Mais
qu'ont-ils de si exceptionnel ? Ils ressemblent
comme deux gouttes d'eau aux PDA : même format,
mêmes fonctions de gestion du planning et des
contacts, même capacité à fonctionner
longtemps loin des prises d'électricité.
Il n'est que leur clavier à touches pour les
distinguer de leurs homologues à stylet. Pourtant,
les terminaux Blackberry sont en avance sur leurs concurrents :
ils ont été conçus dès l'origine
pour être communicants.
Un niveau
de maturité étonnant
Ici, point de module GPRS à enficher dans une
baie d'extension, point de paramétrage complexe
et d'application maladroitement portée sur un
terminal mobile. Tout a été pensé
par RIM - le fabriquant du Blackberry - pour que
le GPRS Data ne reste pas un rêve inaccessible :
"Cela fait maintenant trois ans que nos produits
fonctionnent en mode Data sur les réseaux Mobitex
américains. Nous avons donc acquis un savoir-faire
reconnu, et un joli parcours aux Etats-Unis, ce qui
n'échappera pas aux directeurs informatiques".
De fait, le Blackberry
est parvenu à un niveau de maturité qui
fait largement défaut à ses concurrents
du marché B to B. "Notre offre
est prête à l'emploi, facilement synchronisable
avec les messageries d'entreprises de type
Outlook
et Lotus Notes." La
synchronisation des mails est un modèle du genre :
"On ne reçoit à chaque e-mail qu'un
paquet de données de 2Ko. Une taille minuscule,
et pourtant suffisante pour contenir une page de texte
A4 cryptée et compressée. Pour chaque
mail, la première page est transmise de façon
automatique au terminal, grâce au Push. Il faut
ensuite en faire la demande pour recevoir le reste du
mail. "Quant au problème des pièces
jointes, nous l'avons réglé de la façon
suivante : elles sont converties au format texte
si l'utilisateur en fait la demande." De quoi rendre
les terminaux Blackberry rapides et réactifs,
et limiter la facture de l'opérateur télécom.
Une
offre prête à l'emploi
Tout a été pensé pour être
immédiatement exploitable dans une enteprise.
L'administrateur du système garde un contrôle
complet sur les terminaux de sa flotte : "Il
peut poser des filtres pour ne laisser passer que certains
types de mails, il a la possibilité de gérer
les règles de sécurité et de programmer
des backups automatiques. Et tout cela à distance".
Quant à l'OS, il a été développé
par RIM : "Nous voulions que les enteprises
puissent personnaliser au maximum notre OS : nous
l'avons donc laissé en open source".
Ces avantages ont un prix : "Notre
politique tarifaire n'est pas encore arrêtée.
Mais on peu prendre en exemple le niveau des prix en
Angleterre". De l'autre côté de la
Manche, il en coûte environ 40 000 euros
pour la licence serveur, avec le logiciel pour 20 terminaux
inclus. Un prix auquel il faut rajouter le serveur lui-même -
un modeste PII 250 suffira -, celui des terminaux -
600 euros pièce environ - et celui de chaque
licence supplémentaire au delà des 20
postes - approximativement 45 euros. Quant au tarif
de l'abonnement, c'est l'opérateur qui fixera
ses règles : "Les négociations
tarifaires n'ont pas encore été finalisées.
Nous allons donc devoir ici encore citer l'exemple anglais :
on se situe entre 45 et 60 euros par mois et par utilisateur".
Finalement, on ne retient
plus qu'une question : pourquoi avoir attendu si
longtemps avant de débarquer en Europe ?
"Nous avions besoin d'un réseau de téléphonie
mobile compatible avec le transfert de données
par paquets. Avant le GPRS, cela n'existait pas en Europe."
RIM est en passe de réussir son intégration
aux réseaux GPRS Français :
"Jusqu'à
maintenant, tous
les tests se sont révélés positifs :
notre technologie consomme très peu de bande
passante". Du pain béni pour les trois opérateurs
de téléphonie mobile, avec qui RIM travaille
: "Pour eux, c'est la première application
GRPS B to B crédible à grande
échelle". Et de fait, le Blackberry semble
être le seul terminal GPRS capable aujourd'hui
de séduire les entreprises.
|