Infrastructure & Chantiers
Linux envahit les studios d'animation américains
Star Wars Episode II ou Scooby-Doo : deux films dans lesquels Linux s'est imposé comme plate-forme privilégiée pour la réalisation des animations 3D. (Vendredi 5 juillet 2002)
     

De plus en plus de studios d'animation américains choisissent de travailler sur une infrastructure Linux. Dernier en date, les studios Disney, qui ont annoncé le 18 juin dernier leur volonté d'utiliser le système GNU/Linux pour leurs créations. Disney rejoint ainsi d'autres grands noms du cinéma d'animation tels que Dreamworks SKG, Pixar Animation Studios, R&H (Rythm & Hues) ou encore ILM (Industrial Light & Magic).

Les animateurs séduits par les stations sous Linux
Ce dernier a par exemple mis en place plus de 350 stations de travail Dell sous Linux Red Hat, (équipées de Pentium 4 et de cartes graphiques NVIDIA Quadra 2 Pro) pour le récent "Star Wars Episode II : l'Attaque des clones", une initiative qui a provoqué un engouement sans précédent parmi les employés du studio. ILM, qui dispose d'un parc hétérogène, réserve le travail lourd pour ses machines Linux, en remplacement de machines SGI (Silicon Graphics Inc.) qui continuent néanmoins d'être utilisées pour d'autres travaux. La migration, effectuée pendant le travail sur "Episode II", s'est avérée beaucoup plus facile que prévu comme le souligne Phil Peterson, ingénieur en chef R&D chez ILM. Même si celle-ci n'est pas tout à fait terminée, et malgré le remplacement de la librairie graphique 3D libre MESA par une combinaision des librairies OpenGL et SGI opensource.
Le chien numérique "Scooby-Doo" (le film est sorti la semaine dernière sur les écrans français) a lui aussi été créé sous Linux par les Studios d'animation R&H. 125 machines Linux ont été utilisées, et une fois encore, selon Mark Brown, VP Technologie du studio, "les animateurs en voulaient encore plus". Chez R&H, on a gardé quelques machines Windows et Mac OS X pour la compatibilité avec Adobe Photoshop, et malgré 300 stations SGI encore en service, on estime que celles-ci auront disparu en 2003.

Un support encore insuffisant
Pour ces deux films, les avantages conférés par Linux ont immédiatement séduit. La rapidité des stations Linux (jusqu'à 5 fois plus que les stations SGI) est la première qualité mise en avant. De plus, grâce à sa puissance de traitement des données, Linux rend l'animation plus réaliste. C'est bien la qualité du travail, et non seulement sa quantité, qui a été grandement améliorée. Intuitif et très stable, l'environnement Linux permet également de nombreux aménagements. ILM avait conçu son propre logiciel de composition graphique (CompTime) et l'a fait passer sous Linux. R&H utilise l'application Film GIMP (équivalent vidéo du programme libre d'édition d'image GIMP), seul logiciel libre de composition graphique dans le monde du cinéma où il est très apprécié.

Le seul inconvénient de Linux, d'après le directeur R&D d'ILM, Andy Hendrickson, est le manque d'entreprises partenaires pour résoudre les problèmes rencontrés. Selon lui, des intégrateurs comme IBM et HP ne sont pas encore prêts. Néanmoins, conclut-il, si problème il y a, du moins ceux-ci sont sous le contrôle direct d'ILM.

[Serge Descombes, JDNet]
 
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