Infrastructure/Chantiers
L'ère Internet n'a pas sonné le glas du mainframe
On croyait les grands systèmes trop gros, trop chers, trop archaïques... Mais les mainframes sont toujours là, et ils tiennent tête aux serveurs décentralisés. (Jeudi 22 août 2002)
     
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Les mainframes (grands systèmes) apparaissent souvent comme des dinosaures qui nous viennent d'une autre époque. Tout en eux évoque la démesure : leur mémoire vive, qui se compte en Go -, leur puissance spectaculaire, qui tire parti de plusieurs dizaines de processeurs, et leurs mensurations, qui s'apparentent à celles d'un (gros) réfrigérateur. Ces grands systèmes sont capables de faire tourner plusieurs dizaines - voir centaines - de sessions de plusieurs OS en même temps.

Toujours là
Apparus dans les années 60, bien avant que les PC ne naissent, ils auraient en principe dû disparaître au début des années 2000 - selon les conjectures de
certains observateurs. Leur fossoyeur était tout désigné : le serveur classique de type Intel/Linux ou Intel/Windows, qui devait pouvoir mieux faire en travaillant en batteries d'unités décentralisées. Erreur : les mainframes sont toujours là, et ils tiennent la route face aux serveurs classiques.

Des entreprises ont bien tenté l'aventure de la décentralisation, mais certaines en sont revenues, et d'autres n'ont pas perçu de progrès sensible : les ventes de gros systèmes se maintiennent donc - elles progressent même chez IBM. Les batteries de serveurs ont fait leur preuve dans certaines configurations, mais les mainframes gardent l'avantage dans bien des cas.

Toujours moins chers dans certains cas
Pour preuve : l'étude du Consulting Times, qui a calculé le TCO (coût total de revient) sur 3 ans d'une solution de serveur de mails pour 5000 postes, en faisant appel à une infrastructure Intel/Windows et une infrastructure mainframe/Linux. Le résultat est saisissant : il en coûtera 1,5 millions de dollars pour la plate forme Intel, contre 360 000 dollars pour la plate-forme mainframe. De quoi faire réfléchir les partisans du tout Intel...

Les mainframes reviennent donc en odeur de sainteté. L'erreur de leurs opposants fut de sous-estimer leur capacité d'adaptation. Les mainframes ont fait beaucoup d'efforts pour lutter contre les plate-formes Intel. Première conséquence : leurs prix ont été singulièrement revus à la baisse.

La clé du succès : l'adaptation
Plus important encore : leur architecture a été sensiblement ouverte vers de nouveaux standards. Les gros systèmes souffraient de leur architecture, puisqu'ils étaient conçus pour être placés au coeur même d'un réseau. Il a fallu
les rendre capable de communiquer avec d'autres serveurs, en leur intégrant notamment un module TCP/IP. Ce qui était la moindre des choses à l'heure de l'Internet et de l'Intranet. Dernier argument de poids : les mainframes ont su prendre le train de Linux à temps. Certains sont même désormais capables de faire tourner plusieurs milliers de sessions Linux en même temps.

En dépit de ces efforts, les plates-formes Intel se sont accaparées des parts de marché considérables. Aujourd'hui, pour une grande ou une moyenne entreprise, le choix entre un mainframe et serveur Intel relève du dilemne cornélien. Dans certains cas, une ferme de serveurs Intel se révèlera être la meilleure option : c'est en tout cas l'opinion de Google, qui a misé sur plus de 10 000 serveurs en batterie. Dans d'autres cas, les mainframes gardent leurs avantages - Equant notamment a beaucoup investi dans les gros systèmes.

L'arbitrage est donc particulièrement délicat. Ce deuxième article liste quelques éléments qui aident à arrêter un choix :

Mainframe ou serveur Intel: comment décider ?

[Nicolas Six, JDNet]
 
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