour lequel elle consacre deux offres sur mesures associant solutions et services : l'une axée sur l'administration de parc hétérogène, l'autre sur la sécurité et les pare-feu (voir l'article sur le sujet).
[Antoine Crochet Damais, JDNet]
 
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